Héritière Trahie : La Duperie d'un Mari

Héritière Trahie : La Duperie d'un Mari

Gavin

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Quatre ans après l'enlèvement d'Alix de Courcy, une riche héritière, celle-ci rentra miraculeusement chez elle, pour découvrir que son fiancé, Camille Vasseur, et son frère, Adrien de Courcy, étaient complètement sous l'emprise de sa sœur adoptive, Bérénice Keller. Elle tenta de révéler la vérité, mais ils rejetèrent ses accusations, les qualifiant de délires post-traumatiques. Au lieu de trouver du réconfort, Alix fut giflée, poussée dans les escaliers, faussement accusée et humiliée. Sa propre famille, les personnes qu'elle aimait le plus, l'avait trahie. Ils prirent le parti de Bérénice, croyant chacun de ses mensonges, et allèrent même jusqu'à renvoyer Alix dans le camp même du réseau de traite humaine où elle avait été captive pendant des années. Là, elle endura une fois de plus une torture inimaginable. Pourquoi étaient-ils si aveugles ? Comment pouvaient-ils être si facilement manipulés par la douce façade de Bérénice ? Pourquoi les gens qui prétendaient l'aimer la punissaient-ils pour avoir dit la vérité ? À son heure la plus sombre, Alix découvrit une caméra cachée dans le médaillon de sa mère. Elle enregistra méticuleusement chaque acte de trahison et chaque instant de son nouveau cauchemar. Puis, dans un dernier acte de défi désespéré, elle mit le feu au camp et sauta d'une falaise, utilisant sa propre vie comme preuve ultime. Elle leur laissa une bombe à retardement de vérité, les forçant à affronter leurs monstrueuses erreurs.

Chapitre 1

Quatre ans après l'enlèvement d'Alix de Courcy, une riche héritière, celle-ci rentra miraculeusement chez elle, pour découvrir que son fiancé, Camille Vasseur, et son frère, Adrien de Courcy, étaient complètement sous l'emprise de sa sœur adoptive, Bérénice Keller.

Elle tenta de révéler la vérité, mais ils rejetèrent ses accusations, les qualifiant de délires post-traumatiques. Au lieu de trouver du réconfort, Alix fut giflée, poussée dans les escaliers, faussement accusée et humiliée.

Sa propre famille, les personnes qu'elle aimait le plus, l'avait trahie. Ils prirent le parti de Bérénice, croyant chacun de ses mensonges, et allèrent même jusqu'à renvoyer Alix dans le camp même du réseau de traite humaine où elle avait été captive pendant des années. Là, elle endura une fois de plus une torture inimaginable.

Pourquoi étaient-ils si aveugles ? Comment pouvaient-ils être si facilement manipulés par la douce façade de Bérénice ? Pourquoi les gens qui prétendaient l'aimer la punissaient-ils pour avoir dit la vérité ?

À son heure la plus sombre, Alix découvrit une caméra cachée dans le médaillon de sa mère. Elle enregistra méticuleusement chaque acte de trahison et chaque instant de son nouveau cauchemar. Puis, dans un dernier acte de défi désespéré, elle mit le feu au camp et sauta d'une falaise, utilisant sa propre vie comme preuve ultime. Elle leur laissa une bombe à retardement de vérité, les forçant à affronter leurs monstrueuses erreurs.

Chapitre 1

La boue était froide et épaisse, s'accrochant à la peau d'Alix de Courcy à travers les déchirures de sa robe fine. Quatre ans. Quatre ans à être un fantôme, un bien échangé dans l'ombre. Maintenant, la liberté était une bouffée d'air humide et terreux et le rythme frénétique et douloureux de ses propres pieds nus sur le sol de la forêt. Elle ne regardait pas en arrière. Elle ne le pouvait pas.

Elle trébucha sur une route goudronnée au lever du jour, faisant signe à la première voiture qu'elle vit. La conductrice, une femme âgée au visage bienveillant, sursauta en la voyant mais n'hésita pas à l'aider.

Au commissariat, les néons fluorescents furent un choc après des années de pièces sombres. Un policier posa doucement une couverture sur ses épaules. Elle leur donna son nom. Alix de Courcy. Le nom semblait étranger sur sa langue, une relique d'une autre vie.

Le monde extérieur explosa. La nouvelle de la réapparition de l'héritière de Courcy, vivante, se répandit comme une traînée de poudre.

