Il lui a brisé le cœur, elle l'a mis à sec

Il lui a brisé le cœur, elle l'a mis à sec

Gavin

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Chapitres

J'étais l'architecte de l'empire légal de mon mari, la reine de son trône de Parrain d'une puissante famille du Milieu. Notre maison était notre sanctuaire, notre lit le seul lieu sacré où il revenait toujours. Mais au milieu de la nuit, j'ai été réveillée par le gémissement d'une femme venant d'une chambre d'amis censée être vide. La place à côté de moi était froide ; mon mari, Bastien, n'était plus là. La voix de la femme était celle de Katia, ma protégée, une fille que j'avais formée comme une sœur. À travers la porte, je l'ai entendu dire que j'étais « un meuble qui dort profondément ». Je l'ai entendu lui dire qu'elle possédait quelque chose que je n'avais pas. Puis, une vidéo a confirmé la trahison ultime : une liaison de quatre ans, une grossesse, et sa façon désinvolte de me considérer comme un simple arrangement commercial. Il me donnait un titre, mais il appelait l'enfant d'une autre femme son héritier. Il avait brisé la seule règle qui maintenait notre monde, réduisant l'œuvre de ma vie en cendres. Il pensait que je n'étais qu'une pièce dans son grand échiquier, un esprit brillant qu'il pouvait contrôler et jeter. Il avait tort. Il n'y avait qu'une seule façon d'échapper à cette agonie. J'allais faire retirer chirurgicalement de mon esprit chaque souvenir de lui, l'effacer de mon âme comme un cancer, et disparaître si complètement que même mon fantôme ne subsisterait pas.

Chapitre 1

J'étais l'architecte de l'empire légal de mon mari, la reine de son trône de Parrain d'une puissante famille du Milieu. Notre maison était notre sanctuaire, notre lit le seul lieu sacré où il revenait toujours.

Mais au milieu de la nuit, j'ai été réveillée par le gémissement d'une femme venant d'une chambre d'amis censée être vide. La place à côté de moi était froide ; mon mari, Bastien, n'était plus là.

La voix de la femme était celle de Katia, ma protégée, une fille que j'avais formée comme une sœur. À travers la porte, je l'ai entendu dire que j'étais « un meuble qui dort profondément ». Je l'ai entendu lui dire qu'elle possédait quelque chose que je n'avais pas. Puis, une vidéo a confirmé la trahison ultime : une liaison de quatre ans, une grossesse, et sa façon désinvolte de me considérer comme un simple arrangement commercial.

Il me donnait un titre, mais il appelait l'enfant d'une autre femme son héritier. Il avait brisé la seule règle qui maintenait notre monde, réduisant l'œuvre de ma vie en cendres.

Il pensait que je n'étais qu'une pièce dans son grand échiquier, un esprit brillant qu'il pouvait contrôler et jeter. Il avait tort.

Il n'y avait qu'une seule façon d'échapper à cette agonie. J'allais faire retirer chirurgicalement de mon esprit chaque souvenir de lui, l'effacer de mon âme comme un cancer, et disparaître si complètement que même mon fantôme ne subsisterait pas.

Chapitre 1

Point de vue d'Éléonore :

À 2h14 du matin, le silence profond qui ne peut s'installer que dans une maison aussi grande a été percé par un son qui n'avait rien à faire là.

Un gémissement de femme, bas et étouffé, a serpenté le long du couloir de marbre depuis l'une des chambres d'amis.

Elle n'était pas censée être occupée.

La place à côté de moi dans notre lit king-size était froide. Bastien était parti.

Un nœud de glace s'est formé dans mon estomac. Bastien, malgré tous ses péchés, avait des règles.

Il était le Parrain du clan Orsini, un homme qui avait bâti un empire sur la violence et le contrôle, et le même homme qui m'avait sauvée d'une voiture piégée par un clan rival des années auparavant.

Il avait fait de moi sa femme, sa Reine, l'architecte de ses entreprises légales.

Notre lit était sa salle du trône, notre sanctuaire. Il y revenait toujours, toujours. C'était la loi tacite de notre domaine.

Puis je l'ai entendu à nouveau, plus net cette fois.

Un rire.

Le rire d'une femme, tranchant le silence imposé de notre domaine.

Mon cœur s'est mis à marteler contre mes côtes, un oiseau frénétique pris au piège dans une cage.

Je me suis glissée hors des draps de soie, mes pieds nus ne faisant aucun bruit sur le sol froid.

J'ai traversé l'obscurité de notre suite, un fantôme dans la maison que j'avais conçue et décorée jusqu'au dernier miroir doré.

Les sons sont devenus plus clairs à mesure que j'approchais de la lourde porte en chêne de la suite d'invités au bout du couloir.

À travers le bois, j'ai reconnu les voix.

La sienne, profonde et méprisante.

Et la sienne... la sienne était la voix de ma protégée.

Katia.

La fille que j'avais personnellement parrainée, tirée de l'anonymat et introduite dans notre cercle restreint. La fille en qui j'avais vu une version plus jeune et plus affamée de moi-même.

« C'est un meuble qui dort profondément », a dit Bastien, sa voix empreinte du mépris qu'il réservait habituellement à ses ennemis.

Les mots ont été un coup physique, me coupant le souffle. J'étais un accessoire. Un objet dans son grand dessein.

« Est-elle vraiment aussi brillante qu'on le dit ? » La voix de Katia était mielleuse, dégoulinant d'une fausse innocence qui me donnait la chair de poule.

« Son esprit a bâti la moitié de ce que je possède », a admis Bastien, une note de fierté dans sa voix qui a remué le couteau déjà planté dans mes entrailles. « Mais toi, ma chère, » a-t-il murmuré, sa voix baissant d'un ton, « tu as quelque chose que ma femme n'a pas. »

Le monde a basculé sur son axe. La trahison n'était pas seulement l'adultère ; c'était la violation de notre foyer, de ma confiance en lui, et de ma confiance en elle.

Il était mon Parrain, l'homme avec qui j'avais bâti un empire, l'homme qui tenait mon monde entier entre ses mains.

Et elle était la femme que j'avais formée, celle que j'avais traitée comme une petite sœur.

C'était comme une condamnation à mort. Tout ce que j'avais construit, tout ce que j'étais, s'est transformé en cendres à cet instant précis.

Ma décision a été instantanée. Absolue.

Il n'y avait qu'une seule issue à cette agonie.

J'allais contacter le Dr Evan Calderon, le neuroscientifique en disgrâce de mes années d'université. J'allais faire extraire de mon esprit le souvenir de Bastien Orsini – de Bastien Ricci, le nom qu'il avait pris en m'épousant – comme on enlève un cancer.

J'allais l'effacer.

Et ensuite, j'allais disparaître.

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