Quand vient le soir, que faites vous ?
Prologue:
Lui: Qu'est ce qui s'est passé?
Moi: Calme toi d'abord!
Lui: Me calmer comment? Qu'est ce qu'elle fait ici?
Moi: Frangin je ne sais pas. Je l'ai trouvée dans cet état..
Je voudrais lui en dire plus mais ce n'est pas le bon moment. Elle n'Ă©tait pas supposĂ©e ĂȘtre ici, ni dans cet Ă©tat critique. Si seulement elle n'Ă©tait pas aussi bornĂ©e, elle ne serait pas dans mes bras en ce moment et je n'aurais pas Ă expliquer Ă l'homme qui se tient face Ă moi comment elle a pu se retrouver ici.
Il y a eu tellement de non dits entre nous qu'Ă cet instant, c'est comme si tout ce que je faisais, tout ce que je prenais en considĂ©ration ne vaut plus rien. Si j'avais Ă©tĂ© honnĂȘte, si seulement...Une phrase de ma mĂšre retentit en ce moment dans ma tĂȘte: "tu ne seras jamais rien dans la vie si tu n'assumes pas tes actes". Non seulement je n'ai pas assumĂ© avec elle, mais toutes ces choses que j'ai faites et qui m'ont entraĂźnĂ© Ă ce stade de ma vie paraissent si futiles d'un coup...si stupides.
Qu'est ce que j'ai fait? Qu'est ce que je lui ai fait? Pourrais-je me regarder dans une glace si elle ne survit pas? Pourrais-je seulement continuer ma vie comme si de rien n'Ă©tait? Pourrais-je seulement regarder sa famille dans les yeux une fois qu'ils sauront? Le pourrais-je encore?
Moi: il faut qu'on l'emmĂšne Ă l'hĂŽpital. Elle ne va pas tenir longtemps.
Lui: Et José?
Moi: José? On s'en balance.
Lui: Moi pas, ça risque d'empirer si on part. Vas-y je te rejoins!
Moi: Sûr?
Lui: Bouge!
Moi hésitant: ...
Lui: Bouge de la merde!
Je me contente de hocher la tĂȘte et je la prends dans mes bras pour la conduire au centre hospitalier le plus proche. Mon tĂ©lĂ©phone sonne une ou deux fois pendant le trajet mais je ne prends pas la peine de rĂ©pondre, ou plutĂŽt mes mains ne peuvent pas se dĂ©gager pour rĂ©pondre. J'essaie de lui parler mais elle ne rĂ©pond pas. J'espĂšre qu'on arrivera Ă temps, je l'espĂšre vraiment.
Une fois sur les lieux, on ne trouve personne dans la salle d'accueil et je me rapproche du vigile pour savoir ce qui se passe. Il m'explique qu'elles sont en grÚve. Mince alors! Il me demande si elle va bien maie je ne réponds pas. Je ressors de là et file vers un autre hÎpital. Cela nous prends 20 bonnes minutes. Je sens tous mes nerfs tendus au maximum: tendus de rage parce qu'il n'y a jamais personne disponible dans les hÎpitaux mais aussi tendu de culpabilité. On arrive enfin et je demande de l'aide aux femmes que je trouve sur place.
Infirmiere 1 en me toisant: Elle a quoi?
Moi: Aggression Madame! S'il vout plait c'est urgent.
Infirmiere 1: Ah mais tu ne vois pas le monde? C'est urgent pour tout le monde. Il faut attendre un peu on va s'occuper d'elle.
Moi: Madame on ne peut pas attendre plus longtemps. C'est le deuxiĂšme hĂŽpital dans lequel je me rends et elle a perdu beaucoup de sang.
Infirmiere 2: Ah tu ne comprends pas quoi? On doit d'abord voir si y a la place et si un médecin est libre. Tous ceux qui sont assis tu crois qu'ils n'ont pas d'urgence? Il faut remplir le formulaire.
Moi: Mes mains sont prises.
