Démasquer sa duplicité, Reprendre ma vie

Démasquer sa duplicité, Reprendre ma vie

Gavin

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J'étais l'orpheline que la riche famille Beaumont avait élevée comme sa propre fille. Pendant vingt ans, leur maison a été mon foyer, et leur fils, Baptiste, mon frère et mon meilleur ami. Ma vie était parfaite, sûre et remplie d'amour. Puis Baptiste a ramené Flora. Elle était belle, charmante, et m'a immédiatement vue comme une rivale à éliminer. Elle a déclenché une guerre de murmures, me traitant de profiteuse avec une obsession incestueuse, un parasite accroché à leur fortune. Quand elle a délibérément brisé le seul médaillon que j'avais de mes parents décédés, Baptiste l'a défendue. « Tu te conduis comme une gamine pourrie gâtée », m'a-t-il dit. Mon propre frère, mon protecteur, a choisi une manipulatrice sortie de nulle part plutôt que moi, croyant à son poison. La famille qui m'avait sauvée était en train de se déchirer de l'intérieur. Lors de ma fête de remise de diplôme, Flora m'a coincée, promettant de porter un toast public à ma « obsession malsaine » et de ruiner le nom de ma famille. Elle pensait que j'allais m'effondrer. Mais alors qu'elle montait sur scène, je me suis approchée calmement du bras droit de mon père. « Laissez-la parler », ai-je dit. « Et préparez la sécurité. »

Chapitre 1

J'étais l'orpheline que la riche famille Beaumont avait élevée comme sa propre fille. Pendant vingt ans, leur maison a été mon foyer, et leur fils, Baptiste, mon frère et mon meilleur ami. Ma vie était parfaite, sûre et remplie d'amour.

Puis Baptiste a ramené Flora. Elle était belle, charmante, et m'a immédiatement vue comme une rivale à éliminer.

Elle a déclenché une guerre de murmures, me traitant de profiteuse avec une obsession incestueuse, un parasite accroché à leur fortune.

Quand elle a délibérément brisé le seul médaillon que j'avais de mes parents décédés, Baptiste l'a défendue.

« Tu te conduis comme une gamine pourrie gâtée », m'a-t-il dit.

Mon propre frère, mon protecteur, a choisi une manipulatrice sortie de nulle part plutôt que moi, croyant à son poison. La famille qui m'avait sauvée était en train de se déchirer de l'intérieur.

Lors de ma fête de remise de diplôme, Flora m'a coincée, promettant de porter un toast public à ma « obsession malsaine » et de ruiner le nom de ma famille. Elle pensait que j'allais m'effondrer. Mais alors qu'elle montait sur scène, je me suis approchée calmement du bras droit de mon père.

« Laissez-la parler », ai-je dit. « Et préparez la sécurité. »

Chapitre 1

Point de vue de Camille :

La première fois que Flora Bertrand, la petite amie de mon frère adoptif, m'a traitée de profiteuse avec une obsession incestueuse, ce n'était pas en face. C'était un murmure glissé avec un sourire mielleux à un cercle de ses amies, juste assez fort pour que je l'entende par-dessus le tintement des flûtes de champagne à ma propre fête de remise de diplôme. Mais la guerre n'a pas commencé là. Elle a commencé des mois plus tôt, par un tranquille dimanche après-midi qui sentait le fameux poulet rôti au citron de Geneviève et le vieil argent.

La demeure de la famille Beaumont à Neuilly-sur-Seine était moins une maison qu'un témoignage tentaculaire de l'empire immobilier de Charles Beaumont. Tout n'était que lignes épurées, murs de verre et pelouses impeccables qui descendaient jusqu'à la Seine. C'était le seul foyer que j'aie jamais vraiment connu, et c'était un bon foyer.

« Camille, ma chérie, pourrais-tu prendre les serviettes supplémentaires sur le buffet ? » lança Geneviève Beaumont, la femme qui était ma mère à tous les égards importants, depuis la salle à manger. Sa voix était comme du miel tiède, toujours apaisante.

