Cinq Yeux, Un Piège Conjugal

Cinq Yeux, Un Piège Conjugal

Gavin

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Je cherchais la boîte à bijoux de ma mère dans le débarras quand mon coude a heurté une étagère. Un petit objet noir est tombé avec un bruit mat. C'était une caméra minuscule. Mon sang s'est glacé. Puis, j'en ai trouvé une autre dans le détecteur de fumée, une troisième dans un faux livre, une quatrième sous une armoire de cuisine, et la cinquième... dans notre salle de bain, juste en face de la douche. Cinq yeux. Cinq caméras me regardant vivre, respirer, dormir. Je me suis assise sur le lit, les genoux tremblants. Marc. Ça ne pouvait être que Marc. Mon mari. La porte d'entrée s'est ouverte, sa voix enjouée résonnant dans le couloir : « Sophie, entre donc, ne reste pas sur le paillasson. » Sophie. Son assistante. J'ai caché les caméras sous l'oreiller, feignant de dormir. Mon corps était raide de tension. « Elle dort encore ? » a demandé Sophie d'une voix basse et moqueuse. « Oui, la pauvre. Depuis son accident, elle est toujours fatiguée. Son corps ne s'en est jamais vraiment remis. » Mon accident. La chute stupide il y a deux ans qui m'a fait perdre mon odorat, mon don de parfumeuse. Ma carrière s'était arrêtée net ce jour-là. J'ai entendu le bruit d'un baiser, long et humide. J'ai serré les poings sous la couverture. « Tu es sûr qu'elle ne nous entend pas ? » a chuchoté Sophie. « Même si elle nous entendait, elle ne pourrait rien faire. Elle dépend entièrement de moi maintenant. Elle est comme une jolie poupée cassée, » a répondu Marc, sa voix empreinte d'un mépris à peine voilé. Un silence. Puis la voix triomphante de Sophie : « Marc, je dois te dire quelque chose. » « Quoi donc ? » « Je suis enceinte. » Le monde s'est arrêté de tourner. Chaque son, chaque souffle a disparu. Seuls ces mots, suspendus dans l'air de ma propre chambre. J'ai entendu le rire bas et satisfait de Marc : « C'est merveilleux, ma chérie. Absolument merveilleux. » « Et Camille ? » « Camille ne saura rien. Nous trouverons un moyen. Cet enfant sera mon héritier. Il aura tout. Tu auras tout. Je m'en occupe. » J'ai fermé les yeux. Pas de larmes. Juste une froideur terrible. Une certitude glaciale. L'amour n'était plus qu'une ruine. La passion, une cendre froide. Trahison. Manipulation. Surveillance. Allongée dans ce lit, cette maison devenue ma prison, j'ai pris ma décision. Je ne pleurerais pas. Je ne crierais pas. J'allais partir. Je reconstruirais ma vie, loin de ce mensonge. Et avant de partir, je m'assurerais qu'il paierait pour chaque seconde de cette mascarade. Mon cerveau, autrefois embrumé par la tristesse, s'est éclairci. J'ai ouvert discrètement mon téléphone, activé le mode de navigation privée. J'ai cherché des offres d'emploi pour des parfumeurs. À l'étranger. Le plus loin possible. Le premier pas était fait.

Introduction

Je cherchais la boîte à bijoux de ma mère dans le débarras quand mon coude a heurté une étagère.

Un petit objet noir est tombé avec un bruit mat.

C\'était une caméra minuscule.

Mon sang s\'est glacé. Puis, j\'en ai trouvé une autre dans le détecteur de fumée, une troisième dans un faux livre, une quatrième sous une armoire de cuisine, et la cinquième... dans notre salle de bain, juste en face de la douche.

Cinq yeux. Cinq caméras me regardant vivre, respirer, dormir.

Je me suis assise sur le lit, les genoux tremblants. Marc. Ça ne pouvait être que Marc. Mon mari.

La porte d\'entrée s\'est ouverte, sa voix enjouée résonnant dans le couloir : « Sophie, entre donc, ne reste pas sur le paillasson. »

Sophie. Son assistante.

J\'ai caché les caméras sous l\'oreiller, feignant de dormir. Mon corps était raide de tension.

« Elle dort encore ? » a demandé Sophie d\'une voix basse et moqueuse.

« Oui, la pauvre. Depuis son accident, elle est toujours fatiguée. Son corps ne s\'en est jamais vraiment remis. »

Mon accident. La chute stupide il y a deux ans qui m\'a fait perdre mon odorat, mon don de parfumeuse. Ma carrière s\'était arrêtée net ce jour-là.

J\'ai entendu le bruit d\'un baiser, long et humide. J\'ai serré les poings sous la couverture.

« Tu es sûr qu\'elle ne nous entend pas ? » a chuchoté Sophie.

« Même si elle nous entendait, elle ne pourrait rien faire. Elle dépend entièrement de moi maintenant. Elle est comme une jolie poupée cassée, » a répondu Marc, sa voix empreinte d\'un mépris à peine voilé.

Un silence. Puis la voix triomphante de Sophie : « Marc, je dois te dire quelque chose. »

« Quoi donc ? »

« Je suis enceinte. »

Le monde s\'est arrêté de tourner. Chaque son, chaque souffle a disparu. Seuls ces mots, suspendus dans l\'air de ma propre chambre.

J\'ai entendu le rire bas et satisfait de Marc : « C\'est merveilleux, ma chérie. Absolument merveilleux. »

« Et Camille ? »

« Camille ne saura rien. Nous trouverons un moyen. Cet enfant sera mon héritier. Il aura tout. Tu auras tout. Je m\'en occupe. »

J\'ai fermé les yeux. Pas de larmes. Juste une froideur terrible. Une certitude glaciale. L\'amour n\'était plus qu\'une ruine. La passion, une cendre froide.

Trahison. Manipulation. Surveillance.

Allongée dans ce lit, cette maison devenue ma prison, j\'ai pris ma décision. Je ne pleurerais pas. Je ne crierais pas.

J\'allais partir. Je reconstruirais ma vie, loin de ce mensonge. Et avant de partir, je m\'assurerais qu\'il paierait pour chaque seconde de cette mascarade.

Mon cerveau, autrefois embrumé par la tristesse, s\'est éclairci. J\'ai ouvert discrètement mon téléphone, activé le mode de navigation privée. J\'ai cherché des offres d\'emploi pour des parfumeurs. À l\'étranger. Le plus loin possible. Le premier pas était fait.

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