La Fureur du Rejet : Le Retour d'une Épouse

La Fureur du Rejet : Le Retour d'une Épouse

Gavin

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J'étais plantée devant l'Hôtel de Ville, serrant contre moi une demande de publication des bans, en attendant l'homme que j'aimais depuis cinq ans. Il était en retard. Encore une fois. C'était la 99e fois que Damien de la Roche me faisait passer après quelqu'un d'autre. Mais cette fois, une photo sur mon téléphone le montrait, tout sourire, avec son amour de lycée, Hadley Fournier, la femme qu'il n'avait jamais oubliée. Quand je suis rentrée à sa villa, Hadley était blottie contre lui. Sa mère, Cécile, rayonnait. Elle a offert à Hadley un bracelet, un héritage familial, tout en me congédiant comme une simple domestique. Damien, au lieu de s'excuser, m'a agrippé le bras, m'accusant de faire une crise. Il croyait encore avoir le contrôle. Je lui ai montré les papiers du mariage, déchirés, en lui disant que je ne voulais plus rien de lui. Sa réponse ? Me traîner jusqu'à ma chambre, me plaquer contre le mur et tenter de m'embrasser. Je lui ai dit qu'il était répugnant. Puis, mon père s'est effondré. Damien, voyant la veste qu'un agent de sécurité m'avait donnée, a refusé de me laisser emmener mon père mourant à l'hôpital, prétextant une crise de panique d'Hadley. Sa mère, Cécile, a crevé les pneus de la voiture et jeté les clés dans une fontaine, riant aux éclats pendant que mon père cessait de respirer. Mon père est mort. À l'hôpital, Damien m'a attrapée par la main, la serrant jusqu'à ce que je crie, me disant que c'était ce qui arrivait quand on lui désobéissait. Il ne savait toujours pas que la cicatrice dans mon dos venait de la greffe de peau que je lui avais donnée. Pourquoi avais-je tout sacrifié pour un homme qui me voyait comme sa chose, qui a laissé mon père mourir ? Pourquoi étais-je restée cinq ans, pour être traitée comme une moins que rien ? J'ai appelé Alexandre, mon frère adoptif, le PDG du Groupe Morin. Il était temps de rentrer. Il était temps que Damien de la Roche paie.

Chapitre 1

J'étais plantée devant l'Hôtel de Ville, serrant contre moi une demande de publication des bans, en attendant l'homme que j'aimais depuis cinq ans. Il était en retard. Encore une fois.

C'était la 99e fois que Damien de la Roche me faisait passer après quelqu'un d'autre. Mais cette fois, une photo sur mon téléphone le montrait, tout sourire, avec son amour de lycée, Hadley Fournier, la femme qu'il n'avait jamais oubliée.

Quand je suis rentrée à sa villa, Hadley était blottie contre lui. Sa mère, Cécile, rayonnait. Elle a offert à Hadley un bracelet, un héritage familial, tout en me congédiant comme une simple domestique. Damien, au lieu de s'excuser, m'a agrippé le bras, m'accusant de faire une crise. Il croyait encore avoir le contrôle.

Je lui ai montré les papiers du mariage, déchirés, en lui disant que je ne voulais plus rien de lui. Sa réponse ? Me traîner jusqu'à ma chambre, me plaquer contre le mur et tenter de m'embrasser. Je lui ai dit qu'il était répugnant.

Puis, mon père s'est effondré. Damien, voyant la veste qu'un agent de sécurité m'avait donnée, a refusé de me laisser emmener mon père mourant à l'hôpital, prétextant une crise de panique d'Hadley. Sa mère, Cécile, a crevé les pneus de la voiture et jeté les clés dans une fontaine, riant aux éclats pendant que mon père cessait de respirer.

Mon père est mort. À l'hôpital, Damien m'a attrapée par la main, la serrant jusqu'à ce que je crie, me disant que c'était ce qui arrivait quand on lui désobéissait. Il ne savait toujours pas que la cicatrice dans mon dos venait de la greffe de peau que je lui avais donnée.

Pourquoi avais-je tout sacrifié pour un homme qui me voyait comme sa chose, qui a laissé mon père mourir ? Pourquoi étais-je restée cinq ans, pour être traitée comme une moins que rien ?

J'ai appelé Alexandre, mon frère adoptif, le PDG du Groupe Morin. Il était temps de rentrer. Il était temps que Damien de la Roche paie.

Chapitre 1

« Je rentre à la maison, Alex. »

La voix d'Aliana Dubois était basse, presque un murmure, mais la décision résonnait en elle comme une bombe.

Elle se tenait devant l'Hôtel de Ville, le grand bâtiment de pierre témoin glacial de son humiliation. Elle portait une simple robe blanche, une robe pour laquelle elle avait économisé, une robe qu'elle croyait spéciale. Face aux colonnes imposantes et au bourdonnement de la ville, elle avait l'air bon marché, déplacée. Elle serrait la demande de publication des bans dans sa main, le papier déjà froissé par la sueur de ses paumes.

Il était en retard. Encore une fois.

