Élue: Tome I

evenu un rite chez nous. Après chaque pétage de plomb de papa, maman préparait des chocolats chauds, c’était rien, je sais mais ça remontait un peu le moral. J’avais le pire père qui puisse exister m

e rien à part les insultes et les coups, bien sûr ! J’ignorais pourquoi, peut-être parce qu’on perdait notre innocence, non qu’on en a vraiment. Dans le fond, c’était Dray qui avait le plus souffert, étant l’aîné, il n’avait eu personne avant lui pour lui montrer ce qui l’attendait à six ans. Alors que moi et Alexy, nous avions vu, la violence faisait partie de notre train-train quotidien. Je me rappelais très bien la première fois que papa avait levé la main sur moi, j’avais six et dem

a », avais-j

jusqu’à ce que Dray arrive et s’interpose. Comme moi, ce soir avec Alexy. Dray m’avait pourtant prévenu lorsqu’on étai

rien ne changerait jamais. De princesse, j’étais deven

onne qu’à faire le ménage et à obéir. Effectivement, elle était sans doute la moins battue de la maison, mais elle vivait pire. Papa était un gros porc pervers et violent et s’il avait envie d’un moment intime, maman devait céder. Lorsqu’elle refusait, papa l’obligeait. En terme plus explicite, il la violait. Au

de et me levais lent

dre une douche

cles mais ça se remarquait peu. Je posais ma main valide sur mon ventre et caressais mes côtes bien voyantes, j’étais tellement maigre, on me pensait souvent anorexique au premier coup d’œil mais ce n’était pas le cas. L’argent manquait terriblement, on se battait pour ne serait-ce qu’avoir de la soupe sur la table et ma vie actuelle me déprimait, je mangeais peu et ça me suffisait. Maman s’inquiétait de mon manque d’appétit mais on ne pouvait faire appel à personne sinon quelqu’un découvrirait ce qui se passait ici. Non que ce soit un secret d’état, tous les habitants du quartier savaient ce qu’il se passait ici, mais

abitude et je ne le remarquais presque plus. Je sortis et enfilai mon jogging troué et bien tro

coucher, dis-je, je

travailler, répliqua mama

ratique vu que je travaillais dans un bar-restaurant. J’avais eu mon Bac l’année dernière et ma patronne pour qui je travaillais depuis mes seize ans m’avait embauchée en CDI, mêm

ais pas besoin de formuler me

e je reste dormi

e du meilleur ami d’enfance à maman. Il connaissait notre vie de fa

le connais, une fois qu’il a pété sa cri

rinçant et dont le matelas était mou, je sentais les barres métalliques da