Je souris, posant mon livre. « J'y vais. »

L'atmosphère était légère, confortable. Mon père, Charles, riait avec mon frère, Baptiste, dans le salon, leurs voix graves formant un grondement familier et réconfortant. C'était mon monde. Sûr. Stable. Sans menace.

Puis la sonnette retentit.

Baptiste se leva d'un bond, un large sourire fendant son beau visage. Il passa une main dans ses cheveux blonds cendrés, de la même teinte que ceux de Charles. « Ce doit être elle. »

J'entendais parler de Flora depuis des semaines. Baptiste était complètement envoûté. Il l'avait décrite comme belle, charmante et intelligente. Quand il ouvrit la porte et qu'elle entra, je dus admettre qu'il n'avait pas tort.

Flora Bertrand était stupéfiante. Elle avait des cheveux couleur chocolat noir, de grands yeux bleus expressifs et un sourire capable de désarmer des armées. Elle portait une robe d'été simple mais manifestement chère qui épousait sa silhouette parfaite.

« Vous devez être Flora », dit Geneviève en s'essuyant les mains sur son tablier et en s'avançant avec un sourire accueillant. « C'est un plaisir de vous rencontrer enfin. Baptiste n'arrête pas de parler de vous. »

« Madame Beaumont, le plaisir est pour moi », dit Flora, sa voix douce et travaillée. « Et s'il vous plaît, appelez-moi Geneviève. Votre maison est absolument à couper le souffle. »

En moins de cinq minutes, elle les avait tous dans sa poche. Elle complimenta Charles sur un récent article paru dans *Challenges* à propos de son entreprise, demanda à Geneviève sa recette de poulet au citron et rit à toutes les blagues de Baptiste comme s'il était l'homme le plus spirituel du monde.

Elle était parfaite. Trop parfaite.

Puis, son regard se posa sur moi. Je me tenais près de la cheminée, essayant de me fondre dans le décor. Son sourire ne faiblit pas, mais quelque chose dans ses yeux changea. Une lueur rapide, presque imperceptible, d'évaluation. De calcul.

« Et vous devez être... ? » demanda-t-elle, la tête joliment inclinée.

Avant que je puisse répondre, Geneviève passa un bras autour de mes épaules, m'attirant dans le cercle familial. « Voici notre fille, Camille. »

La fierté dans la voix de Geneviève était une chose tangible, une couverture chaude contre le froid soudain que je sentis émaner du regard de Flora.

« Camille vient d'être acceptée en master à l'école d'architecture de Paris-Belleville », ajouta Charles, rayonnant. « Elle suit les traces de son père. »

Il parlait de mon père biologique. Mes parents, David et Sarah, avaient été les meilleurs amis des Beaumont. Ils étaient morts dans un accident de voiture quand j'avais six ans, et sans une seconde d'hésitation, Charles et Geneviève m'avaient recueillie, m'élevant aux côtés de Baptiste comme leur propre fille.

« Oh », dit Flora. Cette unique syllabe était légère, aérienne, mais elle atterrit avec le poids d'une pierre. « Baptiste a mentionné qu'il avait une sœur, mais je n'avais pas réalisé... vous êtes adoptée, alors ? »

La question resta en suspens dans l'air, tranchante et superflue.

Baptiste se sentit visiblement mal à l'aise. « Flora, ce n'est pas vraiment... »

« Tout va bien », dit Geneviève, son ton toujours chaleureux mais avec une nouvelle couche d'acier en dessous. « Camille est notre fille. Point. Les circonstances de son arrivée parmi nous ne changent rien à cela. Elle et Baptiste ont grandi ensemble. Ils sont aussi proches qu'un frère et une sœur peuvent l'être. »

Le sourire de Flora était de retour, plus éclatant que jamais, mais il n'atteignait pas ses yeux. Ces yeux bleus limpides étaient fixés sur moi, et dans leurs profondeurs, je le vis. Pas de la curiosité. Pas de l'amitié.

