La fille sous la neige
ou d'aller boire une bière dans un bar ou le peu de mecs du coin seront déjà tous bourrés qu'importe l'heure où je pourrais arriver. Je n'ai aucune envie de me taper la discute avec
l pour voir le temp
e Zeleph.
qui commence déjà à me manquer. Après une rapide manœuvre, je rebrousse chemin pour repasser près d'elle. Une fois encore, elle ne bouge
mieux pourquoi elle n'a pas réagi quand je suis passé près d'elle. Les fils qui passent sous son bonnet me montre s'il me le fallait encore, qu'elle est plongée dans sa bulle, entourée de musique qui la transporte certainement
être tué. Ainsi va la vie dans ces contraries lointaines. En m'éloignant, je jette un dernier regard
'hivers est proche, je le sens. Dès que je rentre, le chant des poules m'accueillent. Heureusement pour elles qu'elles sont bien enfermées car je doute que ces volati
t des mois. Je retire mes vêtements mouillés, j'ai besoin de me réchauffer, de faire entrer un peu de vie en moi. Une couverture sur le sol, une au
parfaitement. Mes yeux se ferment alors qu'un soupire de satisfaction s'échappe de mes lèvres. On n'est jamais mieux que chez soit comme dit l'adage. Mais chez moi, est ce que c'est vraiment là ? Son image me revien
e quelques réserves, du rhum surtout. Emmitouflé dans ma couverture, je récupère une bouteille dans un placard avant d'en boire une gorgée et de me réinstaller. C'est
ienne. Et puis, si j'y réfléchis bien, c'est sûrement une histoire de cœur. Un mec qui n'a pas supporté qu'elle veuille s'en aller. Ou juste un taré qui avait tendance à un peu trop se défouler jusqu'à ce qu'elle ait le courage de partir. De fuir son bourreau. Le verre vient rencon
a vitre, je reste toujours aussi captivé par cette luminosité qui varie en fonction des instants, des heures de la journée. Ma main libre se lève pour se rapprocher d'elles alors que j'avale une nouvelle gorgée de cet alcool
plus y penser bien que je sache que ces souvenirs vont revenir, encore et encore jusqu'à ce que l'hivers laisse sa place au printemps. Mon souffle caresse mes doigts. Il est bien trop tôt po
e dans mon corps et plus les images affluent, défilent. Je la revois près de la boutique, les pieds dans la neige, ces écouteurs sur les oreilles. C'est bien elle, sans vraiment l'être, car petit à petit, ces traits changent. Ces pommettes
e mes lèvres mais cette fois, je ne me contente pas d'une gorgée. Il m'en faut plus. Beaucoup plus, pour ne plus penser, pour repousser ces cris, ces hur
a bouteille est presque vide quand je perçois au milieu de mes cris son prénom. Alice. C'est la goutte de trop, celle qui me fait finir cet alcool d'une traite avant de me relever en titubant. Le soleil se couche, j'ai encore l'esprit assez clair pour avoir
mes jambes contre mon torse. Une petite voix me murmure qu'il est encore temps d'arrêter. Que tout n'est pas perdu. Il y a tellement lon
je n'y parviens pas, ce qui n'est peut-être pas plus mal. Elle m'échappe des mains et roule sur le sol comme poussée par mon soupir alors que je bascule sur l