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Elle conduisait Ă  vive allure, il faisait nuit mais ce n'Ă©tait pas son problĂšme. Elle n'avait qu'un seul objectif atteindre son appartement et vider la bouteille qu'elle avait achetĂ©e pour aller « le » voir voulant ainsi se faire pardonner. Le salaud, il avait osĂ© ! AprĂšs tout son baratin ! Pfff il venait de lui prouver qu'ils sont tous pareils les hommes, aucun ne pouvait sortir l'autre de la merde. Ils avaient la mĂȘme mĂšre et aussi le mĂȘme pĂšre ! Elle grilla un feu et n'eut pas le temps de voir la voiture qui venait Ă  sa droite ! Trop tard celle-ci la heurta de plein fouet ! -NON ! Elle se rĂ©veilla toute en sueur cela faisait une dizaine de fois maintenant qu'elle faisait ce rĂȘve. D'aucuns le qualifieraient de rĂȘve prĂ©monitoire, mais elle refusait qu'il le fut ! Elle se leva promptement, prit son paquet de cigarettes et s'installa confortablement Ă  son balcon afin de s'en griller une au calme. Ah j'oubliais de vous la prĂ©senter, elle se nomme Paloma Akissy Kouassi, elle avait reconçu son prĂ©nom Akissy et signait dĂ©sormais A Kiss Yes ! Si vous voulez savoir qui elle est et entrer dans le monde fantastique qu'elle s'est conçue, je vous invite Ă  lire la suite de l'histoire. Asseyez-vous et prenez avec vous de quoi grignoter car vous ne vous lĂšverez pas de sitĂŽt. Jassy J.

Chapitre 1 Chapitre 1

Chapitre 1/

Nous sommes attirés par toute vie qui représente quelque chose d'inconnu, par une derniÚre illusion à détruire. (Marcel Proust)

Il faisait tard, trÚs tard et comme d'habitude, elle était encore au bureau. Tous ses collÚgues (pff ces fainéants) étaient rentrés chez eux, retrouver soit une épouse qui avait pondu une marmaille pleurnicheuse soit des amis tout aussi ringards qu'eux ! Elle restait comme toujours finir leur job. Le job pour lequel « eux »ils étaient payés mais qu' « elle » faisait à leur place.

- Pfff il a encore oublié de me rendre le rapport ! grommela-t-elle

Elle prit son téléphone et composa un numéro

- Allo lui répondit son collaborateur d'une voix endormie

- Allo M. Agban, pouvez-vous svp me donner le mot de passe de votre laptop afin que je récupÚre le rapport que vous avez encore oublié de me remettre ?

- Madame, sauf votre respect, il est tard, il est ... (il cherchait surement une montre pour ĂȘtre fixĂ© sur l'heure qu'il devait ĂȘtre) putain ! oh excusez-moi, madame il est 1h du matin !

- Et donc ? si vous m'aviez envoyé le rapport comme convenu, je ne serais pas à cette heure au bureau et vous seriez tranquillement en train de dormir

- Je ne vous entends plus, allo je pense qu'il y a un problÚme de réseau

- Allo, allo Monsieur Agban !

Pour seule rĂ©ponse, elle eut le son du tĂ©lĂ©phone qu'on raccroche. Bien entendu, il ne fut plus joignable. C'est sĂ»r qu'il se disait combien il avait pu ĂȘtre bĂȘte de laisser son tĂ©lĂ©phone ouvert sachant trĂšs bien qu'il l'avait laissĂ©e au bureau. Tous les autres collaborateurs Ă©taient toujours injoignables dĂšs qu'ils sortaient du boulot. Bien Ă©videmment ils avaient toujours des arguments Ă  la con Ă  lui refourguer mais elle savait pertinemment qu'ils ne voulaient pas ĂȘtre dĂ©rangĂ©s une fois Ă  la maison. Bah la vie c'est un choix, s'ils faisaient correctement leur taf elle ne serait pas lĂ  Ă  leur faire la police !

Et voilĂ  qu'elle ne pouvait pas Ă©voluer sur son dossier sans le rapport de cet incapable !

- Grrr grommela-t-elle une nuit de sommeil manquée pour rien !

Elle assembla ses affaires en se demandant oĂč elle irait bien finir sa soirĂ©e. On Ă©tait vendredi et elle vivait seule, le lendemain, il n'y avait pas boulot mais bien entendu elle bosserait. Il n'y avait dans sa vie que le boulot qui comptait ;

Je vous la présente ; Elle, c'est Mlle Kouassi Akissy Paloma. Vous vous demandez bien pourquoi cette « phase » dans le prénom Akissy qui s'écrit normalement Akissi. Bah son pÚre voulait surement faire les choses différemment et heureusement d'ailleurs.