Quelques heures plus tard, la porte de la petite salle d'interrogatoire s'ouvrit brusquement.

« Alix ! »

Camille Vasseur, son fiancé, se précipita à l'intérieur, sa silhouette puissante remplissant l'embrasure de la porte. Son costume habituellement parfait était froissé, son visage marqué par l'épuisement et l'incrédulité. Juste derrière lui se tenait son frère aîné, Adrien de Courcy, ses traits fins et beaux, pâles de choc.

Ils avaient été son monde. Les deux hommes qu'elle aimait le plus.

Camille la serra dans une étreinte féroce, son corps tremblant. « Tu es vivante. Mon Dieu, tu es vivante. »

Adrien s'agenouilla devant elle, la voix étranglée par l'émotion. « Lix, on n'a jamais cessé de te chercher. Pas un seul jour. »

Des larmes coulèrent sur le visage d'Alix, des gouttes chaudes de soulagement. Elle était en sécurité. Elle était à la maison. « Ils m'ont emmenée », murmura-t-elle, la voix rauque. « C'était un camp, tout un village. Ils font de la traite d'êtres humains. »

Elle était prête à tout leur dire, à traduire en justice les monstres qui l'avaient retenue captive. Elle commença à donner les détails à l'officier, l'emplacement, les noms qu'elle avait entendus.

Mais Camille posa une main sur son bras, sa prise ferme. « Chérie, doucement. Sortons d'ici d'abord. Tu es en sécurité maintenant. On peut gérer ça en privé. »

Adrien hocha la tête, son expression passant du soulagement à une sorte d'inquiétude forcée. « Il a raison, Lix. Tu en as assez bavé. Laisse nos gens s'en occuper. Pas besoin d'impliquer... tout ça. » Il fit un geste vague en direction du commissariat.

Un frisson glacial de confusion la parcourut. « Non. Ils doivent être arrêtés. Tous. »

À ce moment-là, une voix douce se fit entendre depuis le seuil. « Camille ? Adrien ? Est-ce qu'elle va bien ? »

Bérénice Keller se tenait là, ses grands yeux innocents écarquillés d'inquiétude. Elle ressemblait à une poupée fragile dans sa simple robe blanche, les mains jointes nerveusement. Bérénice, l'orpheline que leur famille avait parrainée, la fille qu'ils avaient recueillie, qui était devenue sa sœur adoptive.

« Je suis si contente que tu sois de retour, Alix », dit Bérénice, la voix tremblante. « On était tous si inquiets. »

Le son de cette voix douce et chantante frappa Alix comme un coup physique. Un souvenir, vif et brutal, traversa son esprit. Une pièce sombre. Le clic d'une serrure lourde. Le commentaire désinvolte d'un garde.

« T'inquiète pas, la sœur du patron a dit de bien te traiter. Bérénice veut qu'on te garde en bon état. »

La voix au téléphone, donnant des instructions. La voix de Bérénice.

Le sang d'Alix se glaça. L'air quitta ses poumons. Sa main se projeta en avant, son doigt tremblant alors qu'elle pointait la fille sur le seuil.

« C'était toi. »

La pièce devint silencieuse.

« C'est elle », haleta Alix, son corps secoué de tremblements incontrôlables. « J'ai entendu sa voix. C'est... c'est elle qui était derrière tout ça. »

Le visage de Camille se durcit. Le front d'Adrien se plissa de confusion.

« Alix, de quoi tu parles ? » Le ton de Camille n'était plus doux. Il était sec, impatient.

Les yeux de Bérénice se remplirent de larmes. Elle recula, l'air terrifié. « Je ne comprends pas. Alix, qu'est-ce que j'ai fait ? »

« Tu mens ! » hurla Alix, le son s'arrachant de sa gorge. « C'est elle qui a tout orchestré ! C'est le cerveau de l'opération ! »

« Ça suffit ! » claqua Adrien, sa voix comme un coup de fouet. Il se leva, sa posture protectrice maintenant dirigée vers Bérénice. « Alix, tu as vécu un traumatisme horrible. Tu n'as pas les idées claires. »

« J'ai les idées très claires ! » insista-t-elle, son désespoir grandissant. Elle serrait dans sa main un petit bout de tissu crasseux, arraché aux vêtements d'un de ses ravisseurs pendant sa fuite. « Ça ! C'était à l'un des hommes. Il y a leur odeur, leur saleté dessus. »

Elle le tendit, un morceau de preuve tangible de son cauchemar.

