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Laisse-moi partir

Laisse-moi partir

Jennifer Augusto

5.0
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Chapitres

Victoria était malgré elle impliquée dans une relation plus que compliquée. Elle vivait quelque chose qu'elle s'était promise de ne jamais vivre. Elle jugeait, comme vous, ces femmes qui faisaient ça, et elle en était devenue une. Une femme de l'ombre, « l'autre » femme. Victoria vivait une histoire d'amour avec un homme marié. Pas n'importe quel homme. C'était Paolo, un riche homme d'affaire qui avait une emprise totale sur Victoria. A chaque fois qu'elle souhaitait tout arrêter entre eux, il l'a retenait coûte que coûte. Il ne voulait pas la perdre. Il l'aimait...

Chapitre 1 Chapitre 1

J'écoutais Noah et mon frère discuter de leur tableau de chasse, comparer leurs petites histoires de cul, pendant que moi j'étais dans le canapé.

Petit à petit, leurs voix s'atténuaient pour faire place à mes pensées les moins agréables. Je me mettais à penser à Paolo, plus précisément à Paolo et Tina, sa petite amie. Le plus embêtant là-dedans, c'est que ce soit également mon petit-ami.

J'étais la femme de l'ombre, la petite-amie non-officielle. La femme dont on ne connaissait pas l'existence, celle au deuxième plan, celle dont on ne se souciait pas. J'étais devenue ma hantise, l'ombre de moi-même. Je m'étais perdue ces dernières années, je m'étais oubliée. On peut croire qu'on ne sera jamais « l'autre femme », qu'on ne sera jamais capable de tenir cette place. Mais un beau jour, vous rencontrez un homme dont vous tombez follement amoureuse, dont vous ignorez tout, y compris sa double vie. Une fois que vous êtes à fond dans cette relation, que vous êtes éprise de cette personne, vous découvrez toute la vérité.

Et là, est-ce que vous partiriez ou est-ce que vous resteriez ?

Ne pensez pas que je ne suis pas comme vous, bien-sûr que je suis partie moi aussi. J'ai fui cet homme, je l'ai rejeté, je l'ai incendié, insulté, détesté. Mais après ça, après la colère, l'amour est revenu. Non, je dis n'importe quoi. Cet amour ne m'avait jamais quitté, pas une seconde. Paolo aussi est revenu, ou du moins est resté. Il m'a promis je ne sais combien de fois qu'il quitterait Tina, qu'il ne l'aimait pas mais qu'il restait avec elle pour les affaires.

Et moi, je l'ai cru.

Deux ans plus tard, on en est toujours là, au même stade. Il ne la bien-sûr pas quitté, et me promet chaque semaine que ça arrivera. Dans le fond, je sais que ça n'arrivera jamais. Je sais qu'il ne la quittera jamais pour moi. Je reste dans le déni, sans trop l'être vraiment parce que je me rends compte des choses. Je n'ai jamais voulu être ce genre de femme, ce genre qui prend l'homme d'une autre, ce genre qui joue le rôle de la salope. Je suis tombée amoureuse de lui il y a plus de deux ans. J'ai bu ses paroles et je les bois encore à ce jour. Il a cette emprise sur moi que personne d'autre n'a jamais eu.

Cette histoire qu'il vit avec Tina, tout ça, c'était une simple question d'argent. Tina et Paolo étaient ensembles depuis qu'ils avaient seize ans, c'est-à-dire dix ans cette année. Leurs parents étaient des amis de longues dates. Les parents de Tina possédaient la moitié des hôtels du pays, et les parents de Paolo la moitié des casinos du pays. Ils s'étaient mis entête il y a quelques années, de former des hôtels casinos, joignant et multipliant ainsi leur fortune respectives.

Comme je le disais, c'était une question d'argent.

Paolo me rabâchait sans cesse qu'il quitterait Tina une fois les accords terminés. Ensuite, c'était quand les chantiers auraient commencés. Plus tard, quand les premiers bénéfices auraient vu le jour. J'ai vite compris que ça n'arriverait jamais.

J'ai essayé de le quitter. Même plusieurs fois. Je ne les comptais plus à vrai dire. Mais il revenait sans cesse, il ne me laissait pas m'en aller. Une partie de moi ne voulait pas partir non plus, c'était sans doute pour ça que je le laissais me retenir à chaque fois. Je vivais dans une relation fantôme depuis deux ans, les seuls au courant de ça étaient mon frère et Noah, son meilleur ami.

Je suis sans cesse collée à leurs basques, ils doivent en avoir marre de moi, même si ils ne se plaignent jamais. Mon frère, Marcus, est totalement contre cette relation. Il déteste plus que tout Paolo, ils en sont déjà venus aux mains tout les deux. Il a menacé Paolo de tout dire à Tina, s'en est suivi d'autres menaces et ensuite des coups de poings. Je préfère ne pas me souvenir de ça, c'était la pire soirée de ma vie.

Je savais qu'il n'était pas l'homme de ma vie, ni le père de mes futurs enfants. Je n'étais pas non plus le genre de femme à vouloir lui faire un enfant dans le dos pour le retenir auprès de moi. J'étais une femme accomplie, j'avais vingt-cinq ans et je vivais dans une belle maison que j'avais acquis l'an dernier. J'avais un travail convenable, j'étais la gérante d'une boutique de vêtements de luxe. C'était d'ailleurs là-bas que j'avais rencontré Paolo.

Il y a deux ans, j'étais adjointe dans ce magasin, je travaillais là depuis seulement trois mois quand je l'ai vu la première fois. J'étais la petite nouvelle et il l'avait remarqué. Il était un habitué de la boutique. Il venait s'acheter ses costumes toutes les deux semaines. Il en avait une collection mirobolante, de chaque couleur et de chaque coupe possible. Il portait ça la plupart du temps, et ça lui allait parfaitement bien.

Ce jour-là, quand j'ai fais sa connaissance, j'ai tout de suite eu le béguin pour lui. Qui ne l'aurait pas eu ? Il dégageait un aura naturel, une classe inexplicable. Toutes les vendeuses n'avaient d'yeux que pour lui et se battaient entre elles pour savoir qui s'occuperait de lui la première. A mon étonnement, il m'avait choisi ce jour-là. Laissant toutes les autres folles de jalousies mais je n'y pouvais rien, je n'avais rien demandé. A vrai dire, j'avais même autre chose à faire que de m'attarder sur un client. Je devais réviser les chiffres annuels du magasin, réaliser les objectifs du mois et procéder aux horaires pour les semaines à venir. Mais non, Paolo était venu vers moi et avait demandé à ce que je l'aide à choisir un costume pour une soirée de bienfaisance.

Sachant qu'il était un client important, j'avais accepté sans rechigner. Il avait sans doute remarqué que je n'étais pas emballée par cette idée, et c'est certainement pour ça que je l'ai intriguée ce jour-là.

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