Elle Ă©tait Directrice Marketing et StratĂ©gie dans une boite de tĂ©lĂ©communications de la place. Elle n'avait que 29 ans et Ă©tait dĂ©testĂ©e de tous ses collaborateurs qui la jugeaient froide, hautaine, capricieuse mais elle s'en foutait royalement. Quand on veut atteindre le trĂŽne on n'Ă©coute pas le petit peuple (les ragots et les mĂ©disances). Dans tous les cas qu'est-ce que ça pouvait lui apporter ? Elle connaissait sa valeur et n'avait besoin de personne pour s'en convaincre. Sur le plan personnel, elle vivait trĂšs bien son cĂ©libat et c'Ă©tait un cĂ©libat volontaire contrairement aux autres femmes de son Ăąge qui se plaignent perpĂ©tuellement de leur solitude. Elle, prĂ©fĂ©rait au contraire le calme de sa maison et de sa vie en gĂ©nĂ©ral. Elle aimait tout contrĂŽler donc ne s'encombrait ni de choses ni de personnes qui ne servaient Ă  rien. Elle avait une femme de mĂ©nage qui venait 3 fois par semaine faire le mĂ©nage et c'Ă©tait suffisant. Elle dĂ©jeunait et dinait oĂč bon lui semblait. AprĂšs tout elle bossait Ă  ce point pour pouvoir s'offrir tout ce dont elle avait besoin et ne lĂ©sinait aucun plaisir de la vie.

Je sais déjà quelle question vous vous posez, comment elle fait pour sa vie sexuelle ? N'en déplaise aux plus pudiques, elle avait ses « numéros », des personnes qu'elle pouvait contacter si elle avait un « urgent besoin » sinon la plupart du temps son « God » suffisait amplement. Aie je viens de choquer certains bah chacun sa vie hein et elle l'assumait pleinement !

Bon pour en revenir Ă  ce vendredi soir elle se demandait encore ce qu'elle ferait et oĂč. Elle prit son i pad et utilisa son appli « les bons coins de Babi ». Il y'avait justement un bar qui avait ouvert depuis pas longtemps, elle irait surement voir ce qu'il s'y passait. Forte de cette idĂ©e, elle rangea ses affaires et partit Ă  sa voiture. Elle mit sa playlist. Elle Ă©tait une puriste et n'Ă©coutait que les grands classiques, de Beethoven Ă  Mozart en passant par Chopin toute la panoplie des grands auteurs classiques. Elle aimait sa diffĂ©rence et la cultivait. On trouvait qu'elle avait des gouts ringards mais depuis belle lurette elle ne tenait pas compte des avis des uns et des autres et ne s'en portait que mieux.

Elle avait envie d'une cigarette mais non elle ne fumerait pas dans sa luxueuse voiture ; son bĂ©bĂ© comme elle l'aimait l'appeler. Elle l'avait mĂȘme baptisĂ©e « Carola ». Personne ne devait salir Carola ni avec la cigarette, ni avec la nourriture. Vous l'aurez compris elle ne prenait pratiquement jamais personne avec elle en voiture. C'Ă©tait des instants privilĂ©giĂ©s entre sa fille Carola et elle-mĂȘme et elle ne souhaitait pas les partager avec d'autres personnes.

Elle mit la musique et commença à parler à Carola

- Ca va mon bĂ©bĂ© ? je sais que je t'ai manquĂ© ma belle mais la journĂ©e n'a pas du tout Ă©tĂ© facile, je comptais descendre entre midi et 2, histoire d'aller faire une petite balade avec toi mais je n'ai mĂȘme pas eu deux secondes Ă  moi. tu me pardonnes, elle esquissa un sourire.

C'était tellement rare qu'elle sourit, les gens pensaient que ça ne lui arrivait jamais. Et pour cause ! Quelle raison lui donnaient-ils de sourire ?

- Ppfff ma petite Carola je t'envie d'ĂȘtre une voiture parfois, ça t'Ă©vite d'ĂȘtre entourĂ©e d'imbĂ©ciles comme les miens Ă  longueur de journĂ©e ! bon tu sais on rentre Ă  la maison pour que je prenne une douche ensuite on sort voir ce nouveau pub. Ça te plait ce programme ?

