La Fureur du Rejet : Le Retour d'une Épouse

La Fureur du Rejet : Le Retour d'une Épouse

Gavin

5.0
avis
2.1K
Vues
25
Chapitres

J'étais plantée devant l'Hôtel de Ville, serrant contre moi une demande de publication des bans, en attendant l'homme que j'aimais depuis cinq ans. Il était en retard. Encore une fois. C'était la 99e fois que Damien de la Roche me faisait passer après quelqu'un d'autre. Mais cette fois, une photo sur mon téléphone le montrait, tout sourire, avec son amour de lycée, Hadley Fournier, la femme qu'il n'avait jamais oubliée. Quand je suis rentrée à sa villa, Hadley était blottie contre lui. Sa mère, Cécile, rayonnait. Elle a offert à Hadley un bracelet, un héritage familial, tout en me congédiant comme une simple domestique. Damien, au lieu de s'excuser, m'a agrippé le bras, m'accusant de faire une crise. Il croyait encore avoir le contrôle. Je lui ai montré les papiers du mariage, déchirés, en lui disant que je ne voulais plus rien de lui. Sa réponse ? Me traîner jusqu'à ma chambre, me plaquer contre le mur et tenter de m'embrasser. Je lui ai dit qu'il était répugnant. Puis, mon père s'est effondré. Damien, voyant la veste qu'un agent de sécurité m'avait donnée, a refusé de me laisser emmener mon père mourant à l'hôpital, prétextant une crise de panique d'Hadley. Sa mère, Cécile, a crevé les pneus de la voiture et jeté les clés dans une fontaine, riant aux éclats pendant que mon père cessait de respirer. Mon père est mort. À l'hôpital, Damien m'a attrapée par la main, la serrant jusqu'à ce que je crie, me disant que c'était ce qui arrivait quand on lui désobéissait. Il ne savait toujours pas que la cicatrice dans mon dos venait de la greffe de peau que je lui avais donnée. Pourquoi avais-je tout sacrifié pour un homme qui me voyait comme sa chose, qui a laissé mon père mourir ? Pourquoi étais-je restée cinq ans, pour être traitée comme une moins que rien ? J'ai appelé Alexandre, mon frère adoptif, le PDG du Groupe Morin. Il était temps de rentrer. Il était temps que Damien de la Roche paie.

Chapitre 1

J'étais plantée devant l'Hôtel de Ville, serrant contre moi une demande de publication des bans, en attendant l'homme que j'aimais depuis cinq ans. Il était en retard. Encore une fois.

C'était la 99e fois que Damien de la Roche me faisait passer après quelqu'un d'autre. Mais cette fois, une photo sur mon téléphone le montrait, tout sourire, avec son amour de lycée, Hadley Fournier, la femme qu'il n'avait jamais oubliée.

Quand je suis rentrée à sa villa, Hadley était blottie contre lui. Sa mère, Cécile, rayonnait. Elle a offert à Hadley un bracelet, un héritage familial, tout en me congédiant comme une simple domestique. Damien, au lieu de s'excuser, m'a agrippé le bras, m'accusant de faire une crise. Il croyait encore avoir le contrôle.

Je lui ai montré les papiers du mariage, déchirés, en lui disant que je ne voulais plus rien de lui. Sa réponse ? Me traîner jusqu'à ma chambre, me plaquer contre le mur et tenter de m'embrasser. Je lui ai dit qu'il était répugnant.

Puis, mon père s'est effondré. Damien, voyant la veste qu'un agent de sécurité m'avait donnée, a refusé de me laisser emmener mon père mourant à l'hôpital, prétextant une crise de panique d'Hadley. Sa mère, Cécile, a crevé les pneus de la voiture et jeté les clés dans une fontaine, riant aux éclats pendant que mon père cessait de respirer.

Mon père est mort. À l'hôpital, Damien m'a attrapée par la main, la serrant jusqu'à ce que je crie, me disant que c'était ce qui arrivait quand on lui désobéissait. Il ne savait toujours pas que la cicatrice dans mon dos venait de la greffe de peau que je lui avais donnée.

Pourquoi avais-je tout sacrifié pour un homme qui me voyait comme sa chose, qui a laissé mon père mourir ? Pourquoi étais-je restée cinq ans, pour être traitée comme une moins que rien ?

J'ai appelé Alexandre, mon frère adoptif, le PDG du Groupe Morin. Il était temps de rentrer. Il était temps que Damien de la Roche paie.