InfirmiÚre 1: Dépose la sur le lit sur le cÎté et tu viens remplir.
Moi: ...
Je fais ce qu'elle me demande sans grincher, sidĂ©rĂ© par le fait qu'elles ne soient pas plus concernĂ©es que cela. C'est vrai que les salaires des infirmiĂšres laissent souvent Ă dĂ©sirer mais est ce une raison? Comment peut on ĂȘtre aussi insensible face Ă la dĂ©tresse des gens, comment peut on ĂȘtre aussi calme lorsqu'une vie est en jeu?
InfirmiĂšre 1: Il faut payer la consultation d'abord. On ne va pas la soigner cadeau hein.
Moi: je sais madame mais je n'ai pas de cache sur moi pouvez vous au moins vous occuper d'elle le temps que je retourne prendre des sous? Je paierai cache.
InfirmiĂšre: Vas prendre l'argent tu reviens.
InfirmiÚre: Faut venir payer oh, c'est pas la charité. Apres c'est pour dire que vous n'avez rien quand on l'aura soignée.
Moi: Je reviens mais s'il vous plaĂźt occupez vous d'elle!
L'une d'elles se dĂ©place d'un pas lent pour disparaĂźtre quelques secondes plus tard. Cela ne devrait pas m'Ă©tonner. Vu la maniĂšre dont je suis vĂȘtu ce soir elles doivent certainement se dire que je mens en disant que je vais payer plus tard. Et si je ne me dĂ©pĂȘche pas de prendre des sous, elles risquent de faire n'importe quoi. C'est ainsi que cela fonctionne dans mon monde, c'est ainsi que cela fonctionne chez nous, ceux qui n'ont pas un salaire avec 7 chiffres au moins. c'est ainsi qu'on nous traite. C'est pour cette raison que je me bats chaque jour pour changer la donne, pour sortir de cette situation.
Je viens d'un monde dans lequel nous sommes obligĂ©s de foncer sur la moindre ouverture, de crĂ©er des opportunitĂ©s pour survivre. Ici c'est la jungle: celui qui ne bouffe pas se fait bouffer. Victime ou prĂ©dateur, il n'y a que deux choix. J'ai fait le mien mais elle...et bien elle en paie les frais. AprĂšs avoir pris assez de sous, je reviens rapidement et elle n'est plus sur le lit oĂč je l'ai laissĂ©e.
Moi: Elle est avec le médecin?
Infirmiere 2 en revenant: Oui! Le docteur partait mĂȘme dĂ©jĂ .
Moi: Qu'est ce qu'il a dit? C'est grave?
Infirmiere: Moi comme toi je ne sais pas hein, il faudra attendre.
Je fais les cent pas espérant vraiment qu'elle s'en sorte. Pour la premiÚre fois depuis des années, je ne sais pas quoi faire. Rien n'est sous control, rien ne dépend de ma décision. Cela me fait peur, me fait réfléchir. Je prends mon téléphone et vois des appels en absence de plusieurs minutes. Je relance mais personne ne répond. Qu'est ce qui se passe?
J'ai envie d'y aller mais je ne peux pas la laisser toute seule. Ils seraient capable de l'abandonner quelque part si je ne suis pas ici. A cet instant, je suis dans un gros dilemme: rester ou partir? Ils ont besoin de moi, elle a besoin de moi, que faire? Je respire un gros coup. La vie aurait été tellement plus simple pour elle, si elle était restée à l'écart, si la vie l'avait guidée vers un meilleur chemin. Mais rien ne se passe jamais tel qu'on le voudrait et c'est dommage.
Il a fallu qu'elle tombe sur moi,
qu'elle tombe sur un homme tel que moi,
parmi les marginaux de la nuit...
Chapitre 1:
Pfff...pffff...allez deux de plus!
Je suis en train de pousser le fer, enfin fer de fortune quand j'entends un bruit derriÚre moi. Je dépose la barre et me redresse.
