Destin de femme
1 : U
ommentez après lecture ça me fait
Bas-Co
t mon châle en laine noir autour de mes épaules tandis que la femme debout derrière moi applique du savon sur mes cheveux mouillés au préalable. Tro
sur moi un effet apaisant. Mon regard va ensuite se perdre sur la pelouse, je me fais la réflexion de demander à Loufi mon jardinier de la tondre car elle me paraît un peu broussailleuse, j'aime quand c'est bien taillé. Une fois que mes cheveux sont bien imbibés de savon, la femme derrière moi me demande de lui passer la lame de rasoir qu'elle m'
-elle en faisant lentement glisser sa lame de la naissance de mes cheveux à ma
vite possible. Pourtant ce n'est pas la première fois que je me fais raser la tête. Les teignes tondantes m'ont fait la guerre durant une grande partie de mon enfance, ce
aient ces horreurs! Et encore plus à quoi je ress
lengou-
ukok
e-aér
l'époque de mes dix ans, lorsque l'on a enfin découvert ce qui provoquait ces ténaces, humiliantes et irritan
rai
elle la
mes malheurs. Ma mère en achetait régulièrement en quantité considérable, chez une dame qui en vendai
mon cuir «dé-chevelu», ses doigts en parcourent souplement toute l'étendue. Lorsque du coin de l'oeil j'aperçois l'une des vieilles femmes avancer vers moi puis s'ac
moi-même, merci, fais-je
ire avec? dit la ramasseuse ratée
quoi que ce soit d'étrange. C'est juste que je préfère disposer de mes
d-tante de ses deux enfants que tu as portés
alors que je suis entourée de ces femmes dont certaines, je le sais, ne me portent pas dans leurs coeurs que j'oublierai ses précieux conseils. Je finis de ramasser mes cheveux, m'a
de sorcière? Moi Lu
.
de ne pas
s de sorcière alors q
besoin de le dire. Ses ac
tres vieilles qui jusques-là o
que sa veuve me traite déjà de sorcière. Pour
Lui répondre serait jeter de l'huile sur le feu. L'an
euve de s
. Même celui d'épouse d'ailleurs, je n'en ai jamais voulu. C'est dur et frustrant lorsque vous naissez dans un monde où tout
ffit! Tu la lai
is t
Ne viens pas commencer tes drames dans le deuil-ci, tu comprend
emmes me conduisent ensuite dans la salle de bain où attend un
Lupita détaille_l'air mauvais_ mes seins maintenant un peu lourds mais encore beaux bien qu'ils aient nourri deux enfants, mon ventre légèrement bombé, souvenir de mes grossesses puis mes hanches larges sur les quelles se dessinent quelques vergetures. J'aurais aimé qu'une ou deux fe
ve les bras, d
ans ces zones tendres en entonnant de sa voix riche une chanson que reprennent les trois autres femmes présentes. À l'aide d'un mouchoir hygienique, elle essuie la lame avant de se baisser et d'attaquer ma flore
. Le père de mes
-je
o
s défauts. Dans mes vingt-neuf ans de vie sur terre, je n'ai ressenti ce que j'ai identifié comme de l'amour seulement une fois. Ce n'était pas un béguin, oh non. C'était de l'amour dans toute sa pureté et sa puissance. Je me souvie
ns mon ainé. Condamnée j'étais à devenir la femme d'un homme pour qui_à part de la c
'avait que fai
rètement ses photos, je suis à chaque retraversée par les mêmes sensations. Je me perds toujours dans son regard toujours
ment où je pleure l'homme qui était mon époux, bien que contre mon gré mais mon époux quand-même. Je reporte mon attention sur Mam' Liliane qui de nouvea
e dit-elle alors que les autres femme
coulant sur mon visage, mon cou, mes épaules, mon dos, ma poitrine, mon ventre, mes jambes... Avec un frotteur fait de racines et des feuilles, elle entreprend de me frotter la peau avec douceur, s'assurant de n'en rater aucune parcelle. Je suis sûre que si c'était Mam' Lupita à sa plac
ui a causé l'accident de circulation qui a reclamé la vie du père de mes filles. Mais tout au fond, une petite partie égoïste de moi s'est senti soula
rait de moi que comme Kissi, fille de Philémon Alexandre Touta, puis épouse de Georges Vambili et mère. Mais jamais comme Kissi l'infirmière, l'intelletuellement épanouie ou Kissi qui a su s'établir socialement de
it de mon défunt mari de reconnaître mon odeur et de revenir toutes les nuits rechercher ma compagnie. Toutes ces histoires, je n'y crois pas trop mais lorsque hier j'ai refusé que le rituel soit performé sur moi, poussant en avant mon obédience catholique, le
double-battant en chêne donnant sur le jardin où ont été élevées des tentes est laissé grand ouvert, pour permettre aux personnes qui viennent payer leurs derniers respects à mon feu ma
mpersonnel alors qu'il y a sa grande proprieté
, lançant des ordres aux domestiques comme si c'étaient eux les nouveaux maîtres des lieux. Je ne contrôle rien, ils décident de tout. Le fait que_
er. Autour de 9h, la proprieté est de nouveau noire de monde comme c'était le cas la veille. À un moment, Mama s'éclipse et revient avec de l
re forte pour tes filles.
s tar
ge, encourag
issi, c'est maman q
eux. Je sens une inquiètude monter en moi lorsque depuis l'endroit où je suis assise, j'aperçois les oncles en
jotent
filles depuis qu'on m'a réveillé pour mon bain de purification. Je reg
ima et Diana
ante Gaëlle. Toute cette atmosphère n'est pas bien pou
I??
bas? Avec la permission
dé au chauffeur de les déposer là-bas
sulter? dis-je en essayant de me lever, mais maman et une de mes cousin
t pour toi seule? Han Kissi?
r faire chez elle là-bas? Qu'ins
près de moi. De quel droit les prenez vous pour aller les balader dans tout Mat
ches en O, genre je dis des bêtises. Elles sont sérieuses ou elles font semblant? Seraient-elles contentes si pendant qu'el
c'est la petite soeur propre à dé
e je veux m
on dirait qu'elle est la seule à p
te
arie que tu ne voudras même plus que nos n
out de suite! Je veux m
est où? s'enqu
uisine, rép
veuve de son neveu ménace déjà l
me-toi, me c
viennent de poser cache quelque chose. Les yeux plein de colère, je regarde vers la tente où ils tiennent leur r
mmentez e