Chapitre 1

« Je rentre à la maison, Alex. »

La voix d'Aliana Dubois était basse, presque un murmure, mais la décision résonnait en elle comme une bombe.

Elle se tenait devant l'Hôtel de Ville, le grand bâtiment de pierre témoin glacial de son humiliation. Elle portait une simple robe blanche, une robe pour laquelle elle avait économisé, une robe qu'elle croyait spéciale. Face aux colonnes imposantes et au bourdonnement de la ville, elle avait l'air bon marché, déplacée. Elle serrait la demande de publication des bans dans sa main, le papier déjà froissé par la sueur de ses paumes.

Il était en retard. Encore une fois.

C'était la 99e fois. Depuis cinq ans, elle attendait. Quatre-vingt-dix-neuf fois elle s'était tenue ici, ou dans un restaurant, ou à un événement où il avait promis de l'accompagner, et quatre-vingt-dix-neuf fois, Damien de la Roche avait choisi quelqu'un d'autre.

« Il ne viendra pas, n'est-ce pas ? » La voix d'Alexandre crépitait au téléphone, basse et dangereuse.

Aliana ne répondit pas. Elle fixait l'entrée, une lueur d'espoir s'éteignant dans une lente et douloureuse agonie.

Elle attendait depuis des heures, et les talons bon marché qu'elle portait lui sciaient la peau. Une douleur aiguë lui traversa la jambe, une souffrance familière due à une vieille blessure. Elle changea de pied, s'appuyant contre un mur de pierre froid pour trouver un peu de soutien. La surface rugueuse érafla son bras nu.

« Aliana, ce salaud n'en vaut pas la peine, » dit Alexandre, la voix tendue de fureur. « Il se sert de toi depuis cinq ans. Rentre à la maison. La famille Morin peut tout te donner. Tu n'as pas besoin d'être la bonniche d'un gosse de riche. »

Le mot « bonniche » la piqua au vif, mais c'était la vérité. Elle était la fille du chef de la sécurité de la famille de la Roche, mais depuis cinq ans, elle était l'aide-soignante personnelle de Damien, son infirmière, son tout.

Et son paillasson.

D'un geste soudain et définitif, Aliana baissa les yeux sur les papiers dans sa main. Son propre nom, Aliana Dubois, était écrit proprement sur une ligne. L'autre était vide. Elle déchira le papier en deux, puis encore, et encore, jusqu'à ce que les morceaux soient trop petits pour être déchirés. Elle les laissa tomber, une pluie de confettis blancs qui dansèrent dans le vent avant de se poser sur le trottoir sale.

« Je vais rentrer, » dit-elle, la voix enfin stable. « Mais tu dois me promettre quelque chose. »

« N'importe quoi. »

« Mon père... il a travaillé pour les de la Roche toute sa vie. Je dois l'emmener avec moi. Il doit prendre sa retraite et être soigné correctement. »

« Bien sûr, » dit Alexandre sans hésiter. « Je vais m'occuper de lui trouver les meilleurs médecins. J'envoie une voiture tout de suite. »

Alors qu'elle raccrochait, son téléphone vibra. Un nouveau message. D'un ami. Une photo. Elle l'ouvrit.

C'était Damien, souriant. Il était dans un restaurant chic, et assise en face de lui se trouvait Hadley Fournier, son amour de lycée, la femme qu'il n'avait jamais oubliée. Il lui donnait un morceau de gâteau, les yeux pleins de cette affection qu'Aliana avait désespérée pendant cinq ans.

Aliana fixa la photo, mais elle ne ressentit rien. Pas de larmes, pas de colère. Juste un vide immense et glacial. C'était fini.

Tout avait commencé cinq ans plus tôt.

Damien de la Roche, le golden boy, l'athlète star d'un empire immobilier, avait crashé sa voiture de sport. L'accident avait été effroyable. On l'avait sorti de l'épave, le corps mutilé, les jambes paralysées.

Aliana était là. Elle n'était qu'une étudiante à l'époque, sur le chemin du retour, mais elle n'avait pas hésité. Elle avait couru vers les flammes, ignorant le danger.

Elle l'avait tiré de la voiture quelques instants avant qu'elle n'explose. La force du souffle l'avait projetée sur le bitume, lui arrachant la peau du dos.

