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Stella Estinta: Quelque part, c'est aussi nulle part

Chapitre 4 No.4

Nombre de mots : 1881    |    Mis à jour : 20/04/2023

el

rangésdans le ti

é de nove

plus grand silence. Avec un minuscule canif, je déverrouille les grilles des squares et je vais prendre des nouvelles de mes arbres préférés. Je me repose parfois sur un banc, dans l'attente des petites bêtes nocturnes qui viennent me conter leurs menues mésaventures. Mais où est le clown blanc ? Je ne le dirai que quand il sera temps pour mon cirque de rouvrir ses portes. Pour l'instant, il est heureux. Son faux sourire rutilant est un vrai sourire. Le blanc de son visage s'est effacé sous les caresses

r, je suis allée frapper à sa porte, un coup, deux co

deux valises. Il ava

ù ? ai-j

e femme belle comme une fleur sauvage. Elle portait des escarpins ro

rais de ne plus en retrouver un seul quand j'ai aperçu celui qui avait été si longtemps mon ami. Il faisait son numéro sur le pont de l'Archevêché. Il déambulait gauchement en soulevant avec peine ses souliers gigantesques, il faisait des petits signes d'amitié de ses fau

n clown. Ça remplace tous les autres j

dit car il n'y avait rien à dire. Il y

un long tutu noir brodé d'étoiles argentées, des souliers vernis noirs que tu astiquais soigneusement avant le sp

laudir pour ne pas me déconcentrer. Ce n'était pas si facile ; parfois, le fil tanguait un peu et je craignais tellement de faire une fausse note. Quand mon cœur se mettait à pal

n'osait pas me la rappeler. J'ai retiré sa fausse main de géa

jouais si bien... Je ressentais jusqu'à mon âme l'émotion qui saisissait chaque spectateur. Un seul projecteur était braqué sur toi. Mais ce soir-là, arrivée à mi-parcours, tu as glissé. Et puis... Et puis... Le projectionniste a peut-être fait un faux mouvement ou a cru bien faire, personne ne l'a jamais su puisqu'il s'est enfui juste

un pas de boiteuse pour le restant de mes jours. Et le plus douloureux, la solitude d

de carreaux multicolores ridicules une femme triste, mal chaussée, avec des étoiles, non plus brodées sur un long tutu noir mais tatouées sur le côté gauche

que personne n'a envie de nous relever. Et quand l'arbre n'aura plus de feuilles, je serais toujours là, oubliée, dans l'attente de l'hiver, du plus long hiver de ma vie, celui qui ne voit jamais revenir le printemps ni aucune autre saison. Le froid est déjà en moi et n'aura nulle peine à me prendre. Dans dix ans, dans un siècle, quelqu'un ouvrira la grille du vieux square abandonné et me trouvera figée, avec mon tas de feuilles mortes entre les mains. Aurai-je la force d'ouvr

reste-t-il comme choix sinon me trouver un vieux banc dans un vieux square abandonné et contempler la chute des feuilles ? Je n'ai pas comme Virginia Woolf le courage de remplir mes poches de cailloux et de tomber dans la Se

galop et tel un mustang affolé, tu t'arrêterais au bord du précipice, haletant, hésitant – les yeux emplis de cette incertitude désespérée qui rend

es mots salvateurs. Tout de

ne sert qu'à les rendre fermés comme des poings impuissants. Les effacer peut-être et l

es ? Ce n'est plus moi car je ne veux plus être moi. Ce que je deviens est écrit dans une langue étrangère, le long du Fleuve où je vacille, des cailloux pleins les poches. Virginia

ne l'entends pas, je la ressens. Il me suffit de te nier et la foule revient. Aucune de ces mains invisibles n'osera pousser la porte. Aucun de ces visages crayeux ne s'approchera de mon v

jaillir de ma bouche et à prendre possession de mes mains. Je t'aime ! Je ne l'ai pas dit assez fort. L'homme qui dort est resté inanimé. Je t'aime ! Tu entends ? Je t'aime ! L'oiseau blessé

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