De la cuisine au coeur
s scintillants sous les pas pressés d'Élodie. Elle resserra son manteau autour de son corps frissonnant et ajusta la lanière usée de son sac sur son
eusement taillés menait à un imposant manoir de pierre blanche aux fenêtres ornées de dorures. La demeure des Beaumont.
dément avant d'appu
ne voix grave
die Morel. Je viens pour
ntement. Élodie s'engagea sur le chemin, chaque pas résonnant contre l'allée pavée. Plus el
ne cinquantaine d'années, les cheveux tirés en un chignon impeccable, elle portait un
etard, annonça-t
xactement six heures du matin, comme convenu dans l'entretien téléphon
a la femme en pivot
ffusant une lumière tamisée sur le marbre immaculé du sol. De grands escaliers en colimaçon montaient à l'étage, et à travers les larges
trée dans un autre univers, un mo
Je vais vous montrer vos quartiers et vous expliquer vos
, sans la moindre
cer, sentant déjà la tension
Ve
détail dans sa mémoire. Elle ignorait encore que cet endroit al
Tout dans cette maison respirait la richesse et la rigueur. Les tapis épais amortissaient le bruit de leurs pas, les murs
ituée au bout d'un couloir plus sobre. La gouve
e chambre, a
ce qu'Élodie avait connu jusqu'ici. Un lit simple, une armoire en bois sombre, un bureau près
atement. Descendez dans l
dame Fournier referma la porte
a profondément. Elle était officiellemen
e vaste jardin qui entourait la propriété. Des haies soigneusement taill
n apparence, mais il y avait quelque chose d'étrange dan
s tard, elle ét
Des cuisiniers s'affairaient autour des fourneaux, des domestiques allaient et venaie
, grommela une vo
ne femme d'une quarantaine d'an
On m'a dit que tu étais débrouillarde,
pas et retrous
, surveiller une cuisson, dresser un plateau. Son efficacité
e fais pas sembl
eut pas le temps de répondre. Une nouvelle
tomba imm
issèrent la tête et
te et son souffle s
ume sombre parfaitement taillé. Grand, élancé, avec une a
r Bea
balayèrent la pièce avec
a-t-il d'une voix
r sa tasse, la lui tendant avec
qu'un inspirer autant de crai
ant qu'il posa l
fugace, ma
frisson lui par
de de trop avant de détourner le regar
ille ici ? demanda
e racla
le domestiq
ses lèvres, sans ciller, puis quitta la cui
'il disparut que l'agita
un soupir et s
erais en sorte de rest
avala s
et déjà, elle sentait que cet h
part. Il n'avait prononcé que quelques mots, mais sa présence avait suffi à fige
nant son travail. Il est toujours comme ça. Fr
ersistait en elle. Elle n'avait jamais ressenti un
nière, sors ce plateau et inst
ennoiseries, de fruits frais et d'une théière en argent bri
ciré. La salle à manger se trouvait au bout du couloir, derrière une double
entourée de chaises sculptées avec une élégance rare. De grandes fenêt
e la table, Arthur
e
e le journal qu'il lisait, et la seule chose vis
ment et déposa le pla
retirer lorsqu'une v
tre
sauta lé
on journal et la fixa
ura-t-elle, pr
ie...
Mo
stant, puis reposa
êtes no
t pas une
, mon
porta son attention sur son journal,
a légèrement et se hâta de sortir de l
ame Fournier. Tout devait être fait selon un protocole précis : le ménage, l'entretien des
, vous ne posez aucune question inutile, et
ait les consig
il physique et la pression de bien faire, elle se
sa chambre après une dernière corvée,
rambarde, une cigarette entre les doigts. Il semblait
arrêta, h
la tête et leurs re
détourna pas les y
nstalla entre eux, com
n attention vers l'horizon et pr
son cœur rater
core pourquoi, mais une c
ble, allait changer sa vie
s certaine d'être