Mais ce n'était que le début de son sacrifice. À l'hôpital, le corps de Damien lâchait. Il avait besoin d'une greffe de moelle osseuse, une procédure risquée, et personne dans sa famille n'était compatible.

Aliana s'était fait tester. Elle était parfaitement compatible.

L'intervention fut un supplice. Ils lui prélevèrent de la moelle de la hanche, un don secret et douloureux dont elle ne lui parla jamais. Elle l'endura, croyant que cela sauverait l'homme qu'elle aimait.

Quand Damien se réveilla, le premier nom qu'il appela ne fut pas le sien. C'était celui d'Hadley. Il hurla le nom d'Hadley, qui s'était envolée pour l'Europe dès qu'elle avait appris qu'il était paralysé.

Sa convalescence fut un cauchemar. La paralysie avait brisé sa fierté, le rendant amer et cruel. C'était un monstre, piégé dans un corps brisé.

Il jetait des objets. Il hurlait des insultes. Il essayait d'arracher les perfusions de ses bras. Il voulait mourir.

Aliana, encore faible de sa propre opération, tentait de l'arrêter. Elle lui tenait la main, son propre corps endolori, et essayait de calmer ses rages.

« Laisse-moi tranquille ! » grondait-il en la repoussant. « Tu n'es que la fille d'un domestique ! Qu'est-ce que tu sais de ma douleur ? »

Ses mots la blessaient, mais elle restait. Elle restait parce qu'elle se souvenait du garçon qu'il était, celui qui lui souriait quand elle n'était qu'une enfant traînant dans le domaine. Celui qui lui avait un jour donné un bonbon en lui disant qu'elle avait un joli sourire.

Elle l'aimait depuis qu'elle était petite. Un béguin secret et sans espoir pour le garçon riche pour qui son père travaillait.

Un jour, au plus profond de son désespoir, alors qu'il tenait un éclat de verre contre sa propre gorge, elle se confessa.

« Damien, je t'aime, » murmura-t-elle, les larmes coulant sur son visage. « S'il te plaît, ne fais pas ça. Je resterai avec toi. Quoi qu'il arrive. Je ne te quitterai jamais. »

Elle passait chaque instant avec lui. Elle le nourrissait, le lavait, lui faisait la lecture. Elle devint ses mains et ses pieds. Elle était son ombre.

Elle devint même la messagère de son amour à sens unique. Elle écrivait des lettres à Hadley pour lui, déversant son chagrin sur le papier, puis les postait consciencieusement, sachant que chacune était un morceau de son propre cœur qu'elle envoyait au loin.

Sa mère, Cécile de la Roche, la surveillait avec méfiance. « Qu'est-ce que tu cherches, ma fille ? » demandait-elle, les yeux froids. « Tu penses que parce que tu t'occupes de lui, tu auras une part de la fortune des de la Roche ? »

« Je ne veux rien, » répondait Aliana doucement. « Je l'aime, c'est tout. »

Finalement, Damien commença à dépendre d'elle. Il s'habitua à sa présence. Un jour, il la demanda en mariage.

« Épouse-moi, Aliana, » dit-il, la voix dénuée d'émotion. « Hadley ne reviendra pas pour un infirme. Mais si elle voit que je suis marié, peut-être qu'elle sera jalouse. Peut-être qu'elle reviendra. »

Son cœur se brisa, mais elle dit oui.

Pour lui, elle renonça à tout. Une lettre d'acceptation de l'École Polytechnique arriva, une bourse complète pour un doctorat en informatique. C'était son rêve. Elle regarda la lettre, puis Damien dans son fauteuil roulant, et la cacha dans un tiroir, pour ne plus jamais la revoir.

Sa vraie famille, les Morin, les milliardaires de la tech qui l'avaient perdue enfant et retrouvée juste avant l'accident, la supplièrent de rentrer.

« Il n'en vaut pas la peine, Aliana, » avait plaidé Alexandre. « Rentre à la maison. Tu es notre princesse. »

Mais elle refusa. Elle choisit Damien.

Elle se consacra à sa rééducation. Elle apprit des techniques de massage spécialisées, étudiant des heures chaque nuit. Elle poussait et tirait ses membres inertes, son propre corps tendu, ses mains devenant rugueuses et calleuses. Elle endurait ses sautes d'humeur, ses insultes, ses rages.

Puis, un miracle. Après cinq ans, la sensation revenait dans ses jambes. C'était lent, mais ça arrivait. Le jour où il fit son premier pas sans aide fut le même jour où une lettre d'Hadley arriva. Elle rentrait à la maison.

