La fille sous la neige
a
e, qu'il gagne du terrain petit à petit. Prendre la décision de tout quitter a été plus facile que je ne l'imaginais. À croire qu'au fond de moi, je ne me sentais pas vraiment chez moi là-bas. Pourtant,
ues et nous voir nous débattre pour garder la tête hors de l'eau. Si on m'avait dit que je reviendrais ici, je n'y aurais jamais cru, pourtant, les faits sont là
rvivre. Avec le recul, je me dis que peut-être, j'aurais dû revenir plus souvent, afin de voir ma famille. Mais la ville a ce pouvoir effrayant, celui de faire passer le temps bien tro
d on est ado, on pense tout savoir sur ce monde, tout connaître. On est tellement sûr que la vie va se dérouler comme on l'a espéré
vaudrait mieux que je me remette rapidement dans le bain, car ça n'est que le début. Je le sais. J'ai passé assez d'années ici. Après un rapide coup d'œil sur mon portable, je constate que Louis est en retar
es musiques. C'est une des rares choses que j'ai faites en partant. Me préparer une playlist assez longue pour ne pas craindre le manque de réseau. Car bien sûr, ici, il n'y a pas d'Internet, pas de rése
ement pour moi, j'ai suffisamment changé pour que personne ne m'ait reconnu. Il faut dire que presque dix ans se sont écoulés d
plus personne pour la voir, pas même moi. Enfin, c'est ce dont j'essaye de me persuader car au fond, je suis quasi certaine que je vais l'observer plus d'une fois tout en me maudi
Vraiment stupide de ma part. J'ai gobé chacune de ces paroles, détourné le regard quand il rentrait bien plus tard que prévu. Fermé les yeux quand il portait un autre parfum que le mien. Pardonné la première fois où il a l
e de ne pas replonger. Pas que j'en ai envie, mais je le connais, lui et ces belles paroles. Ces sourires manipulateurs. Ces bouquets de fleurs pour se faire pardonner. Ces petits cadeaux que je n'ai jamais portés. Il m'a gardé s
inalement après de longues minutes à tourner en rond, Louis arrive et se gare près de moi
en ouvrant les bras. Enf
uis. Comme
le rappelle tous les jours. Mais je passer
ce qui
ein, demande-t-il en tendan
sacré moment mais je sais que ça n'est qu'une question
nce cette année. Tu te souvi
plus rigoureux
ore e
ais besoin. Marie m'a laissé entrepo
allons char
ù autre chose. Après tout, je le connais depuis que je suis née. C'était l'un des meilleurs amis de mes parents,
e bouge pas et dès que c'est fait, je monte derrière lui en m'accrochant à sa taille. Il suffit qu'on commence à s'éloigner, j'ai l'impression de pouvoir enfin respirer. De me dé
de bouger. Les souvenirs affluent. Ma mère en cuisine nous préparant un bon petit plat. Mon père qui revenait de la chasse avec du gibi
éternellement. Soupirant, je sors de ma poche un trousseau de clé avant de faire les quelques pas qui me séparent de la porte. Ma main tremble. Je sais que plu
, ces immenses sapins que beaucoup rêverait de voir de plus prêt. Je me surprends à contempler cette nature qui m'a longtemps rebuté mais avec l'â
re son temps. Lorsque nous arrivons, le vent souffle déjà bien plus fort et la neige a redoublé d'intensit
devras faire attention au toit de la grange. J'ai rajouté des pl
ésolée pour le travail supplémenta
puis le temps que je te connais, je peux bien faire
me débrouiller. Tu devrais rentre
de celle qu'on utilisait avec ton père. Si tu as bes
r avec cette radio quand j'étais gosse. J'arri
ans ce cas,
la nature. Je n'ai pas oublié comment on posait des pièges, pas plus que comment on chassait. Je sais que ça remonte m