L’ange en feu
tendance à me repousser, je n'aimais pas trop ça moi. Ils étaient très sociables et tactiles, ils adoraient blablater sur tout et n'importe quoi à la fois pour oublier nos existen
nt d'une oreille distraite son frère qui racontait l'énième fois où il avait frôlé la mort. Je ne faisais
ure, je n'avais pas l'habitude de manger tout court d'ailleurs. Alors quelques tables à l'extérieur sur une terrasse improvisée et une pancarte lumineuse -quoique un peu défaillante- suffisaient à me plonger dans une excitation totale. Il y avai
la colossale double-porte. Peut-être qu'il acceptera
alement raisonnée, j'avais l'impression de perdre la tête. Tout ça ressemblait à un rêve éveillé, trop beau pour être vrai. Je n'avais jamais mis les pieds dans un restaurant de toute mon existence, je dev
a pas toute la
onnecter à la réalité. Ils étaient déjà attablés près d'une des larges fenêtres par laquelle j'avais regardé curieusement quelques secondes plus tôt. J'étais immobile, les pieds scellés sur
rps. Mon sac sur le dos, cela devait bien faire une dizaine de minutes que j'étais là, immobile. Quelques passants sauvages m'étaient passés devant avant la frontière, ils n'avaient pas relevé ma présence. J'étais un fantôme, même chez les vivants. J'avais pour habi
c si transpa
urage, mes doigts jouant avec l'unique lanière de mon sa
l'autre côté, elles menaçaient même de se déchirer d'une seconde à l'autre pour montrer au monde entier la couleur délavée et usée de mes chaussettes. Il y avait un trou au niveau de
vant moi, les rues m'étaient si inconnues que ça m'angoissait. J'avais déjà eu cette impression hier, à l'intérieur du petit restaurant qui était à l'heure actuelle fermé. Je n'avais pas remercié Chin-ho ni Chin-h
un jour
ôt le découvrir. J'avais hâte, l'air ne m'avait jamais semblé si pur, si vrai, authentique. Était-ce ainsi que les autres respiraient quotidiennement ? J'avais l'impression d'être un peu plus léger, mais ça n'empêchait en rien le