Aliana avait préparé son gâteau préféré ce jour-là, une petite célébration de ses progrès. Elle alla dans sa chambre, le cœur plein d'espoir, pour trouver Hadley déjà là, dans ses bras.

« C'était toi, Hadley, » disait Damien, la voix chargée d'émotion. « C'est de penser à ton retour... c'est ça qui m'a donné la force de remarcher. »

Aliana se tenait sur le seuil, tenant le gâteau, se sentant comme un clown dans une robe bon marché à la fête de quelqu'un d'autre. Il ne l'avait même pas remarquée. Il n'avait pas reconnu les cinq années de sa vie qu'elle avait consacrées à sa guérison. Tout était pour Hadley.

Les rendez-vous pour le mariage commencèrent après ça. Il avait promis de l'épouser, et il tiendrait parole, disait-il. Mais à chaque fois, Hadley avait une « crise ». Un mal de tête. Un ongle cassé. Un mauvais rêve. Et à chaque fois, Damien se précipitait à ses côtés, laissant Aliana attendre.

Quatre-vingt-dix-huit fois.

Elle se disait que ce serait différent. Elle se disait qu'une fois mariés, il la verrait. Il la verrait enfin.

Mais aujourd'hui, debout devant l'Hôtel de Ville pour la 99e fois, regardant une photo de lui avec une autre femme, une pensée unique et claire traversa le brouillard de son amour.

Les talons qu'elle portait étaient un cadeau de sa part. Il lui avait jeté la boîte la semaine dernière. « Porte ça au prochain rendez-vous, » avait-il dit. « Essaie d'avoir l'air décente. »

Ils étaient une pointure trop petite. Ils lui pinçaient les pieds, une douleur constante et lancinante.

Et maintenant, elle comprenait. À ses yeux, elle ne serait jamais à sa place. Elle n'était qu'un objet à utiliser et à jeter.

Elle n'attendrait pas la 100e fois.

Il n'y aurait pas de 100e fois.

La décision était prise. Elle partait. Elle rentrait à la maison.

Continuer

Autres livres par Gavin

Voir plus
Le Prix de l'Amour Non Réciproque

Le Prix de l'Amour Non Réciproque

Nouvelle

4.3

Dix-huit jours après avoir renoncé à Brendan Maynard, Jade Rousseau a coupé ses cheveux qui lui tombaient jusqu'à la taille. Elle a ensuite appelé son père, lui annonçant sa décision de partir en Californie pour étudier à Berkeley. Son père, stupéfait, l'a interrogée sur ce changement soudain, lui rappelant à quel point elle avait toujours insisté pour rester auprès de Brendan. Jade a esquissé un rire forcé, révélant la vérité déchirante : Brendan allait se marier, et elle, sa demi-sœur, ne pouvait plus s'accrocher à lui. Ce soir-là, elle a tenté d'annoncer à Brendan son admission à l'université, mais sa fiancée, Chloé Dubois, a interrompu leur conversation par un appel enjoué. Les mots tendres que Brendan adressait à Chloé ont été une torture pour Jade. Elle se souvenait du temps où cette tendresse n'appartenait qu'à elle, de la façon dont il la protégeait. Elle se souvenait aussi de lui avoir ouvert son cœur dans un journal intime et une lettre d'amour, pour le voir exploser de rage, déchirer la lettre en hurlant : « Je suis ton frère ! » Il était parti en claquant la porte, la laissant recoller méticuleusement les morceaux déchiquetés. Son amour, cependant, n'était pas mort. Pas même quand il avait ramené Chloé à la maison en lui ordonnant de l'appeler « belle-sœur ». Maintenant, elle avait compris. Elle devait éteindre ce feu elle-même. Elle devait arracher Brendan de son cœur.

