L’ange en feu
ts. Tenir debout toute une journée est parfois difficile lorsque nos destins sont si sombres et lourds sur nos épaules. J'ai très vite su qu'elles n'étaient pas assez rigides pour porter le poid
qui ne cessaient jamais de me consumer, petit à petit, elles me grignotaient. J'avais l'impression d'être né
té de mon enfance à pe
seule sucette que j'avais dans la poche de pantalon. L'obscurité devint alors mon quotidien, si bien que la lumière m'effrayait au plus haut point. Lui, il avait eu la chance d'être sauvé et avait déménagé vers l'Est là où la vie était ensoleillée en compagnie de sa famille aimante e
ort prétendaient que je lui ressemblais énormément en grandissant et que c'était peut-être pour cette raison que sa haine à mon égard s'était intensifiée d'avantage. Je ne pouvais que me mettre à sa place et en effet, voir son
rien d'autre qu'une erre
onumentale
Jun
lgaires paquets de chips sans goût à moitié remplis et des bouteilles de Seven Up qui n'étaient plus pétillantes depuis des lustres. J'ai fini par croire que le caissier me voyait mais qu'
ait p
au
faisai
t qu'elle s'était volatilisée. Je la cherchais du regard à travers la vitre sale de ma fenêtre, la tête à l'envers. Les draps de mon lit sentaient le tabac de ma mère, le salon était placé juste e
isme
ites dans le plafond et il pleuvait beaucoup ces derniers temps. Le bois commençait d'ailleurs à pourrir çà et là, je faisais comme si je n'avais rien vu. J'oubliais. Je fais
re là, ce pet
d, enfin ça dépendait des situations principalement. C'était un homme dans la quarantaine avec énormément de problèmes d'argent, il a été jeté de son travail il y a deux ans pour détournement de fonds, sa femme de l'époque l'a quitté dans la foulée en demandant le divorce puis il a atterri ici par on ne sait quelle magie maléfique. Ma mère l'a bien entendu accueilli à bras grands ouverts comme si nous étions une sorte de refuge (c'était plus la
e m'aim
e ne m'
: Il montait à l'étage, il venait me voir. Je me redressai rapidement, ma tête tourna un peu, je n'arrivais pas à faire semblant de ne pas l'avoir entendu. Les semelles de ses chaussures résonnaient dans ma tête comme la trotteuse d'une horlog