C'était le reflet froid et dur d'une rivale.

Elle glissa jusqu'à Baptiste, passa son bras sous le sien et se serra contre lui. C'était un acte de possession évident. « Eh bien, c'est tellement adorable. Ça doit être agréable d'avoir un grand frère pour veiller sur vous. »

Ses mots étaient sirupeux, mais l'insinuation était acide.

« Camille se débrouille très bien toute seule », dit Charles, son sourire se crispant sur les bords.

Flora laissa échapper un petit rire cristallin. « Oh, j'en suis sûre. C'est juste... vous savez ce que les gens disent. Une belle jeune fille comme Camille, vivant si près de son beau frère adoptif. C'est un peu non conventionnel, n'est-ce pas ? »

L'air dans la pièce passa d'une chaleur confortable à un froid glacial en une seule seconde.

Le visage de Baptiste était un mélange de confusion et d'agacement. « Flora, de quoi tu parles ? »

Le sourire de Charles avait complètement disparu.

Geneviève s'avança, son expression indéchiffrable. « Flora, je ne suis pas sûre de ce que vous entendez par "non conventionnel", ni à quels "gens" vous faites référence. »

Sa voix était dangereusement calme.

« Nous sommes une famille », déclara Geneviève, ne laissant aucune place à la discussion. « Camille est ma fille. Baptiste est mon fils. Toute suggestion contraire n'est pas la bienvenue dans cette maison. »

Les yeux de Flora s'écarquillèrent, et elle afficha immédiatement une expression d'innocence horrifiée. « Oh mon Dieu, Geneviève, je suis tellement désolée ! Ce n'est pas du tout ce que je voulais dire. C'est juste que... j'ai entendu des rumeurs, vous savez ? Des gens horribles, jaloux, qui parlent. Je m'inquiétais juste pour la réputation de Camille. »

Sa main vola vers sa poitrine dans un geste de sincérité théâtrale. « Je n'ose imaginer à quel point ça doit être difficile, de devoir constamment expliquer votre situation. Je compatis, c'est tout. »

Mais alors qu'elle me regardait, ses yeux n'étaient pas remplis de sympathie. Ils étaient remplis d'une curiosité vive et calculatrice, et d'un défi.

Les « rumeurs » qu'elle mentionnait... Je ne les avais jamais entendues. Pas une seule fois de toute ma vie.

Mon estomac se noua. C'était comme si un serpent venait de se glisser dans notre jardin parfait. Ce n'était pas un malentendu. C'était un test. Une sonde pour voir à quel point mes fondations étaient solides.

Mes doigts se crispèrent en un poing le long de mon corps.

J'étais une orpheline, oui. Mais je n'étais pas une chienne errante qu'ils avaient ramassée dans la rue. Mes parents avaient été de la famille pour Charles et Geneviève bien avant ma naissance. Les Beaumont m'avaient aimée toute ma vie, non par pitié, mais par un lien profond et durable qui s'étendait sur des générations. Ils étaient la seule famille que j'avais, et mon amour pour eux était féroce et absolu.

Et cette femme, cette belle étrangère souriante, était entrée dans notre maison et, en moins de dix minutes, avait tenté de peindre cet amour comme quelque chose de sordide et de transactionnel.

D'où pouvaient bien venir ces rumeurs ?

Qui aurait pu dire une chose pareille ?

Flora se tourna vers Baptiste, sa lèvre inférieure tremblant. « Baptiste, mon chéri, je crois que j'ai fait une terrible impression. Peut-être que je devrais juste... partir. J'ai besoin de digérer tout ça. »

La manipulation était si flagrante, si classique, que c'en était presque risible.

Et en voyant le visage de mon frère s'adoucir d'inquiétude pour elle, je sus que ce n'était que le début.

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