Lé dévoreuse de monde
un bruit l'interpella. Un groupe de garçons se tenaient les uns contre les autres un peu à l'écart, formant un cercle imaginaire autour de quelque chose qu'elle ne voyait pas. Soudain curieuse,
ssus, implacable, les châtiant pour leurs fautes. Imperturbables face aux cris qui retentirent, elle s'avança vers la petite boule de poile noir et le porta dans ces bras, en larmes, avant de rentrer chez elle en courant.
Mais maintenant, à chaque fois qu'elle laissait la fillette s'éloigner un peu, elle la mettait en garde « Surtout tu dois faire attention. Ne te mets pas en colère et tout se passera bien. ». Ces mots étaient devenus une doctrine que Julie répétait inlassablement. Les jours semblaient plus doux à la campagne, Mya y trouvait un magnifique terrain de jeu rempli d'animaux en tout genre qu'elle n'avait de cesse de visiter. Si bien que tout les fermiers du coin la connaissait et l'écoutait quand e
ac et resta les pieds dans l'eau à se gorger de cette quiétude. Perdu dans ces pensées, elle ne comprit que trop tard que quelqu'un d'autre était là, c'est à ce moment que l'enfant essaya de lui voler son premier baiser. La réponse fut instinctive, presque primaire, un flux d'énergie l'enveloppa, tournoya autour d'elle avec une telle force qu'il projeta l'enfant qui chuta sur le sol en se brisant un bras. Ce dernier pleurait, hurlait qu'il avait mal, pourtant aux yeux de Mya, il n'y avait que ces visages déformés par la colère lui hurlant qu'elle était un monstre, une abomination de la nature, une créature à abattre, souvenir si vite ravivé par la situation. Elle fuit aussi loin que ces jambes la portèrent et se cacha sous un peuplier,
yaient. Au fond d'elle, elle ne put qu'en être soulagée, enfin, se dit elle, enfin ils comprennent que je n'ai rien à faire avec eux. À ces yeux, les autres n'avaient pas vraiment d'intérêt, elle n'allait en cours que pour obéir à sa mère alors leurs refus de l'approcher lui apporterait peut être la paix. Finalemen
parce les autres ne te comprennent pas qu'on est tous dans ce cas là. Tu n'est pas la
éna, tout coulait de source, elle savait parfaitement ce qu'elle était, une sorcière, tout comme sa mère. Cette dernière lui avait alors expliqué à contrôler ces pouvoirs jusqu'à ce qu'elle ait l'âge de s'en servir librement. Elle lui en apprit plus que quiconque sur ce monde étrange auquel elles appartenaient, ces règles ainsi que les écoles dédier à leurs arts et les autres espèces. Mya essaya de s'imaginer, toutes ces créatures encore inconnues pour elle, cette nuit là, elle rêva de Vampires et de Loups Garou, de Gobelins et d'Elfes, ça n'avait r
nde inconnu qui n'attendait qu'elle ? Elle en parla à sa mère, du bout des lèvres, lui expliqua qu'elle désirait vraiment s'y rendre, qu'elle voulait voir de ces yeux ce qu'elle ne faisait qu'imaginer. Au début Julie, protectrice, n'était pas vraiment d'accord, elle n'imaginait pas sa seule enfant loin d'elle, pourtant une sensation étrange au fond d'elle la poussa à accepter, un sentiment particulier lui intimant de la laisser partir pour évoluer, grandir et devenir une femme. Les deux jeunes filles durent attendre encore deux ans avant d'avoir l'