C'était la 99e fois. Depuis cinq ans, elle attendait. Quatre-vingt-dix-neuf fois elle s'était tenue ici, ou dans un restaurant, ou à un événement où il avait promis de l'accompagner, et quatre-vingt-dix-neuf fois, Damien de la Roche avait choisi quelqu'un d'autre.

« Il ne viendra pas, n'est-ce pas ? » La voix d'Alexandre crépitait au téléphone, basse et dangereuse.

Aliana ne répondit pas. Elle fixait l'entrée, une lueur d'espoir s'éteignant dans une lente et douloureuse agonie.

Elle attendait depuis des heures, et les talons bon marché qu'elle portait lui sciaient la peau. Une douleur aiguë lui traversa la jambe, une souffrance familière due à une vieille blessure. Elle changea de pied, s'appuyant contre un mur de pierre froid pour trouver un peu de soutien. La surface rugueuse érafla son bras nu.

« Aliana, ce salaud n'en vaut pas la peine, » dit Alexandre, la voix tendue de fureur. « Il se sert de toi depuis cinq ans. Rentre à la maison. La famille Morin peut tout te donner. Tu n'as pas besoin d'être la bonniche d'un gosse de riche. »

Le mot « bonniche » la piqua au vif, mais c'était la vérité. Elle était la fille du chef de la sécurité de la famille de la Roche, mais depuis cinq ans, elle était l'aide-soignante personnelle de Damien, son infirmière, son tout.

Et son paillasson.

D'un geste soudain et définitif, Aliana baissa les yeux sur les papiers dans sa main. Son propre nom, Aliana Dubois, était écrit proprement sur une ligne. L'autre était vide. Elle déchira le papier en deux, puis encore, et encore, jusqu'à ce que les morceaux soient trop petits pour être déchirés. Elle les laissa tomber, une pluie de confettis blancs qui dansèrent dans le vent avant de se poser sur le trottoir sale.

« Je vais rentrer, » dit-elle, la voix enfin stable. « Mais tu dois me promettre quelque chose. »

« N'importe quoi. »

« Mon père... il a travaillé pour les de la Roche toute sa vie. Je dois l'emmener avec moi. Il doit prendre sa retraite et être soigné correctement. »

« Bien sûr, » dit Alexandre sans hésiter. « Je vais m'occuper de lui trouver les meilleurs médecins. J'envoie une voiture tout de suite. »

Alors qu'elle raccrochait, son téléphone vibra. Un nouveau message. D'un ami. Une photo. Elle l'ouvrit.

C'était Damien, souriant. Il était dans un restaurant chic, et assise en face de lui se trouvait Hadley Fournier, son amour de lycée, la femme qu'il n'avait jamais oubliée. Il lui donnait un morceau de gâteau, les yeux pleins de cette affection qu'Aliana avait désespérée pendant cinq ans.

Aliana fixa la photo, mais elle ne ressentit rien. Pas de larmes, pas de colère. Juste un vide immense et glacial. C'était fini.

Tout avait commencé cinq ans plus tôt.

Damien de la Roche, le golden boy, l'athlète star d'un empire immobilier, avait crashé sa voiture de sport. L'accident avait été effroyable. On l'avait sorti de l'épave, le corps mutilé, les jambes paralysées.

Aliana était là. Elle n'était qu'une étudiante à l'époque, sur le chemin du retour, mais elle n'avait pas hésité. Elle avait couru vers les flammes, ignorant le danger.

Elle l'avait tiré de la voiture quelques instants avant qu'elle n'explose. La force du souffle l'avait projetée sur le bitume, lui arrachant la peau du dos.

Mais ce n'était que le début de son sacrifice. À l'hôpital, le corps de Damien lâchait. Il avait besoin d'une greffe de moelle osseuse, une procédure risquée, et personne dans sa famille n'était compatible.

Aliana s'était fait tester. Elle était parfaitement compatible.

L'intervention fut un supplice. Ils lui prélevèrent de la moelle de la hanche, un don secret et douloureux dont elle ne lui parla jamais. Elle l'endura, croyant que cela sauverait l'homme qu'elle aimait.

Quand Damien se réveilla, le premier nom qu'il appela ne fut pas le sien. C'était celui d'Hadley. Il hurla le nom d'Hadley, qui s'était envolée pour l'Europe dès qu'elle avait appris qu'il était paralysé.

Sa convalescence fut un cauchemar. La paralysie avait brisé sa fierté, le rendant amer et cruel. C'était un monstre, piégé dans un corps brisé.

Il jetait des objets. Il hurlait des insultes. Il essayait d'arracher les perfusions de ses bras. Il voulait mourir.

Aliana, encore faible de sa propre opération, tentait de l'arrêter. Elle lui tenait la main, son propre corps endolori, et essayait de calmer ses rages.

« Laisse-moi tranquille ! » grondait-il en la repoussant. « Tu n'es que la fille d'un domestique ! Qu'est-ce que tu sais de ma douleur ? »

Ses mots la blessaient, mais elle restait. Elle restait parce qu'elle se souvenait du garçon qu'il était, celui qui lui souriait quand elle n'était qu'une enfant traînant dans le domaine. Celui qui lui avait un jour donné un bonbon en lui disant qu'elle avait un joli sourire.

