La Prophétie de la Lune Noire

ent son poing sur l’objet du délit à l’origine de tant de vacarme. Le jeune homme grommela et se frotta les yeux, agacé. Il inspira profondément et contempla quelques secondes le plafond de sa

fin le premier jour de ses vacances et il s’en allait pour New-York aux côtés de son ami. C’était une excursion qu’ils avaient attendue toute leur vie et elle se réal

toi ! Nous allons

igué, mais il s’était couché très tard hier au soir. Peut-être n’aurait-il pas dû abuser de la console, mais Axel l’avait nargué en prétex

s’en décrocher la mâchoire et se gratta le bras. Il devait se préparer pour aller au magasin, acheter quelques bricoles, de quoi survivre pendant le voyage. Il avait besoin de sa dose de

chambre et enfila ses vêtements en toute hâte tandis que sa mère l’appelait pour la énième fois, d’une voix de plus en plus agacée. Il remit rapidement un peu d’ordre dans ses cheveux châtains toujours en pagaille et dévala les

le voyage du

sur les touches de son cellulaire

uis plusieurs

bliable voyage de toute notre vie, pote ! ». Sa mère ne manqua pas de remarquer son

e marche normal, mais son empressement pour le voyage lui fi

ur et ton petit frère, non ? D’autant que tu n

Lucas, tu vas me teni

boucles blondes anglaises encadraient un joli visage aux joues bien rouges et Kylian ne pouvait s’empêcher de s’attendrir devant sa bouille. Il marcha donc aux côtés de sa mère en veillant bien sagement sur son frère et sa sœur. Il eut le l

vibrer dans sa poche. Il le sortit et décrocha tandis que sa mère se charge

lut vieux,

parents s’inquiétaient de leur relation fusionnelle, au point de se demander si leur fils n’éprouvait pas quelques sentiments envers Axel. Il leur avait juré que

mais le temps ne passe pas, c

oi je suis actuellem

s de notre ki

ère a

revange, je me fais démonter par d’autres joueurs de

eine de les placer correctement, obligeant ainsi sa mère à tout réorganiser. Il entendait parfaitement ses soupirs, il la sentait énervée, mais il savait que derrière cette colère se cachait de la peur. Ce qui était tout à fait normal. Elle allait être privée de son fi

d il les vit arriver, le coffre plein à craquer de courses diverses, il arrêta aussitôt la tondeuse et se

anda-t-elle en lui don

es tracteurs sur toutes les route

mère v

e de soda, des écouteurs, ses deux nouvelles bandes dessinées et son appareil photos. Il avait gardé quelques photos de Julie et voulait les montrer à son ami. Axel savait parfaitement que Kylian attendait depuis des mois le bon moment pour lui avouer ses sentiments. Jamais il n’arrivait à l’approcher et pas

aussi stupidement,

ter de croiser le regard de sa mère mais devinait parfaitement son sourire tandis

t, cette Julie

elle ? Les mères avaient toutes ce don de lire dans le

out. C’est simp

tu la dévorais des yeux la dern

ère lui ébouriffa les cheveux et lui ordonna de préparer le repas avant qu’ils ne prennent trop de retard, affir

*

. Encore une fois, sa mère avait vu juste. Il n’avait pas vu le temps filer et le voilà qu’il se trouvait déjà assi

es d’une voix si douce et charmeuse, Kylian s’exécuta aussitôt. Son cœur battait à folle allure. Il avait hâte

e ! dit-il sur

ork est

éra attendre que l’avion ait décollé avant de piquer un somme à son tour. Ce n’était pas la première fois qu’il voyageait. Malgré tout, il ne parvenait toujours pas à s’habituer à cette sensation étrange qu’il ressentait quand

isser son index sur l’écran de son téléphone portable, dévoilant une nouvelle photo de la jeune fi