Elle mit la clé et entendit le doux ronronnement de sa voiture qu'elle prit pour un acquiescement

- Ok ma belle, comme dirait l'autre feu sur la ville ! on ne sait jamais, peut ĂȘtre que la vie a dĂ©cidĂ© de nous Ă©tonner

Une heure plus tard, elle Ă©tait prĂȘte, elle portait comme Ă  l'accoutumĂ©e un pantalon, elle se sentait en sĂ©curitĂ© dans les pantalons ; et un haut sexy sans faire vulgaire. Elle vĂ©rifia qu'elle avait bien son paquet de cigarettes et s'approcha de la porte de son appartement. C'Ă©tait Ă©trange, elle Ă©tait surexcitĂ©e Ă  l'idĂ©e d'aller dans ce pub comme si elle s'attendait Ă  y trouver quelque chose qui la mettrait de bonne humeur.

- Tout doux se dit-elle en mettant sa main sur son cƓur qui battait la chamade.

Qu'est ce qui se passait ? Pourquoi elle ressentait une angoisse en mĂȘme temps que cette folle excitation ? Cela ne lui Ă©tait pas arrivĂ© depuis longtemps et chaque fois c'Ă©tait Ă  propos de .. ; non elle ne devait pas penser Ă  lui !

il l'avait abandonnée pour aller vivre avec sa chérie devenue plus tard sa femme d'aprÚs la rumeur. Il n'allait donc pas gùcher son humeur. Bon c'était décidé, elle irait s'éclater au maximum pour ne plus avoir à repenser à lui et à sa lùcheté.

Une trentaine de minutes aprĂšs

Xavier était assis avec ses amis quand il vit cette inconnue quoique grande qui portait des hauts talons et marchait fiÚrement. On eut dit qu'elle était à un défilé de mode tellement elle était droite.

Il n'émanait d'elle aucune chaleur. Il s'excusa auprÚs de ses amis pour mieux s'approcher d'elle afin de distinguer ses traits. Elle était sexy cela allait sans dire mais son visage était si fermé. On avait presque l'impression qu'elle y avait mis un panneau « Do not disturb ». Il voulut rebrousser chemin mais quelque chose dans les traits de cette inconnue le poussa à n'en rien faire.

Elle lui faisait penser à Serena . Sa Serena si fiÚre qui luttait pour ne pas montrer aux autres combien elle souffrait d'avoir été rejetée. Qui aurait eu le cran de rejeter cette belle jeune dame ? Ce dernier serait bien idiot ! Du coup, il voulut en apprendre d'avantage sur elle. Il se rapprocha d'elle :

- Bonsoir lui dit 'il en souriant

- Je suis déjà prise et je ne recherche pas d'éventuel amant ! vous pouvez donc vous barrer de ma vue ! lui répondit-elle sÚchement

Elle n'avait pas Ă©levĂ© la voix, avait parlĂ© avec un dĂ©tachement empli d'un dĂ©dain qu'elle ne cachait mĂȘme pas. Mais oh pour qui se prenait –elle ? Il serra les dents eut un mouvement d'Ă©paule comme quelqu'un qui repart d'oĂč il vient mais se surprit Ă  revenir la fixer jusqu'Ă  ce qu'elle daigne poser sur lui ses beaux yeux remplis d'une arrogance et d'une suffisance sans vergogne.

- J'ai dit bonsoir belle dame, ne me laissez pas croire que vous avez reçu une mauvaise éducation car ce n'est pas ce que dit toute cette allure qui m'a attiré à vous

- Bonsoir et au revoir lui répondit-elle sans sourire

- Je suis Xavier Aka et vous ?

- Je suis personne

- Ok ça me va Personne c'est un trÚs bon début

- Bon je crois que je vais y aller vu que vous tenez Ă  me pourrir mon espace, elle prit son sac Ă  main et sortit

Il la suivit bien entendu, une fois dehors il cria aprĂšs elle :

- Je comprends tout maintenant c'est comme ça que vous faites pour embarquer les beaux gosses avec vous !

Elle vit volte-face et le toisa majestueusement.

- MĂȘme si je devais ramener quelqu'un ce ne serait manifestement pas vous, d'habitude les personnes qui me dĂ©rangent, je m'en Ă©loigne au maximum et sĂ©rieusement vous me dĂ©ranger. Pouvez-vous respecter mon espace vital ? S'il- vous –plait, elle dĂ©tacha bien ses derniers mots

- Ok ok fit il penaud, je m'excuse de vous avoir accostĂ© comme le dernier des va-nu-pieds, il se gratta la tĂȘte, c'est sĂ»r que vous me prenez pour un dragueur mais il n'en est rien. C'est juste que vous me faites penser Ă  ma petite sƓur..