Adrien le lui prit. Son expression était peinée, comme si la regarder lui causait une douleur physique. Il y jeta un coup d'œil, puis au visage de Bérénice strié de larmes. Sans un mot, il se dirigea vers une petite poubelle dans le coin et y laissa tomber le tissu.

Alix le fixa, son cœur s'arrêtant. « Qu'est-ce que tu as fait ? »

« Nous retirons la plainte », dit Camille, la voix plate et froide. Il se tourna vers l'officier déconcerté. « Nous la ramenons à la maison. C'est une affaire de famille. C'était une erreur de venir ici. »

L'officier regarda le visage d'acier de Camille, puis celui horrifié d'Alix, et finit par hocher la tête, dépassé par le pouvoir dans la pièce.

« Non », murmura Alix en secouant la tête. La trahison était un gouffre qui s'ouvrait sous ses pieds. « Vous ne pouvez pas. »

« Si, on peut », dit Adrien, son ton ne laissant aucune place à la discussion. Il la regarda, les yeux pleins de déception. « Regarde-toi. Tu n'es plus la même. Tu reviens et tu attaques la seule personne qui a maintenu cette famille unie pendant ton absence. »

Le regard d'Alix passa du visage froid de son frère à celui, impatient, de son fiancé. Ils ne voyaient pas une survivante. Ils voyaient un problème. Une perturbation.

Une résolution amère se durcit dans sa poitrine. Les larmes s'arrêtèrent. Les tremblements se calmèrent, remplacés par un calme glacial.

« Je ne retirerai pas la plainte », dit-elle, la voix basse mais ferme. « Et je vous le ferai payer. À vous tous. »

Ils la regardèrent comme si elle était une étrangère. Peut-être l'était-elle. L'héritière choyée dont ils se souvenaient était morte, enterrée quelque part dans ce camp.

Quatre ans. Elle avait été vendue et retournée plusieurs fois. « Trop abîmée », s'était plaint un acheteur, ses mots résonnant dans sa mémoire. Chaque fois qu'on la renvoyait, la punition était pire. Ils lui brisaient les os, l'affamaient, la laissaient dans une boîte sans lumière pendant des jours. La douleur était une compagne constante.

Mais cette douleur, celle qui s'épanouissait dans sa poitrine maintenant, était mille fois pire.

Son regard brûla Bérénice, qui était maintenant réconfortée dans les bras d'Adrien. Puis il se posa sur Camille, qui détourna les yeux, incapable de la regarder.

« Alix, ne sois pas ridicule », dit Camille, la voix tendue de frustration. « Bérénice n'a fait que prendre soin de nous. Elle t'a cherchée, elle a prié pour toi. Tu lui dois des excuses. »

« Je ne lui dois rien », cracha Alix, les mots ayant un goût d'acide.

« Arrête de te comporter comme une enfant ! » La voix d'Adrien était dure. Il lui attrapa le bras, ses doigts s'enfonçant dans l'os. « Tu as disparu pendant quatre ans, et c'est comme ça que tu reviens ? En portant des accusations folles et en blessant les gens qui t'aiment ? »

La prise sur son bras lui envoya une décharge de douleur, mais ce n'était rien comparé à l'agonie dans son cœur. Des larmes montèrent à nouveau, cette fois de rage et de chagrin. « C'est elle qui m'a fait du mal ! Vous êtes aveugles ? »

Adrien la repoussa. « Grandis, Alix. »

Elle recula en chancelant, sa hanche heurtant le bord métallique froid de la table. Une enfant ? Elle avait survécu à des horreurs qu'il ne pouvait même pas imaginer. Elle s'était frayé un chemin hors de l'enfer, pour découvrir que ses sauveurs étaient ses nouveaux geôliers.

L'absurdité de la situation était suffocante. Elle était la victime, et pourtant, c'est elle qu'on punissait. Son combat pour la justice était rejeté comme un fantasme post-traumatique.

Un sourire brisé et douloureux effleura ses lèvres. « D'accord », murmura-t-elle.

L'expression de Camille s'adoucit légèrement à sa reddition apparente. « Alix... »

« Ce n'est rien, Camille », dit Bérénice en s'avançant. Sa voix était douce, un baume apaisant de poison. Elle prit doucement sa main. « Elle a tellement souffert. Elle a juste besoin de temps. Ramenons-la à la maison. »

L'intimité désinvolte de ce geste – la main de Bérénice dans celle de Camille – était une nouvelle blessure. Avant, Camille avait des limites strictes avec les autres femmes. Il tolérait à peine les étreintes amicales. Maintenant, il laissait Bérénice s'accrocher à lui, son pouce caressant le dos de sa main dans un geste réconfortant.

