La meute oubliée
t s'étendait à perte de vue, dense et indomptée, comme un vestige d'un monde oublié où l'homme n'avait laissé que peu de traces. La nuit approchait, peig
ère elle une fraîcheur agréable, presque apaisante. Ce coin du pays n'avait jamais été son choix. C'était un exil forcé, un détour imprévu loin de
promis que l'été serait calme, une parenthèse loin du tumulte de sa vie trépidante. Un mensonge, sans doute. Car à mesure qu'elle avançait, une s
sement dans les buissons. Elena s'arrêta net, son cœur battant plus fort. Elle scruta
e sur le sol, à quelques
tait immense, bien plus grande que n'importe quel loup ordinaire, et pourtant... elle ne semblait pas menaçante. Elle
s son cœur, lui, refusait d'abandonner cet animal mourant. Doucement, elle s
Hé
tirait entre eux. Le loup ouvrit légèrement les yeux, deux éclats d'ambre brûlant qui la fixè
pelage épais et enchevêtré. Le contact était étrange, presque
'aider, mur
ue cette décision chan
tait marqué par une profonde entaille, le sang s'y écoulant lentement, maculant son pelage d'un rouge so
e sentier qu'elle avait emprunté plus tôt disparaissant déjà dans l'
n sa
ne l'avait préparée à secourir un loup sauvage, encore moins un loup de cette taille. Mais quelque chose en elle refusait de l'ab
p aussi délicatement que possible. Il grogna, un son guttural qui lui fit monter un
ance, d'accord ?
rtainement pas le laisser ici. Avec une précaution infinie, elle glissa ses bras sous son corps massif, tentant d
-elle, luttant pour
on dos protester sous l'effort. Pourtant, elle ne s'arrêta pas. Le chemin du retour lui sembla in
aignée par la lumière tamisée des lanternes du por
n poussant la porte d'en
eux perçants, releva la tête depuis la cuisine, son re
eux... qu'est-ce
canapé et y déposa l
Je ne pouvais pas
erva l'animal, puis posa une main sur son pelage, juste au
ce que tu viens de f
onça les
e que ça v
uite. Elle semblait peser ses mots, c
it-elle finalement. Aide-mo
, c'était que ce loup n'était pas un simple animal sauvage. Il était bien plus que ça
nt le calme qu'à travers des murmures échangés à voix basse. L'odeur métallique du sang emplissait la pièce
i par l'effort et ses nerfs à vif l'empêchaient de réfléchir
pelage noir absorbait la lumière vacillante des lampes, et à chaque fois qu'Elena frôlait sa four
ndant un linge imbibé d'une décoction à l
ain hésitante sous le crâne massif du lou
? demanda-t-ell
plaie, et le loup tressaillit violemment. Ses oreilles s'agitèrent,
and-mère. Mais ce n'est pa
eleva
e que tu v
sseoir en face d'elle, croisant les bras comme si ell
s prête à entendre c
osphère changea, comme si un voile invisible
prête, sou
une inspirat
emière fois que je v
onça les
ire... un l
qui n'en est
lena rata u
plais
ux brillaient d'une lueur grave, une lueur que s
lena. Ce loup... cet
éclat de malice dans les traits de sa grand-mère, une preuve qu'elle plaisantai
répéta-t-elle d'
ha lenteme
s. Mais il y a quinze ans, quelque chose s'
le. Pourtant, l'image du loup blessé sur le sol, son regard empre
u peux être
a sou
Et ce n'est pas la première fois que
mot ne vint. Son esprit bourdonnait
'est-ce que ç
son épaule, son regard
simplement un animal. C'est un homme. Et dès qu'il rep
elles, alors qu'un grondemen
up bo
essa, son regard fixé sur le loup qui, jusqu'à présent, était resté immobile. Son c
ment s'in
sité, faisant vibrer l'air autour d'eux. Martha ne bougea pas, son
mirent, et un instant plu
ant d'une lueur sauva
s un simple regard animal. C'était celui d'un être conscient, un regard
ler, mais elle resta figée, in
vite que prévu, murmur
de ses blessures. Ses muscles se contractèrent sous l'effort, et il tenta de se redresser, mais son
un pas e
mpris ce que tu as dit ?
mère sans la quitter des yeux. I
t son regard s'attarda sur Elena. Quelque chose passa dans ses prunell
cogner douloureuseme
s faire maintenant ? demanda
ses mains sur son tablier
nant ? O
garda avec
e quoi, e
ide ce qu'i
nça les
tait en position de force. Il est bles
la un instant dans
inaire ne saurait pas
ers elles. Il ouvrit la gueule, et pour la première fois,
it un
d'une voix éraillée, mai
Ea
souffle se bloq
son esprit lui jouait un tour, influencé par tout ce que Martha lui avait raconté
t la tête, comme si ce
r un verre d
is devant l'intensité du r
aussi fort. Elle tendit le verre d'eau à sa gr
-lui to
igts trembler en s'
is ce qui était certain, c'est que sa vie venait de basculer