Mélanie, une femme ordinaire, se retrouve liée à Léo, l'Alpha de l'une des plus grandes familles mafieuses du pays, par un lien mystérieux et irrésistible. Mais Léo la rejette, persuadé que leur union est une erreur fatale. Pourtant, lorsque des dangers invisibles les entourent, il réalise qu'elle est bien plus qu'une simple compagne. Ensemble, ils devront naviguer dans un monde rempli de trahisons, d'ennemis et de secrets dangereux.
Chapitre 1 Chapitre 1
Chapitre 1
Mélanie n'avait jamais cru aux histoires de signes ou de présences mystérieuses. Pourtant, ces derniers jours, quelque chose de lourd et indéfini flottait autour d'elle, une sensation persistante qui la rendait nerveuse, comme si l'air elle-même avait changé de texture. La bibliothèque, habituellement son havre de paix, lui semblait aujourd'hui comme une cage. Elle ne pouvait s'empêcher de se retourner, de jeter des coups d'œil furtifs aux fenêtres, comme si quelqu'un attendait juste derrière. Le sentiment ne la quittait pas, même lorsque la lumière du soleil se couchait lentement. Ce n'était pas la première fois qu'elle avait de telles impressions, mais cette fois, c'était plus palpable, plus inquiétant.
C'était une soirée comme les autres, chez une amie, Claire, une collègue libraire. Mélanie avait l'habitude de ces petites soirées tranquilles où elles parlaient de livres, de films et de tout et de rien. Mais cette fois, tout était différent. Il y avait quelque chose dans l'air, un frisson, un vent qui chuchotait des promesses d'incertitude. Mélanie se força à sourire quand Claire la fit entrer, lui offrant une coupe de vin rouge et l'invitant à s'installer près du canapé.
« Tu sembles ailleurs, Mélanie, » remarqua Claire en s'asseyant à côté d'elle.
Mélanie haussa les épaules, l'air un peu gênée. « C'est rien. Juste fatiguée. »
Mais ce n'était pas vraiment cela. Il y avait ce malaise invisible qui la poursuivait. Elle prit une gorgée de vin, cherchant à se détendre, à se libérer de l'étreinte invisible qui la serrait à chaque instant. La soirée se déroulait normalement, mais tout en elle restait tendu, comme une corde prête à céder.
Puis il entra.
Léo. Il n'était pas là au début, mais quand il se glissa dans la pièce, tout sembla se figer. Mélanie sentit son regard avant même de le poser sur elle. Il avait une présence, une force tranquille mais brutale, comme une tempête prête à éclater. Ses yeux, sombres et perçants, se posèrent sur elle et, à cet instant précis, elle eut l'impression qu'il savait quelque chose, qu'il voyait à travers elle. Un frisson glacial lui parcourut la colonne vertébrale.
Elle détourna rapidement les yeux, mais son cœur battait plus vite. Ses gestes étaient fluides, presque prédateurs, et pourtant, il ne semblait pas imposer sa présence avec arrogance. C'était plus subtil, plus... intimidant.
Claire l'avait sûrement présenté, mais Mélanie n'arrivait à rien dire, trop absorbée par la lourdeur de l'air autour d'elle. Elle l'entendit cependant, une voix grave et basse qui résonna dans sa poitrine.
« Je crois que nous nous connaissons, non ? » Il n'avait pas l'air de demander, il le disait comme une affirmation. Mélanie haussait un sourcil, hésitant à répondre, avant de se rappeler qu'ils n'avaient jamais échangé auparavant. « Je... Je ne crois pas, » répondit-elle, sa voix trahissant une pointe de nervosité.
Il sourit alors, un sourire qui n'atteignait pas ses yeux. « Pas encore. »
Il se détourna d'elle et se joignit à un groupe de personnes, mais son regard restait accroché à elle, comme une épée suspendue. Mélanie se sentit un peu perdue, son esprit tournant en rond, essayant de comprendre d'où elle connaissait cet homme ou pourquoi il semblait si familier. Mais il n'y avait pas de réponses claires, juste ce sentiment d'inconfort persistant.
La soirée se poursuivit dans une sorte de brouillard. Elle rit avec Claire, mais chaque parole semblait lointaine, comme si elle écoutait un écho. Quand elle se leva pour partir, un étrange pressentiment s'imposa. Elle ne savait pas pourquoi, mais elle se sentait observée, suivie, comme si elle marchait dans une toile d'araignée invisible, prête à se refermer sur elle à chaque instant.
Elle s'efforça de garder son calme et sortit, mais en arrivant à sa voiture, une sensation de malaise l'envahit de nouveau. La rue semblait déserte, l'air plus frais, plus lourd. Elle s'installa derrière le volant, alluma le moteur, mais avant qu'elle ne puisse quitter le stationnement, une voiture noire se gara juste derrière elle, empêchant toute issue.
Mélanie se tendit. Ce n'était pas normal. Elle tenta de reculer, mais la voiture noire avançait, collant presque à son pare-chocs. Le cœur battant à tout rompre, elle pressa l'accélérateur. C'était une mauvaise idée. La voiture noire la suivait de près, trop près.
Elle jeta un coup d'œil dans le rétroviseur. Un homme se trouvait dans le véhicule, seul. Mélanie sentit la panique monter en elle. Elle n'avait aucune idée de ce qu'il voulait, mais elle savait qu'elle n'avait aucune intention de lui donner l'occasion de l'approcher davantage. Elle tenta de tourner à une intersection, mais la voiture noire la suivit, se rapprochant encore.
Dans un élan désespéré, Mélanie appuya sur le frein, fit marche arrière en trombe, essayant de semer son poursuivant, mais la voiture noire ne se laissa pas distancer. Un bruit sourd, comme un choc contre son pare-chocs, la fit sursauter. L'homme derrière elle n'avait aucune intention de la laisser partir.
C'était alors qu'elle l'entendit, la porte de sa voiture qui s'ouvrit brusquement, suivie d'un rugissement. Léo. Il était là, d'une manière impérieuse, glaciale, ses yeux sombres brillaient dans la nuit. Il s'approcha du véhicule noir avec une telle vitesse et une telle force qu'il était impossible de le suivre. Avant même qu'elle ne comprenne ce qui se passait, la voiture noire s'éloignait précipitamment, laissant derrière elle un silence effrayant.
Léo se tourna vers Mélanie, un regard intense, presque accusateur.
« Tu n'as aucune idée dans quoi tu t'es embarquée, » dit-il d'une voix basse, tremblant d'une menace contenue.
Mélanie était figée, choquée. Elle n'avait pas encore réalisé qu'il venait de la sauver, et pourtant, quelque chose dans son ton lui disait qu'il ne s'agissait pas juste d'un sauvetage. « Pourquoi... Pourquoi êtes-vous venu ? » Sa voix tremblait un peu.
Léo se pencha sur elle, et ses yeux se fixèrent dans les siens, comme s'il pesait chaque mot avant de le dire. « Parce que tu es désormais liée à moi, que tu le veuilles ou non. »
Il se recula et, sans dire un mot de plus, tourna les talons et s'éloigna. Mélanie resta là, stupéfaite, encore incapable de comprendre ce qui venait de se passer.
Elle rentra chez elle ce soir-là, les pensées en vrac, son cœur battant encore la chamade. Quelque chose avait changé, quelque chose qu'elle n'arrivait pas à saisir. Mais ce qu'elle savait, c'était que cet homme, Léo, serait désormais inextricablement lié à sa vie, et elle n'avait aucune idée de ce que cela signifiait.
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