Lorsque l'amour mourut, la liberté naquit

Lorsque l'amour mourut, la liberté naquit

Nouvelle

5.0

Le verre brisé mordit la joue d'Amélia Dubois. « Aidez-moi », suffoqua-t-elle au téléphone, mais son mari, Étienne de la Roche, aboya : « Amélia, pour l'amour de Dieu, je suis en réunion. » Un coup violent. Puis le noir total. Elle ne se réveilla pas dans sa voiture maculée de sang, mais dans sa somptueuse chambre conjugale. Le calendrier indiquait une date, trois mois après son mariage. Trois mois d'un mariage qui avait déjà commencé à la tuer. Étienne se tenait près de la fenêtre, sa voix s'adoucissant : « Oui, Jessica, ce soir, c'est parfait. » Jessica Fournier, son véritable amour, l'ombre qui planait sur la première vie d'Amélia. La douleur familière dans la poitrine d'Amélia laissa place à une fureur nouvelle et glaciale. Pendant sept années de misère, elle avait offert à Étienne une dévotion désespérée et sans faille. Elle avait supporté sa froideur glaciale, ses infidélités éhontées, sa violence psychologique, tout cela pour une lueur de son attention. Elle était devenue une coquille vide, une caricature, tournée en ridicule par le cercle d'Étienne et traitée avec condescendance par sa famille. L'injustice profonde, l'aveuglement total de son indifférence, était une pilule amère à avaler. Son cœur, autrefois brisé, ne ressentait plus qu'un écho creux d'un amour non partagé. Puis, lors d'un gala, un acte cruel impliquant les cendres d'Éléonore. Sans hésiter, Étienne avait bousculé Amélia, ses accusations résonnant encore : « Tu es une honte. » Il réconfortait Jessica tandis que la tête d'Amélia tournait sous le choc. Ce fut la goutte d'eau qui fit déborder le vase. Pas de larmes, pas de colère. Juste une résolution glaciale. Elle lui fit livrer une petite boîte en velours à son penthouse. À l'intérieur : l'alliance et les papiers du divorce. « Je. Te. Veux. Hors. De. Ma. Vie. Pour. Toujours », déclara-t-elle, la voix claire. Elle était renée pour être libre.

Amour, mensonges et vasectomie

Amour, mensonges et vasectomie

Nouvelle

3.9

Enceinte de huit mois, je pensais que Damien et moi avions tout pour être heureux. Une maison parfaite, un mariage plein d'amour, et notre fils miracle en route. Puis, en rangeant son bureau, j'ai trouvé son certificat de vasectomie. Il datait d'un an, bien avant même qu'on commence à essayer. Perdue, paniquée, je me suis précipitée à son bureau, pour n'entendre que des rires derrière la porte. C'était Damien et son meilleur ami, Édouard. « Je n'arrive pas à croire qu'elle n'a toujours rien compris », gloussa Édouard. « Elle se pavane avec son ventre énorme, elle rayonne comme une sainte. » La voix de mon mari, celle qui me murmurait des mots d'amour chaque nuit, était pleine de mépris. « Patience, mon ami. Plus elle s'arrondit, plus la chute sera dure. Et plus mon gain sera énorme. » Il a dit que tout notre mariage n'était qu'un jeu cruel pour me détruire, tout ça pour sa précieuse sœur adoptive, Elsa. Ils avaient même lancé un pari sur l'identité du vrai père. « Alors, le pari tient toujours ? » demanda Édouard. « Je parie toujours sur moi. » Mon bébé n'était qu'un trophée dans leur concours malsain. Le monde a basculé. L'amour que je ressentais, la famille que je construisais, tout n'était qu'une imposture. À cet instant, au milieu des ruines de mon cœur, une décision a germé. Froide. Claire. J'ai sorti mon téléphone, ma voix étonnamment stable en appelant une clinique privée. « Bonjour », ai-je dit. « Je dois prendre un rendez-vous. Pour une interruption de grossesse. »

