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Inconditionnellement : Tome II

Inconditionnellement : Tome II

Jennifer Augusto

5.0
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Chapitres

Les mots « c'est terminé entre nous », n'étaient pas les plus difficile à entendre. En revanche, ne plus être en la présence de l'être aimé, ne plus toucher chaque passerelle de son corps, ne plus sentir son regard sur nous, ça l'était. Comment réussir à surmonter une rupture, quand vous n'êtes pas certaine que c'était la bonne solution? Parfois, la peur prend le dessus sur la raison. La peur de souffrir d'avantage plus tard, la peur de vivre une relation a distance, la peur de faire confiance à nouveau. J'étais confrontée à ces peurs et à plusieurs autres. Lenon avait fait de moi une nouvelle personne, une meilleure version de moi-même. Et sans prétention, je pense avoir fait pareil pour lui. Je pensais en tout cas. Notre relation était si intense, si explosive. On s'aimait à notre façon, parfois mal, parfois maladroitement, parfois à sens unique et parfois beaucoup trop.

Chapitre 1 Chapitre 1

Je posais enfin mes valises dans ma chambre après neuf longues heures de trajet en voiture. Entre les pauses pipi, les pauses repas et autres, j'avais l'impression que ça avait duré cent ans. Je m'asseyais sur ce qui allait être mon lit durant les prochaines années à venir. Le matelas n'était pas aussi confortable que celui de chez ma mère, c'était un fait. Cet endroit semblait si vide, sans vie. Il allait falloir que j'y ajoute ma touche pour me sentir un peu plus chez moi. J'allais commencer par y mettre un drap housse sur mon matelas.

Dès que j'en aurais l'occasion et que j'aurais assez d'argent de poche, je le changerais. Qui sait ce qui c'était passé sur ce matelas et combien de personne y avait dormi avant moi. Beurk.

Je déballais mes affaires petit à petit. Toute ma vie reposait là-dedans à présent. Maman m'avait préparé un sac avec des draps, des taies d'oreilles et tout ce qu'il fallait pour ma literie. Je sortais un draps housse de couleur beige et des draps de la même couleur, ainsi qu'une taie d'oreiller. J'aimais que tout soit coordonné et ordonné, chez moi comme dans ma vie. Je posais ma couverture par-dessus, c'était celle de chez moi et elle allait parfaitement avec mes draps.

C'était déjà mieux comme ça. Il y avait une petite table de chevet à côté de moi et une lampe posée dessus. Il y avait la même à côté du lit en face du mien. J'y déposais un cadre à côté, une photo de ma mère et moi. Un peu nian-nian pour une fille qui entrait à l'université, mais je m'en moquais, j'aimais la savoir près de moi. Ça m'avait fait un énorme pincement au cœur de devoir quitter le cocon familial. La voir verser quelques larmes encore plus. Elle se retrouvait seule, enfin non, il y avait Samuel mais ce n'était pas le même. Nous n'avions jamais été séparées elle et moi. Je lui avais promis de l'appeler souvent et d'aller lui rendre visite dès que je le pourrais.

Elle avait été mon roc toute ma vie mais encore plus ces trois dernières semaines. Ça avait été si difficile cette rupture avec Lenon et la trahison de Monica. Je n'en revenais toujours pas que Monica ait pu me faire tout ça.

Tout avait débuté lors de mon premier baiser avec Lenon et de ma rupture avec Travis.Travis était si désespéré par notre séparation qu'il avait été jusque chez Monica pour essayer d'obtenir des réponses. Elle m'en voulait, selon ses dires, d'avoir embrassé Lenon alors qu'elle était venue avec lui à cette fameuse soirée. Par esprit de vengeance ou je ne sais quel esprit malsain, Monica avait embrassé Travis. Oui, Travis. Moi-même j'avais encore du mal à y croire. Voilà pourquoi le lendemain elle m'avait « pardonné » si rapidement ce que j'avais fait avec Lenon.

Ce qu'elle ignorait, c'est que Travis, malin et vicieux comme il était, allait lui faire du chantage par après. Ils avaient au début convenus tous les deux que c'était une erreur à ne jamais reproduire et que je ne devais pas être au courant de ça. Mais quand Travis a su pour Lenon et moi, il s'est servit de Monica et de sa culpabilité pour avoir des informations sur moi. Elle devait lui dire où j'étais, quand je me disputais avec Lenon et quand j'étais seule. Si elle ne faisait pas ce qu'il lui demandait, il menaçait de tout me raconter. Toujours selon Monica, elle avait préféré faire ça, pensant qu'en sachant ce qu'elle avait fait avec Travis, je ne lui pardonnerai jamais.

Ironique comme raisonnement.

Voilà pourquoi Travis était là ce fameux soir où tout à basculer. Soi-disant pour faire son mea-culpa, pour me dire au revoir. En fait, il savait par Monica, que je m'étais disputée à cause de lui avec Lenon et était venu en profiter pour se rapprocher de moi. Essayer du moins. En revanche, Monica avait apparemment prévenue Lenon par bienveillance et parce qu'elle s'en voulait de me faire ça. Elle lui avait fait ce fameux texto où il était écrit: « Ne fais pas le con, Travis veut récupérer Monica ». Ce qu'elle n'avait pas prévue, c'est qu'il arriverait pile poil au moment où Travis m'étreignait. Mauvais timinig ou destin? Je ne sais pas.

Bref. Une grosse dispute avec Monica s'en était suivie quand j'ai découvert toute cette histoire. Je le prenais vraiment comme la pire des trahisons. Nous étions amies depuis si longtemps, depuis toujours même, et je ne comprenais toujours pas comment elle avait pu me faire ça. Le baiser avec Travis, j'avais mis ça sur le coup de l'alcool et de la colère. Mais pour le reste, il n'y avait aucunes excuses. Le couple que nous formions Lenon et moi avait pris fin à cause de tout ça. J'avais encore le cœur en miette, je ne pouvais pas oublier une histoire si forte en seulement trois semaines. Je l'aimais toujours autant. Je lui avais demandé de me laisser du temps et de l'espace. Je ne parvenais pas à oublier ce qu'il avait fait. Je n'arrivais pas à lui parler ni à le regarder en face, je lui en voulais beaucoup trop de m'avoir trompé avec Lisa. Même si pour lui ça ne signifiait rien, même si pour lui « ça n'avait duré qu'une seconde », pour moi ça comptait plus que tout.

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