Zelda Malonda Obiang…
Nous avons eu une soirée très arrosée hier, Jacques fêtait un contrat qu’il venait de décrocher avec la présidence de la République. Il a bien sûr, été pistonné par un de ses cousins. Il devra couvrir les événements people, lorsqu’il y aura des fêtes ou lorsque les enfants de ces gens auront des événements d’ordre social, des galas et j’en passe.
Nous avons réellement fait du chemin.
Après cette soirée, il n’était nullement question pour nous de nous lever tôt, non, j’avais concocté tout un programme pour féliciter mon homme et lui faire prendre conscience de ma présence malgré toutes ces années. Je lui suis restée loyale, au-delà de tout, même de ses incartades quand l’argent a commencé à couler à flot.
J’étais en train de passer ma main sur le corps de Jacques en une caresse langoureuse quand j’ai entendu la sonnerie retentir avec insistance. Qui avait l’outrecuidance de déranger les gens de très bonne heure comme ça ? j’ai décidé d’ignorer et j’ai gobé à pleine bouche jusqu’à la garde le membre de mon mari, on avait encore le droit de se faire plaisir, après tout on avait que la quarantaine et il était important d’avoir une sexualité épanouie jusqu’à notre vieillesse. Mon corps répondait encore, je n’allais donc pas me gêner.
Jacques grognait de plaisir et avait imprimé à ma tête un mouvement et la cadence afin de lui procurer ce plaisir dont moi seule avait le secret.
Je l’ai laissé se déverser dans ma bouche avant de me décider de faire une pause et voir ce qui se passait, en plus, il semblerait que le gardien cognait, il y avait peut-être une urgence.
Je me suis saisie d’un de mes vêtements légers, un kimono et j’ai brosser mes cheveux. J’avais en effet pour règle de toujours être mise, je n’avais pas le droit de me faire voir en débraillé, j’avais une réputation à maintenir.
Quelle n’a pas été ma surprise de trouver assis à ma terrasse William Owanlèlè et une belle jeune femme. J’étais tout de même intriguée et surprise, qu’est ce qu’il pouvait bien venir faire chez nous de bon matin ?
- William ? qu’est-ce que tu fais chez moi aussi tôt ?
- Je veux voir ton mari et toi bien sûr pour une affaire importante.
Son ton était sans appel, j’avais bien l’impression que quelque chose le contrariait, mais je ne pouvais pas savoir quoi.
Je n’ai plus eu des nouvelles de William depuis notre divorce et franchement, il était le cadet de mes soucis, on s’était quitté sur une note douloureuse et très longtemps après la perte tragique de notre fille, j’ai eu une dent contre lui.
Il était la dernière personne a avoir été en sa présence et lorsque les soupçons se sont portés sur lui, j’ai vu rouge, mon enfant ! j’avais plein de défauts mais je ne pouvais pas laisser quelqu’un faire du mal à ma fille et être toujours avec lui, c’est comme si j’avais moi-même participé.
Quelques minutes plus tard, après moi, mon mari est sorti nous rejoindre.
Je suis incapable de vous dire exactement ce qui s’est passé, tout s’est déroulé tellement vite, devant mes yeux et ceux des personnes présentes.
William venait de mettre des coups de poings rapides à Jacques, comme s’il était à l’entrainement d’une séance de boxe et qu’il devait taper rapidement sur le punchingball. Jacques titubait après l’avalanche des coups de poings qu’il avait reçu, il était étourdi. Je me suis mise à crier :
- Mais ça ne va pas William, tu débarques chez les gens et tu les agresses, ça ne va pas se passer ainsi
- Je m’en fou Zelda, toi aussi tu étais sa complice. Dis-moi tu étais avec lui lorsqu’il noyait ma fille ?
- Mais de quoi parles tu ? Jacques n’a jamais fait une chose pareille et tu le sais. C’est toi qui avait été vu en dernier avec elle.
- Monsieur Sortez de chez moi, je ne vous permets pas de venir m’insulter à domicile, non. Jacques venait apparemment de reprendre ses esprits
- Je ne vous insulte pas, vous avez tué ma fille. il n’a même pas honte de dire chez lui
- Je ne sais pas de quoi tu parles
- Tu le sauras au poste de police. Commandant, vous pouvez l’embarquer, il répondra de son acte.
Je ne voyais vraiment pas de quoi il parlait et Jacques qui lui aussi donnait de la voix, j’étais quelque peu perdue. William parlait de la mort de notre fille et accusait Jacques. Mais qu’est ce que c’était cette histoire ? Jacques, faire du mal à ma fille ? mais où allai il chercher de telles idées? Jacques n’aurait pas pu faire du mal à Wildya, il n’était même pas là, il avait juste trouvé l’enfant dans les bras de son père, je ne comprenais donc pas d’où sortais cette histoire.