Elle ne sut pas pourquoi mais elle eut envie d'Ă©couter ce gars qui soudain avait perdu de son flegme mais qui se tenait comme un enfant pris en faute.

- ...qui est décédée l'an dernier...

- Ecoutez, en général ce n'est pas du tout mon truc d'écouter et surtout d'écouter des inconnus mais vous semblez tenir à me raconter cette histoire donc je vais poser ma bonne action de l'année. Nous allons rentrer dans ce pub, nous commander à boire, eh oui j'en aurai surement besoin pour vous écouter jusqu'à la fin, et ensuite vous parlerez mais promettez moi qu'aprÚs ça je pourrai passer ma soirée tranquille sans vous dans mes pompes. Promis ?

- Oui promis, fit il heureux qu'elle daigne lui consacrer quelques minutes.

Ils retournĂšrent et prirent des places, il avait fait un signe discret Ă  ses amis pour ne pas qu'ils ne viennent pas l'embĂȘter. Il se sentait du coup comme ShĂ©hĂ©razade. Il se demandait comment il ferait durer cette histoire au point qu'ils passent mille et une nuits ensemble sinon plus.

Oh Xavier tu deviens fou ? Tu ne la connais mĂȘme pas !

Ils commandÚrent à boire, elle prit du cognac ce qui l'étonna, depuis quand est ce que les femmes boivent du cognac ? Il fut encore plus étonné quand sans demander s'il était fumeur elle prit son paquet de cigarettes et en alluma une.

- Je vous écoute, mais de grùce faites que ça prenne le moins de temps possible

« je veux au contraire que ça dure toute la nuit et que vous m'en redemandiez encore et encore » mais il garda ça pour lui

- Ok donc je disais que vous me faites penser à ma sƓur Serena, Aka Serena

- Oui j'avais compris vu que c'est votre sƓur, on peut poursuivre ?

A cette allure, en trois minutes il aurait fini de parler et ce n'Ă©tait pas du tout ce qu'il voulait.

- Ok vous m'avez promis de m'Ă©couter jusqu'Ă  la fin de mon histoire, n'est-ce pas ?

- Oui fit elle légÚrement agacée

- Vous tenez vos promesses en général ?

- Oui

Il esquissa un sourire de victoire

- Ce qui signifie que tant que je n'aurai pas fini vous ĂȘtes censĂ©e m'Ă©couter ?

- Je ne vois pas oĂč vous voulez en venir

- Je ne veux pas terminer cette histoire ce soir, c'est une histoire un peu douloureuse...

- Ah je vois, vous vous croyez malin, on ne joue pas à ça avec moi !

- Je vous dis la vĂ©ritĂ© il plongea son regard dans le sien et elle sut qu'il disait la vĂ©ritĂ© mĂȘme s'il voulait en profiter pour la garder prĂšs de lui

- Ok prenez votre temps, elle Ă©tendit ses longues jambes et Ă©crasa sa cigarette

- Je veux 3 soirées

- Quoi ?!

- Oui 3 soirées et au bout de ces trois soirées je vous dirai tout svp

- Non non et non

- SVP j'ai vraiment besoin de m'Ă©pancher

- Bah ce sera avec quelqu'un d'autre moi je veux juste me détendre et rentrer chez moi, elle ferma les yeux et s'étira

- Et si je troquais l'histoire contre autre chose ?

- Elle rouvrit les yeux, contre quoi ?

- Une danse ? Ça fait combien de temps que vous n'avez pas dansĂ© ?

- Je ne sais pas danser

- Je vous apprendrai ah tiens je peux vous apprendre Ă  danser gratuitement

- Vous ĂȘtes prof de danse ?

- Euh oui à mes heures perdues, il mentait cette fois et elle le voyait dans son regard, cet homme était décidément trop facile à décrypter

- C'est faux

- Oui c'est faux qu'à moitié, je sais trÚs bien danser et je peux vous apprendre et pendant ces cours je vous expliquerai mon histoire

- Pourquoi a-t-il fallu que ce soit sur moi que vous tombiez ce soir ?

- C'est le destin... notre destin...

il dit ce dernier mot plus bas mais elle entendit quand mĂȘme et en eut la chair de poule

Etait-ce pour cela qu'elle était si surexcitée avant de sortir ? Pourquoi elle n'avait pas vraiment envie de le chasser ? Pourquoi il la troublait si délicieusement ? Il lui donnait envie de le protéger ?