Cette vision éclaircit l'esprit d'Alix. Quoi qu'il arrive ensuite, Bérénice était l'ennemie. Et ce réseau de traite, que Bérénice en fasse partie ou qu'elle soit juste une cliente, devait être détruit.

Mais elle était assez intelligente pour savoir qu'elle ne pouvait pas les combattre maintenant. Pas comme ça. Ils détenaient tout le pouvoir, et ils croyaient aux mensonges de Bérénice. Elle n'avait aucune preuve.

« Très bien », dit Alix, la voix dénuée d'émotion. « Je laisse tomber. »

Le trajet de retour au domaine de Courcy fut d'un silence étouffant. Alix était assise à l'arrière de la Mercedes de Camille, l'odeur familière du cuir et de son parfum subtil un rappel douloureux d'une vie qui n'existait plus. Il faisait venir ses chefs préférés de tout le pays juste pour lui cuisiner un seul repas. Il avait annulé des contrats de plusieurs millions d'euros pour rester à son chevet quand elle avait un simple rhume. Il l'avait demandée en mariage sur un yacht sous un ciel rempli de feux d'artifice, lui promettant le monde.

Elle avait été le centre de leur univers. Maintenant, elle était un inconvénient.

Les cicatrices, nouvelles et anciennes, sur son corps la lançaient, une carte brutale de sa réalité.

À l'avant, Adrien et Bérénice parlaient à voix basse, sur un ton réconfortant. Leur présence emplissait la voiture, laissant Alix se sentir comme une intruse dans sa propre vie.

Dès que la voiture s'arrêta dans la grande allée, Alix poussa la portière, désespérée de prendre l'air. Elle se précipita à l'intérieur, ayant besoin de la familiarité de sa propre chambre.

Mais quand elle ouvrit la porte de sa suite, elle s'arrêta net. Ce n'était plus sa chambre. Les douces couleurs pastel avaient disparu, remplacées par un gris minimaliste et froid. Les meubles étaient différents. Un parfum d'homme flottait dans l'air. Celui d'Adrien. Et sur la table de chevet, il y avait une photo d'Adrien et Bérénice, souriant ensemble.

Camille arriva derrière elle. « Oh. Adrien a emménagé ici après... enfin, on peut te préparer une chambre d'amis. »

« Je peux mettre mes affaires dans le débarras », dit Bérénice, sa voix un mélange parfait de douceur et de martyre. « Alix peut avoir ma chambre. Mes affaires y sont encore, mais ça ne devrait pas être un problème. »

Camille parut surpris. « Ta chambre ? »

Bérénice sourit tristement. « Adrien et moi y avons mis ses affaires pour les garder en sécurité. »

« Non », dit fermement Adrien depuis le seuil. Il regarda Bérénice avec une expression d'affection profonde. « C'est ta chambre, Bérénice. Ce sera toujours ta chambre. »

Il se tourna ensuite vers Alix, son ton condescendant. « Tu peux rester dans la chambre d'amis pour l'instant. Bérénice part bientôt pour l'université à Lausanne. Tu pourras avoir sa chambre à ce moment-là. Ce n'est que pour un petit moment. »

Alix vit l'éclair de triomphe dans les yeux de Bérénice avant qu'il ne soit caché derrière un masque de sympathie.

Elle croisa le regard d'Adrien, ses propres yeux vides. Il hésita, une lueur de culpabilité traversant son visage, avant de détourner le regard.

« Le débarras me convient », dit Alix, la voix plate. Elle voulait juste être seule. Elle voulait trouver un coin de cette maison qui lui appartienne encore.

« Tu vois ? Elle comprend », dit Camille, soulagé.

Alix se tourna et se dirigea vers le bout du couloir, vers la pièce où ils entreposaient les vieux meubles et les choses oubliées. Elle ferma la porte derrière elle sans un regard en arrière.

La pièce était encombrée et poussiéreuse. Des cartons s'empilaient. Toute sa vie, emballée.

Ses yeux se posèrent sur une sacoche d'ordinateur posée sur une pile de cartons. Son vieil ordinateur portable. Les mains tremblantes, elle l'ouvrit.

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