Moi Ă bout de souffle: Vas tranquillement remettre ce que tu as pris Ă sa place!
Lui: J'ai pris quoi?
Moi: Oh Aristide ne t'amuse pas avec moi ou je te vibre!
Aristide: Mais je ne sais pas de quoi tu me parles.
Moi: J'ai dit tu t'amuses avec moi je te vibre. OĂč sont les fap colos que j'ai laissĂ©s dans la chimbeule?
Aristide: Je ne sais pas je vais entrer dans ta chambre et prendre 5000 pour faire quoi? Tu ne me refuses jamais les miettes grand.
Moi: Donc c'est parti en brousse?
Aristide: Mais je sais pas grand!
Le petit lĂ veut me rendre bĂȘte. Je vais dans sa chambre et regarde dans tous les recoins de son lit. Il n'a pas beaucoup d'endroits pour cacher ses affaires vu que la chambre est petite. Malheureusement je ne trouve rien. Ăa me tend les nerfs, j'ai envie de prendre une clope et une galette chez le boutiquier. Pfff! Comme je n'ai pas de preuve, je zappe et sors de la maison. Oui il m'arrive de fumer quand je suis tendu. Ce sont mes poumons, je gĂšre. Comment? Laissez ça je vous dis que je gĂšre.
Au fait, Aristide c'est mon mbindi, mon petit frÚre. Il a 22 ans et il apprend à l'UOB. C'est un bon petit sauf dans certains moments comme maintenant. C'est vrai qu'il n'a pas l'habitude de me prendre de l'argent mais je l'ai déjà vu porter mes habits pour bouger au school. Techniquement c'est du vol non? Alors! S'il me vole les habits il peut me voler les miettes (argent). Vu que j'ai fini de transpirer, je vais prendre une douche avant de porter un jeans et un débardeur. Ma chaine au cou et ma mboko(timboko ou timberland) aux pieds, je sors de la maison.
Je bifurque dans la rue pour me rendre chez mes autres frÚres, de parents différents, mes combis de toujours, mes acolytes d'armes. Bref vous voyez un peu... Je les trouve dans le salon et ils me sourient en me voyant arriver en criant le C. Nous sommes chez l'un d'eux: Gringo de son vrai nom Arnaud Rekoula. Il vit chez son oncle depuis toujours, en fait depuis qu'il a quitté ses parents en province, une éternité. Le seul soucis c'est que la femme de son oncle ne l'aime pas beaucoup. C'était dur avant mais maintenant il n'a plus besoin d'eux, financiÚrement je veux dire donc c'est cool. De toute façon, il n'est à la maison qu'occasionnellement vu qu'il a toujours des trucs à faire.
Moi: Comment gringo?
Gringo: Laisse mani je suis trop High oĂč tu me vois lĂ .
Moi: High comment? Tu as encore pris le mbaki (chanvre) hein?
Gringo: Qui? Barat! (non)
Moi: Mais qu'est ce qui te rend high?
Gringo: La vie frangin la vie. Ou bien le ngue?
Le ngue: Mani moi je ne te suis mĂȘme pas un peu. Je suis cassĂ© vrai. .
Moi: Tu as encore fait quoi hier?
Le ngue: Rien justement, c'est ce qui me casse.
Moi: Ok top!
Le ngue: Mais tu as duré comme ça pourquoi?
Moi: C'est pas mon mbindi lĂ ? Il a take mes do.
Le ngue: Oh Aristide vole maintenant?
Moi: ...
Gringo: Il t'a take combien?
Moi: fap colos
Gringo: Oh les fap colos de la dame?
Moi: Ouais man!
Gringo: Toi tu es kinda hein, tu m'as donné ça non?
Moi: Quand?
Gringo: Quand je suis passé chez toi pour le truc de David et je n'avais pas le teuch (l'argent du taxi).
Moi: Ahhh oui c'est vrai. Mais mani faut toujours rappeler.