L'amour abandonné, le bonheur retrouvé

L'amour abandonné, le bonheur retrouvé

Nouvelle

5.0

Je me tenais juste derrière les portes-fenêtres vitrées, un plateau de serviettes propres à la main. Ce soir, on célébrait la guérison complète de Cédric Barron, le prodige de la tech de retour sur ses deux jambes après trois ans de ma kinésithérapie dévouée. Mais c'est alors que son ex-petite amie, Charlotte Mack, a fait son apparition. Quand une éclaboussure de la piscine a touché sa robe, Cédric m'a violemment poussée pour la protéger, m'envoyant heurter de plein fouet le rebord en béton de la piscine. Je me suis réveillée à l'hôpital avec une commotion cérébrale, seulement pour voir Cédric réconforter Charlotte, qui simulait des larmes. Il ne m'a pas défendue quand elle a prétendu que nous étions « juste amis ». Sa mère, Esther Cotton, m'a ensuite envoyé un SMS avec un chèque de cinq millions d'euros, me disant que je n'avais pas ma place dans son monde. De retour à son penthouse, Charlotte m'a accusée d'avoir empoisonné Cédric avec de la soupe et d'avoir cassé la précieuse boîte en bois de son père. Il l'a crue, me forçant à boire la soupe et me laissant m'effondrer sur le sol de la cuisine. J'ai de nouveau fini à l'hôpital, seule. Je ne comprenais pas pourquoi il croyait ses mensonges, pourquoi il me faisait du mal après tout ce que j'avais fait. Pourquoi n'étais-je qu'une solution temporaire, si facile à jeter ? Le jour de son anniversaire, je lui ai laissé un SMS : « Joyeux anniversaire, Cédric. Je pars. Ne me cherche pas. Adieu. » J'ai éteint mon téléphone, l'ai jeté dans une poubelle et j'ai marché vers une nouvelle vie.

L'adorer, fouetté par lui

L'adorer, fouetté par lui

Nouvelle

5.0

Je n'étais qu'une étudiante de 20 ans en histoire de l'art à la Sorbonne, stagiaire dans l'agence immobilière de mon père. Mais en secret, mon monde tournait autour de Marc Fournier, le séduisant et brillant associé de mon père. Mon béguin pour lui était pur, dévorant, totalement naïf. Il avait toujours été si gentil, un vrai gentleman. Lors d'un gala de charité, j'ai observé Isabelle Valois, l'associée de Marc, lui servir subtilement verre après verre. Quand j'ai essayé de le raccompagner à sa suite, Isabelle nous a « trouvés », son hoquet parfaitement synchronisé et le flash discret de son téléphone scellant mon destin. Le lendemain matin, les gros titres hurlaient : « Olivia Tran, stagiaire à la Sorbonne, surprise en position compromettante avec Marc Fournier ». Des photos floues et accablantes accompagnaient l'article. L'appel glacial de Marc a suivi : « Isabelle t'a surprise en train de profiter de moi ! Ma réputation est en lambeaux à cause de ta gaminerie ! » Il l'a crue. Totalement. Les chuchotements et les regards hostiles au bureau de mon père sont devenus insupportables. L'homme bienveillant que j'avais adoré me regardait maintenant avec un dégoût absolu. Mes rêves se sont brisés. Comment pouvait-il être si aveugle ? Si cruel ? Ce n'était pas le Marc que je connaissais. C'était d'une injustice brutale. Cette semaine-là, la jeune fille naïve qui l'idolâtrait est morte. À sa place, une conscience plus froide est née : le monde n'était pas bienveillant, les gens n'étaient pas ce qu'ils semblaient être. Il pensait que je jouais à des jeux, mais j'en avais fini. C'était mon point de rupture.

Inspirés de vos vus

Quand l'amour arrive, mais en retard

Quand l'amour arrive, mais en retard

Fifine Schwan
4.9

Pour réaliser le dernier souhait de son grand-père, Stella s'est marié en hâte avec un homme ordinaire qu'elle n'avait jamais rencontré auparavant. Cependant, même après être devenus mari et femme sur le papier, ils menaient chacun leur vie séparément, se croisant à peine. Un an plus tard, Stella est revenue à ville de Seamarsh, espérant enfin rencontrer son mystérieux mari. À sa grande surprise, il lui a envoyé un message, demandant inopinément le divorce sans même l'avoir rencontrée en personne. Grinçant des dents, Stella a répondu : « Très bien. Divorçons ! » Suite à cela, Stella a fait un geste audacieux et a rejoint le Groupe Prosperity, où elle est devenue une attachée de presse travaillant directement pour le PDG de la société, Matthew. Le PDG, beau et énigmatique, était déjà marié et réputé pour sa dévotion inébranlable à sa femme en privé. À l'insu de Stella, son mystérieux mari était en réalité son patron, sous une identité différente ! Déterminée à se concentrer sur sa carrière, Stella gardait délibérément ses distances avec le PDG, bien qu'elle ne pût s'empêcher de remarquer ses tentatives délibérées de se rapprocher d'elle. Avec le temps, son mari insaisissable a changé d'avis. Il a soudain refusé de poursuivre la procédure de divorce. Quand son identité alternative serait-elle révélée ? Au milieu d'un mélange tumultueux de tromperie et d'amour profond, quel destin les attendait ?

Chapitres
Lire maintenant
Télécharger le livre