Je ne t’ai

ous êtes

le me réserve quelque chose pour la r

. Je suis pourtant assez doué pour deviner les sentiments

r cette raison qu’elle a réussi à te tromper. Il y a quelque ch

alme. Merci. » Lorsqu’il vit les passagers attacher leur ceinture, alors que l’avion était légèrement secoué, Kylian en fit tout autant. À première vu

type de problèmes

? Oui, rien de très grave, ne t’inq

h b

va bien, ne t

e calme revint. Tranquillement, Axel se pencha pour fouiller son sac et sortit un livre sous l’œil attentif de son ami. À l’instant même, l’avion piqua soudainemen

ses mains en deviennent blanches. Livide, il tourna la tête pour regarder par les hublots de l’avion et, la seconde d’après, les masques à o

u de réconfort dans son regard. Il n’y voyait que de la peur. Axel avait toujours été optimiste. Rien ne pouvait l’effrayer, mais aujourd’hui les choses étaient différentes. Tel devait être leur destin et ils ne pouvaient pas en échapper

*

nt un petit morceau de métal planté dans sa cuisse, ainsi qu’une tâche sombre sur son pantalon. Sûrement du sang. Paniqué, il gémit en serrant les bras du fauteuil, tremblant de tout son corps. Il fixa sa jambe un long moment avec un air affolé, légèrement groggy, avant de ré

Axel ?

erger de son inconscience. Une chose était sûre : son ami était encore en vie, mais il était impossible pour Kylian d’évaluer son état et la peur ne

tremblante, la respiration ha

ouver dans un mauvais rêve et pourtant, il avait un étrang

is qu’est-ce qu

ler sur ses joues. Axel était réveillé ! Il était vivant et conscient ! Soulagé, Kylian

! Tu va

nce de l’ampleur des dégâts, il fut saisi d’une peur panique qui le tétanisa. Et Kylian comprit tout de s

us loin, ce qui ressemblait à une branche. Elle traversait l’un des hublots cassés. Interloqué, Kylian se pencha davantage en avant afin d’observer le paysage par la vitre brisée. Il ne vo

demi-murmure, à bout de nerfs.

a Axel en se tournant vers l

es écrasés au mi

is il était éteint et la lumière rouge au-dessus de son écran indiquait que la batterie était vid

ouant les passagers, mais il ne semblait n’y avoir aucun surv

faut chercher les secours, nous devons sorti

e puisse me dégager, ma

tte

béré, Kylian se releva d’un bond, mais sa blessure le rappela à l’ordre et lui envoya un choc électrique qui le cloua dans le siè

rtante, le retirer va provoquer une hémorragie que je ne suis pas

autour de ses épaules. Ils quittèrent ce qu’il r

et quand il se sentit un peu moins sonné et étourdi par le choc du crash, il se retourna pour faire face à l’engin, entraînant son ami. C’était à peine

té séparé du reste et la queue avait disparu. De la nourriture traînait à terre, ainsi que des couverts et des boissons. Les chariots avaient été renversés et les rideaux qui séparaient l

da autour de lui, abattu. Ils se trouvaient en

s avancer, s

devrions rester ici. Dans ton état, avance

je refuse de rester au milieu de tous ce

s sans vie. C’était glauque. Il prit une grande inspiration et commença à avancer au même rythme que Kylian. Leur progressio

mes écrasés, murmura Kylian pour

de l’océan Atlantique. Kylian, en partant de Paris à destination de New-York, après plus d’une heure de vol, nous avions large

n perplexe. Ils continuèrent d’avancer sans pr

en alerte par un bruit étrange. À leur droite, le buisson frém

it ? chuchota Kylian

une forêt, en plein cœur de la nuit. C’est un animal

ourrait s’agir d’u

s animaux domestiques se prom

ondément et tenta de se calmer, mais un grognement rauque lui fit p

partir ! dit-i

gratta la terre de son sabot en grognant. Kylian et Axel n’osaient plus bouger, de peur d’effrayer la bête et que celle-ci décide de charger. Elle était encore trop

tout pas bouger,

jambe l’élancer, alors qu’il s’appuyait sur elle et s’efforçait de rester immobile. Malheureusement pour

our

et commencèrent à courir aussi vite qu

t’en aller

te laisserai, e

Axel ! V

ombre soulever l’animal qui soufflait difficilement, la peau lacérée par de profondes griffures. L’odeur du sang emplit l’air et Kylian eut un haut-le-cœur. Il aperçut des yeux rouges luire dans l’obscurité et entendit un étrange son qu’il perçut comme un