Gringo: Laisse ça! Tu voulais déjà accuser mon bon petit.
Moi: J'ai mĂȘme failli le bastiller vrai.
Le ngue: Kiakiakiakia! Faudra t'excuser.
Moi: Ouais tranquille!
Le ngue: Bon c'est quoi le programme?
Moi: Charbo!
Le ngue: Encore?
Moi: Man c'est ça ou rien.
Le ngue: Ok, comme tu veux.
Gringo: Moi je suis partant. Y toujours le gain au charbo.
Moi: Top!
On perd le temps chez gringo en attendant la nuit. Ces gars je les connais depuis mon enfance. Nous avons tous évolué a SBG et les circonstances nous ont réunis. On a fait notre secondaire au lycée Jean Hilaire Aubame et dans toute la logique du monde, nous avons atterri à l'université. A un certain moment, nous avons du faire un choix pour payer nos études, un choix qu'on aurait pas eu à faire si on n'était pas des marginaux. J'ai toujours été celui qui prenait les décisions, celui qui organisait les deals. Quels deals? Vous le saurez ce soir...
Le ngue: Passe moi le paquet de clopes!
Moi: Tu n'as pas dit que tu arrĂȘtes de fumer?
Le ngue: Dans quoi? Laisse ça on n'arrĂȘte pas brusquement, c'est un peu un peu.
Moi: Ta mater va encore craquer avec toi.
Le ngue: Genre?
Moi: En tout cas...
Je lui passe le paquet de cigarettes posĂ© sur la tablette comme il me l'a demandĂ©, aprĂšs en avoir pris moi-mĂȘme, et s'en allume une. Lil du Ngue aka le ngue de son vrai nom Lilian Nguema Vit avec sa mĂšre et sa soeur qui techniquement n'est pas lĂ . Etant l'homme de la maison depuis le dĂ©cĂšs de son pĂšre, il se devait de prendre certaines dĂ©cisions importantes et s'assurer qu'elles auraient le minimum. Par exemple, c'est lui qui paie pour la license de sa petite soeur au Burkina Faso. C'est le moins qu'il puisse faire. Chacun a sa charge parmis nous: gringo a un fils vivant avec sa mĂšre mais avec qui il a un contact rĂ©gulier. Moi j'ai Aristide. Ma situation est assez semblable Ă celle de Lilian. Depuis que notre mĂšre est dĂ©cĂ©dĂ©e, c'est moi qui m'occupe de tout.
Vous vous demandez sĂ»rement oĂč est mon pĂšre. Je ne sais pas, J'ignore mĂȘme s'il est en vie. Le seul parent qu'on ait jamais eu est ma mĂšre mais elle est partie bien tĂŽt suite Ă un problĂšme de rhumatisme. C'est Ă cette pĂ©riode que j'entamais mon master. J'ai dĂ©cidĂ© d'arrĂȘter et de me concentrer sur l'Ă©ducation d'Aristide. De toute façon BTS, licences ou master, j'aurais pas trouvĂ© d'emploi facilement. J'ai bien dĂ©posĂ© mes dossiers partout mais j'ai jamais eu de suite. J'ai tout de suite revu mes prioritĂ©s et mes potes ont embarquĂ© avec moi sur ce nouveau chemin. La seule chose qui me dĂ©range est le temps et l'Ă©nergie que maman a mis pour que je sois un cadre de ce pays.
<
C'est la vie qu'elle dĂ©sirait pour nous mais il y a un grand fossĂ© entre le rĂȘve et la rĂ©alitĂ©. Elle n'a jamais su par quoi je passais pour obtenir mon diplome. Au primaire dĂ©jĂ je faisais beaucoup de paris dans des jeux qui normalement Ă©taient enfantins. J'obtenais toujours un sandwich ou des piĂšces. J'Ă©tais bon. Au dĂ©but c'Ă©tait juste pour combler la faim qui me tiraillait le ventre lorsque maman n'avait pas assez pour nous nourrir. Mais plus je grandissais, plus les fournitures coĂ»taient cher et plus les besoins primaires Ă©taient importants.
