Un jour à l'aube
ol
qui me fait sor
la mienne. La nuit est entrecoupée de flashs lumineux générés par l'ampoule du plafonnier en fin de vie... Et chaque nouvelle seconde d'obscurité, j'ai l'impression de sentir une respiration dans le creux de mon oreille. Un souffle léger et pourtant extrêmement présent qui me donne la chair de poule. J'essaye d'accélérer pour fuir cette terrifiante sensation qui m'oppresse, mais je n'arrive plus à bouger. Je suis tétanisée sur place et c'est alors que je la vois. Au bout du couloir se dessine une frêle silhouette de femme envelop
hérie, viens
'empoigner, puis elle laisse échapper un cri. U
ère p
ns doute, pour qui le sommeil est une bénédiction qu
ram
j'ai mauvaise mine. Mon teint est encore plus clair que d'ordinaire, mes yeux noirs sont cernés et les mèches brunes qui entourent mon visage ne font que renforcer cette impression de pâleur qui s'accentue tous les jours un peu plus depuis un an. Je secoue la tête pour éviter que de nouvelles pensées désagréables l'envahissent et mon regard se porte sur les valises entreposées à l'entrée... La cause probable de cette nouvelle terreur nocturne. Pour essayer de chasser une bonne fois pour toutes mon trouble, j'ouvre les volets pour laisser entrer le maximum de luminosité dans la pièce. Mais à la place d'une lumière franche et apaisante, seules les lueurs du réverbère d'en face, ainsi que celles de l'aube, arrivent jusqu'à moi. Au lieu de m'apporter le calme escompté, elles ne font que raviver la peur laissée par cet odieux rêve. Je n'ai jamais aimé ce moment de l'entre-deux, ce moment où le jour et la nuit se mêlent, pour laisser une étrange impression de calme sur le monde. J'ai la sensation que chaque fois, une porte s'ouvre sur un univers parallèle dans lequel on pourrait basculer si l'on ne se tient pas sur ses gardes. Et je me tiens sur mes gardes... Je ne voudrais pas traverser le miroir pour repartir dans des songes auxquels je ne pourrais échapper ! C'est étrange comme pensée. C'est étrange mais « bon »... Et je vais, de ce pas, me saisir d'un morceau de papier pour la noter et ne pas l'oublier. Je pourrais l'utiliser dans le livre que je tente désespérément d'écrire et pour lequel je suis confrontée à la page blanche.