Elle l'aimait depuis qu'elle était petite. Un béguin secret et sans espoir pour le garçon riche pour qui son père travaillait.

Un jour, au plus profond de son désespoir, alors qu'il tenait un éclat de verre contre sa propre gorge, elle se confessa.

« Damien, je t'aime, » murmura-t-elle, les larmes coulant sur son visage. « S'il te plaît, ne fais pas ça. Je resterai avec toi. Quoi qu'il arrive. Je ne te quitterai jamais. »

Elle passait chaque instant avec lui. Elle le nourrissait, le lavait, lui faisait la lecture. Elle devint ses mains et ses pieds. Elle était son ombre.

Elle devint même la messagère de son amour à sens unique. Elle écrivait des lettres à Hadley pour lui, déversant son chagrin sur le papier, puis les postait consciencieusement, sachant que chacune était un morceau de son propre cœur qu'elle envoyait au loin.

Sa mère, Cécile de la Roche, la surveillait avec méfiance. « Qu'est-ce que tu cherches, ma fille ? » demandait-elle, les yeux froids. « Tu penses que parce que tu t'occupes de lui, tu auras une part de la fortune des de la Roche ? »

« Je ne veux rien, » répondait Aliana doucement. « Je l'aime, c'est tout. »

Finalement, Damien commença à dépendre d'elle. Il s'habitua à sa présence. Un jour, il la demanda en mariage.

« Épouse-moi, Aliana, » dit-il, la voix dénuée d'émotion. « Hadley ne reviendra pas pour un infirme. Mais si elle voit que je suis marié, peut-être qu'elle sera jalouse. Peut-être qu'elle reviendra. »

Son cœur se brisa, mais elle dit oui.

Pour lui, elle renonça à tout. Une lettre d'acceptation de l'École Polytechnique arriva, une bourse complète pour un doctorat en informatique. C'était son rêve. Elle regarda la lettre, puis Damien dans son fauteuil roulant, et la cacha dans un tiroir, pour ne plus jamais la revoir.

Sa vraie famille, les Morin, les milliardaires de la tech qui l'avaient perdue enfant et retrouvée juste avant l'accident, la supplièrent de rentrer.

« Il n'en vaut pas la peine, Aliana, » avait plaidé Alexandre. « Rentre à la maison. Tu es notre princesse. »

Mais elle refusa. Elle choisit Damien.

Elle se consacra à sa rééducation. Elle apprit des techniques de massage spécialisées, étudiant des heures chaque nuit. Elle poussait et tirait ses membres inertes, son propre corps tendu, ses mains devenant rugueuses et calleuses. Elle endurait ses sautes d'humeur, ses insultes, ses rages.

Puis, un miracle. Après cinq ans, la sensation revenait dans ses jambes. C'était lent, mais ça arrivait. Le jour où il fit son premier pas sans aide fut le même jour où une lettre d'Hadley arriva. Elle rentrait à la maison.

Aliana avait préparé son gâteau préféré ce jour-là, une petite célébration de ses progrès. Elle alla dans sa chambre, le cœur plein d'espoir, pour trouver Hadley déjà là, dans ses bras.

« C'était toi, Hadley, » disait Damien, la voix chargée d'émotion. « C'est de penser à ton retour... c'est ça qui m'a donné la force de remarcher. »

Aliana se tenait sur le seuil, tenant le gâteau, se sentant comme un clown dans une robe bon marché à la fête de quelqu'un d'autre. Il ne l'avait même pas remarquée. Il n'avait pas reconnu les cinq années de sa vie qu'elle avait consacrées à sa guérison. Tout était pour Hadley.

Les rendez-vous pour le mariage commencèrent après ça. Il avait promis de l'épouser, et il tiendrait parole, disait-il. Mais à chaque fois, Hadley avait une « crise ». Un mal de tête. Un ongle cassé. Un mauvais rêve. Et à chaque fois, Damien se précipitait à ses côtés, laissant Aliana attendre.

Quatre-vingt-dix-huit fois.

Elle se disait que ce serait différent. Elle se disait qu'une fois mariés, il la verrait. Il la verrait enfin.

Mais aujourd'hui, debout devant l'Hôtel de Ville pour la 99e fois, regardant une photo de lui avec une autre femme, une pensée unique et claire traversa le brouillard de son amour.

Les talons qu'elle portait étaient un cadeau de sa part. Il lui avait jeté la boîte la semaine dernière. « Porte ça au prochain rendez-vous, » avait-il dit. « Essaie d'avoir l'air décente. »

Ils étaient une pointure trop petite. Ils lui pinçaient les pieds, une douleur constante et lancinante.

Et maintenant, elle comprenait. À ses yeux, elle ne serait jamais à sa place. Elle n'était qu'un objet à utiliser et à jeter.

Elle n'attendrait pas la 100e fois.

Il n'y aurait pas de 100e fois.

La décision était prise. Elle partait. Elle rentrait à la maison.

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