Maman se tuait dans son commerce de manioc et d'atangas mais ce n'était pas assez pour deux enfants. Je prenais en charge Aristide en lui faisant promettre de ne jamais rien lui dire. Du coup, maman avait un semblant de paix lorsqu'elle ne nous sentait pas mourant de faim ou simplement incapables de payer le transport. Au lycée, je continuais les jeux de paris. J'aimais particuliÚrement jouer avec les fils de riches parce qu'ils ne savaient pas jouer et perdaient facilement et surtout sans trop craquer, aprÚs tout c'était des miettes pour eux.
C'est d'ailleurs dans les jeux de cartes que j'ai fait la connaissance de Lilian et Arnaud. Au début, chacun jouait pour lui mais à force on a pris l'habitude de jouer mama (jouer en groupe dans un jeu de carte de telle sorte que ce soit l'un des alliers qui gagne). On aimait plus la garame parce que cela se jouait à 4 maxi et qu'on pouvait donc plumer un gars tous les trois, prétendant ne pas se connaitre.
Une bonne partie pouvait nous rapporter jusqu'Ă 20000 par jour, imaginez qui se remplissait les poches! C'est ainsi qu'on pouvait assurer nos besoins scolaires et d'autres types. Bref c'est en partie dans ce sens que j'ai pu payer mes Ă©tudes, on parlera du reste plus tard. Le seul Ă ĂȘtre allĂ© jusqu'au master est Gringo vu qu'il avait plus de hargne que Lilian et moi qui avons abandonnĂ© a des niveaux en dessous. Je crois que c'est mieux qu'on ait arrĂȘtĂ© vu que nous nous retrouvons tous dans le mĂȘme lot de chĂŽmeurs de luxe. Bref vous avez une idĂ©e de qui nous sommes. Plus sur moi? Vous aurez le temps de mieux me connaitre. Rien ne presse.
Nicolette en entrant: Vous ĂȘtes bien installĂ©s dans mon salon vous n'avez rien Ă faire de vos vies?
Gringo: Comment la tantouze à niangoulé (dans la chaleur) comme ça tu nous parles fort?
Nicolette: Tchips! J'espĂšre que vous n'avez pas fini ma nourriture hein.
Gringo: On n'a mĂȘme pas touchĂ©
Nicolette: C'est bien.
Gringo: Tchips, bougeons dans la chimbeule (chambre)!
On fait ce qu'il dit sans jeter un regard Ă la tantouze. On pouvait s'assoir chez le boutiquier mais le temps est trop chaud, ça ne donne pas envie de sortir. On reste affalĂ© Ă ne rien faire en attendant que la nuit tombe. Quand vient l'heure, Je reçois un appel sous les yeux mĂ©fiants de mes frangins. Le sourire que j'affiche est communicatif, ils savent que la voix est libre. Nous changeons nos vĂȘtements et en une vingtaine de minutes, nous voilĂ au charbo.
Le ngue: Tu es certain qu'ils ont bougé?
Moi: Je t'ai dit qu'ils sont à une réception mani.
Gringo: Le ngue ne commence pas! On fait le truc et on dégage.
Le ngue: Ok!
Moi: Gringo, tu know non?
Gringo: Tranquille c'est la tour de contrĂŽle. Au moindre battement je vous check.
Moi/Le ngue: Top
On rentre dans la concession avec la complicitĂ© du gardien qu'on prend bien soin d'attacher au cas oĂč les proprios se demandaient ce qui se passe avec lui pour que les gens entrent chez eux sans permission. Quoi, les watch? Ah vous croyez qu'ils sont fiables Ă 100%? Laissez moi rire! Plusieurs mĂ©faits sont organisĂ©s par les watchs (gardiens) pendant ou aprĂšs qu'ils aient travaillĂ© quelque part. Heureusement qu'ils n'ont pas de chien. La porte d'entrĂ©e est bloquĂ©e mais le gardien a pris la peine de laisser l'une des portes arriĂšres ouverte. On entre par lĂ et on scande la salle de sĂ©jour. Il y a plein d'objets de valeur par ici: Ă©cran-plats, oeuvres d'art, vases de collection etc mais nous ne sommes pas ici pour ça.