« Non mais oh tu ne le connais absolument pas ! Redresse toi et sois sur tes gardes, tu as si vite oublié ? C'est un homme ! » Elle se redressa et se referma, il le sentit tout de suite

- Juste une danse

- Non

- Svp

- Vous pensez vraiment que SVP ouvre toutes les portes ?

- La plupart en tout cas et c'est vous qui me l'avez appris lĂ  dehors tout Ă  l'heure

- Ok juste une danse, elle lui sourit

Il Ă©tait si heureux qu'elle se mit Ă  sourire

- Que vous ĂȘtes belle quand vous souriez ! waou

- ArrĂȘtez je n'aime pas les flatteries

- Venez, il la prit par le coude et l'entraina sur la piste de danse et bénit intérieurement le DJ qui mit juste à ce moment un morceau slow.

Il la colla Ă  lui et l'entraina tout doucement dans une valse langoureuse. La tension sexuelle qu'il y avait entre eux Ă©tait presque palpable. Il passa la main sur sa hanche et cru devenir fou de la toucher si intimement. Leurs souffles se touchaient. Ils vivaient un instant unique, ces instants qu'on a envie de mettre en conserve pour ne pas qu'ils s'achĂšvent.

La musique prit fin malheureusement et il entendit la pire atteinte à sa masculinité qu'il lui ait été faite de toute sa vie ;

- Chez vous ou chez moi ?

*********************************************************************************

Le lendemain, elle se réveilla de super mauvaise humeur, elle sortit de son lit et alla à son balcon pour prendre sa cigarette. Elle refusait de penser à la veille dans ce pub mais ses souvenirs glissaient inexorablement là.

Qui Ă©tait ce Xavier Aka et pourquoi son souvenir la poursuivait ? Il lui avait fait un horrible chantage ; quand elle s'en souvenait elle avait juste envie de rire mais non elle ne rirait pas parce qu'elle ne le reverrait surement pas !

Son téléphone se mit à sonner c'était surement Xavier. Pff elle devenait folle comment il pourrait l'appeler , elle avait refusé de lui donner son numéro la veille. « on ne sait jamais, il peut t'épater » lui susurra sa voix intérieure.

Elle voulut se donner contenance avant de décrocher mais sa voix garda un accent trÚs aigu qu'elle ne reconnut pas:

- Allo ?

- Bonjour mademoiselle Kouassi ? Vous ĂȘtes la sƓur de Monsieur StĂ©phane Kouassi ?

Elle voulut rĂ©pondre que non, qu'elle n'avait rien Ă  faire d'un frĂšre qui l'avait lĂąchement abandonnĂ©e au moment oĂč elle avait le plus besoin de lui mais elle s'entendit rĂ©pondre :

- Oui c'est pourquoi ?

- Nous sommes au regret de vous annoncer que votre frĂšre a perdu la vie ce jour aux environs de 2h de matin ;

- Oh noooooonnnn

le téléphone lui échappa

C'Ă©tait vraiment lui la cause de son angoisse, noooon pourquoi ?

- Allo ? Alloo ?

Elle entendait au bout du téléphone la voix de son interlocuteur qui criait à présent. Il lui fallait l'écouter, aprÚs elle aurait le temps de comprendre

- Oui je suis lĂ 

- Pouvez-vous passer Ă  nos locaux ce jour ?

- Non je ne peux pas

- Mademoiselle, ceci est une urgence sinon croyez moi je ne serais pas sorti de chez moi un samedi

- Qu'est ce qui est si urgent ? il est déjà mort on peut attendre lundi

- Mlle il est décédé avec sa femme

Ahhh comme elle en voulait à cette femme ! Elle la connaissait, c'était Cyntiche Kouadio. Depuis qu'elle était entrée dans la vie de son frÚre, elle le lui avait prise et voilà que pour une ultime fois elle partait avec lui et cette fois définitivement !

- Donc ? cria t'elle ils étaient mariés pour le meilleur et pour le pire ! c'est donc normal qu'elle s'en aille avec lui ;

La douleur lui faisait dire n'importe quoi

- Je parle de vos neveux, ils sont seuls Ă  prĂ©sent, ils ne savent pas encore qu'ils ont perdu leurs parents et vous ĂȘtes leur seule parente en vie, c'est donc Ă  vous de vous de le prendre en charge.

- NON ! NON ! ET NON !

Elle avait l'impression qu'un mauvais esprit Ă©tait en train de chambouler exprĂšs sa vie mais elle ne se laisserait pas faire !

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