Le Roi Alpha et l'Innocente Héritière Sebastian King , un Alpha dominant, se retrouve attiré par Olivia Richardson , une héritière timide. Bien qu'elle ne soit pas de son monde, Olivia ne tarde pas à éveiller des sentiments intenses en lui. Mais Sebastian doit faire face à un dilemme : doit-il conquérir cette jeune femme tout en risquant de la perdre dans les tourments de son propre monde de loups et de pouvoir ?
Chapitre 1 Chapitre 1
Chapitre 1
La réception battait son plein, un flot incessant de conversations feutrées et de rires mondains se mêlant au tintement des coupes de champagne. Des serveurs vêtus de noir et blanc glissaient entre les invités, offrant des amuse-bouches raffinés que personne ne semblait réellement apprécier. Tout ici respirait l'opulence, la retenue polie et les jeux de pouvoir soigneusement dissimulés sous des sourires bien rodés.
Olivia savait exactement quelle place elle occupait dans cet univers. Fille unique d'Howard Richardson, un magnat de la finance dont la fortune rivalisait avec celle de certains pays, elle était l'héritière docile et gracieuse que tous attendaient qu'elle soit. Elle connaissait le rôle sur le bout des doigts : sourire sans trop en faire, converser juste assez pour ne pas paraître hautaine, mais éviter tout échange trop profond qui pourrait trahir sa véritable personnalité. Ce soir encore, elle jouait son rôle à la perfection.
Pourtant, sous les lustres scintillants et les conversations calculées, elle se sentait plus prisonnière que jamais. Ses yeux parcouraient la salle avec un détachement poli, enregistrant distraitement les visages qu'elle connaissait déjà tous trop bien. Des hommes d'affaires aux regards perçants, des femmes élégamment drapées dans des robes hors de prix, des héritiers fades qui tentaient d'exister dans l'ombre de leurs pères. Rien de surprenant. Rien d'excitant.
Jusqu'à ce qu'elle le voie.
Un frisson lui parcourut l'échine, inexplicable et instantané. Un homme, légèrement en retrait, observait la foule avec une nonchalance qui tranchait avec l'atmosphère guindée de la soirée. Il n'appartenait pas à ce monde, elle en était certaine. Son costume impeccable ne pouvait dissimuler la puissance brute qui émanait de lui. Il était grand, large d'épaules, avec une posture qui parlait de contrôle et de danger contenu. Mais ce qui la troubla le plus, ce furent ses yeux. D'un gris orageux, ils semblaient scruter la pièce comme un prédateur évaluant ses proies.
Sebastian King.
Le nom lui revint en mémoire, murmuré quelques minutes plus tôt par l'un des invités. Un entrepreneur, disait-on, mais aucun des magnats de la finance ici présents ne semblait vraiment savoir ce qu'il faisait exactement. Un homme qui inspirait la méfiance autant que le respect. Certains chuchotaient qu'il possédait un empire bâti sur des fondations bien plus sombres que celles des entreprises classiques.
Olivia détourna les yeux, mais son cœur battait plus vite. L'espace d'un instant, elle s'était sentie percée à jour, vulnérable. Il ne l'avait pas seulement regardée. Il l'avait vue.
Elle tenta de reprendre le fil de la conversation qu'elle entretenait avec un vieil ami de son père, mais l'attention de Sebastian était comme une pression invisible sur sa peau. Inévitable. Insoutenable. Et, pire encore, attirante.
Un mouvement dans son champ de vision lui fit comprendre que l'homme s'approchait. Un frisson d'anticipation s'empara d'elle avant même qu'il ne parle.
- Vous n'avez pas l'air d'apprécier la soirée.
Sa voix était grave, légèrement rauque, avec cette nuance indéfinissable qui évoquait des promesses aussi séduisantes que dangereuses.
Olivia leva les yeux vers lui. De près, il était encore plus impressionnant. Une mâchoire ciselée, des traits d'une beauté brute et impitoyable. Tout chez lui semblait conçu pour séduire et intimider à la fois.
- Ce n'est pas que je n'apprécie pas, murmura-t-elle, surprise de constater que sa voix ne tremblait pas. Disons simplement que j'ai assisté à trop de réceptions comme celle-ci pour être encore impressionnée.
Un sourire, à peine esquissé, effleura les lèvres de Sebastian.
- Je vois. Vous préférez l'authenticité à la mise en scène.
Elle haussa un sourcil, légèrement amusée malgré elle.
- C'est ce que vous en déduisez après m'avoir observée quelques secondes ?
- J'ai un bon instinct.
Elle ne put s'empêcher de sourire. C'était une conversation différente de celles qu'elle avait d'ordinaire. Pas de flatterie exagérée, pas de sous-entendus liés à son héritage. Juste... une tension brute et honnête.
Mais alors qu'elle aurait dû se méfier, qu'elle aurait dû s'éloigner, elle sentit au contraire un besoin étrange de prolonger cet échange.
- Et qu'est-ce qui vous amène ici, monsieur King ? demanda-t-elle, croisant les bras en une posture faussement détendue.
Son regard s'attarda un instant sur son geste, comme s'il notait chaque détail.
- Un vieil ami, répondit-il après une pause. Mais j'avoue que je trouve la compagnie plus intéressante que prévu.
Le sous-entendu était évident.
Olivia sentit son souffle se bloquer un instant. Ce n'était pas une banale tentative de séduction. Son regard, son ton, tout en lui dégageait une intensité trop authentique pour être feinte.
Elle aurait dû rompre le contact, prétexter une obligation et s'éloigner. Pourtant, elle resta là, incapable de détourner les yeux.
- Vous avez l'habitude d'approcher les jeunes femmes de cette manière ? demanda-t-elle, cherchant à masquer son trouble derrière une pointe d'humour.
- Seulement celles qui me fascinent.
La réponse la frappa de plein fouet, dénuée de la moindre hésitation.
Elle savait jouer à ce jeu. On l'avait élevée dans un monde où chaque interaction était une danse subtile de manipulation et de contrôle. Mais avec lui, elle avait l'impression d'avoir perdu l'avantage dès la première seconde.
Quelque chose en elle, quelque chose d'inexplicable, lui soufflait que cet homme était différent. Qu'il représentait un danger bien plus grand que toutes les alliances financières ou les mariages arrangés qui pesaient sur ses épaules.
Un danger qu'elle n'était pas certaine de vouloir éviter.
Le verre qu'elle tenait entre ses doigts trembla imperceptiblement. Un détail que Sebastian ne manqua pas de remarquer.
L'ombre d'un sourire passa sur ses lèvres.
- Vous devriez être prudente, Olivia.
Un frisson lui parcourut la peau.
- Pourquoi ?
- Parce que je ne suis pas un homme qu'on croise par hasard.
Il s'éloigna avant qu'elle ne puisse répondre, la laissant troublée, confuse... et irrémédiablement intriguée.
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