Le ngue: On fait quoi?
MOi: Suis moi c'est au fond du couloir!
La porte du bureau est fermée mais on l'enfonce sans grande difficulté. Voila ce qu'on cherchait. Une armoire en bois massif juste en face de nous. On l'ouvre et découvre des bijoux et du liquide. Je les ignore et me penche pour chercher ce qu'on est venu prendre: Jack pot! Le gardien n'a pas menti, il aura son soupé (sa part). On prend le tout plus le liquide et les bijoux dans nos deux sacs. En se déplaçant on découvre un coffre caché dans un coin. Je dépose mon sac et cherche un moyen de l'ouvrir mais c'est peine perdue.
Moi: Bon c'est bad, on bouge.
Le ngue: Y a peut ĂȘtre de l'argent dedans.
Moi: Oui mais on ne peut pas s'attarder ici et c'est impossible d'ouvrir le coffre en quelques minutes.
Le ngue: On peut chercher des outils pour le démonter, tu sais que je peux faire ça.
Moi: C'est long.
Alors qu'on sort pour aller retrouver Gringo, on passe sous un escalier et le bruit d'une arme qu'on charge se fait entendre dans la maison...
Quelques secondes passent...Le ngue veut me demander quelque chose mais je lui fais signe de ne rien dire avant qu'il n'ouvre la bouche. Un homme de carrure moyenne apparaĂźt dans la pĂ©nombre, une arme dans ses mains et Ă cette vue mon coeur commence Ă battre Ă cent Ă l'heure. M*rde, m**de, m**de alors, c'Ă©tait pas prĂ©vu ça. Il sort d'oĂč d'abord?
Je m'appelle Celio Junior Tchibinda,
et quand vient le soir, mes ailes de marginal se déploient!
Chapitre 1 Prologue & Chapitre 01
23/08/2022
Chapitre 2 Chapitre 02
23/08/2022
Chapitre 3 Chapitre 03
23/08/2022
Chapitre 4 Chapitre 04
23/08/2022
Chapitre 5 Chapitre 05
23/08/2022
Chapitre 6 Chapitre 0
23/08/2022
Chapitre 7 Chapitre 07
23/08/2022
Chapitre 8 Chapitre 08
23/08/2022
Chapitre 9 Chapitre 09
23/08/2022
Chapitre 10 Chapitre 10
23/08/2022
Chapitre 11 Chapitre 11
23/08/2022
Chapitre 12 Chapitre 12
23/08/2022
Chapitre 13 Chapitre 13
23/08/2022
Chapitre 14 Chapitre 14
23/08/2022
Chapitre 15 Chapitre 15
23/08/2022
Chapitre 16 Chapitre 16
23/08/2022
Chapitre 17 Chapitre 17
23/08/2022
Chapitre 18 Chapitre 18
23/08/2022
Chapitre 19 Chapitre 19
23/08/2022
Chapitre 20 Chapitre 20
23/08/2022
Chapitre 21 Chapitre 21
23/08/2022
Chapitre 22 Chapitre 22
23/08/2022
Chapitre 23 Chapitre
23/08/2022
Chapitre 24 Chapitre 24
23/08/2022
Chapitre 25 Chapitre 25
23/08/2022
Chapitre 26 Chapitre 26
23/08/2022
Chapitre 27 Chapitre 27
23/08/2022
Chapitre 28 Chapitre 28
23/08/2022
Chapitre 29 Chapitre 29
23/08/2022
Chapitre 30 Chapitre 30
23/08/2022
Autres livres par MONICA H
Voir plus