Nikolai Ivanov , un Alpha de la mafia russe, est un homme dur à la tête d'un empire criminel. Lorsqu'il croise la route de Emma Greene , une avocate qui semble tout savoir de ses affaires, il se retrouve face à un dilemme. D'un côté, il la veut comme alliée, mais de l'autre, ses instincts prédateurs risquent de les emmener bien au-delà d'une simple collaboration professionnelle. La loyauté et l'amour peuvent-ils coexister dans un monde aussi dangereux ?
Chapitre 1 Chapitre 1
Chapitre 1
La pluie tombait en rideau sur la ville, transformant les trottoirs en miroirs brisés par la lumière des néons. Emma referma son parapluie en secouant la tête. Elle était fatiguée, ses yeux brûlaient d'avoir trop lu, trop analysé, mais elle n'arrivait pas à s'arrêter. Sur son bureau, un dossier la narguait, un amas de feuilles jaunies et de photographies glacées qui racontaient une histoire terrifiante.
Un dossier anonyme, déposé devant son cabinet, sans nom, sans explication. Juste un avertissement implicite : elle savait trop de choses. Elle avait passé la nuit à le lire, une main serrée autour d'un stylo qu'elle n'avait jamais utilisé, son cœur battant plus vite à chaque page tournée. Meurtres, extorsions, trafics... tout remontait à une seule et même personne : Nikolai Ivanov.
Ce nom, elle l'avait entendu murmuré dans des couloirs sombres, soufflé avec crainte par des clients cherchant à se protéger. Un homme aussi intouchable que dangereux. Un homme qu'elle aurait préféré ne jamais croiser.
Pourtant, elle était là, dans son bureau à une heure indécente, incapable de se résoudre à ignorer ces révélations. Faire comme si elle n'avait rien vu ? L'idée était tentante. Mais son instinct lui soufflait que ce dossier avait une raison d'être entre ses mains. Elle voulait savoir pourquoi.
Un coup frappé à sa porte la fit sursauter. Un rapide regard à sa montre lui indiqua qu'il était presque minuit. Qui pouvait bien venir à une heure pareille ? Son estomac se serra, une intuition désagréable lui tordant les tripes. Elle hésita une seconde, puis se leva, ajustant son chemisier froissé avant de tourner la poignée.
Un homme massif se tenait devant elle. Grand, large d'épaules, un regard noir, une mâchoire carrée barrée d'une fine cicatrice. Son costume était impeccable, mais il portait l'aura des prédateurs. Emma sentit son sang se glacer.
- Emma Greene ? Sa voix était rauque, sans inflexion.
Elle hocha lentement la tête, ses doigts crispés sur la poignée de la porte.
- Vous travaillez tard, dit-il en jetant un regard par-dessus son épaule.
Elle força un sourire, priant pour masquer la tension dans sa voix.
- Vous êtes ?
L'homme ne répondit pas tout de suite. Il glissa une main dans sa poche, et pendant une fraction de seconde, elle crut qu'il allait sortir une arme. Mais il se contenta de tirer une carte de visite qu'il fit glisser sur le bord de son bureau.
- Vous posez trop de questions, Maître Greene. Pour votre propre bien, il vaudrait mieux que ça s'arrête là.
Elle jeta un coup d'œil à la carte. Rien qu'un nom : « Ivanov ». Son cœur rata un battement.
- Nikolai Ivanov ?
L'homme esquissa un sourire, mais il n'atteignit pas ses yeux.
- Vous devriez oublier ce que vous avez lu. Il y a des vérités qui coûtent cher.
Un frisson descendit le long de son échine. Elle savait qu'elle aurait dû hocher la tête, faire semblant d'être effrayée, jouer le jeu. Mais la colère, acérée et insidieuse, remplaça la peur.
- Vous me menacez ?
Le sourire s'élargit.
- Non. Je vous donne une chance.
Il tourna les talons, s'éloignant dans le couloir, et Emma dut s'appuyer contre son bureau pour ne pas chanceler. Son esprit hurlait que c'était le moment de tout lâcher. Mais au lieu de cela, elle saisit son téléphone et composa un numéro qu'elle n'aurait jamais cru appeler.
Le lendemain, elle se tenait dans un restaurant luxueux, un verre d'eau entre les mains. L'endroit était étrangement vide, trop silencieux pour un établissement de ce standing. Ce n'était pas un hasard.
Nikolai Ivanov entra sans bruit, précédé d'une aura d'autorité qui aurait fait taire une salle bondée. Grand, charismatique, son regard perçant se posa sur elle avec une intensité troublante.
Emma sentit son souffle se bloquer une fraction de seconde. Cet homme n'était pas simplement dangereux. Il était hypnotique.
Il s'assit en face d'elle avec une aisance naturelle, sans quitter son regard.
- Vous avez du cran, murmura-t-il. Peu de gens auraient accepté cette rencontre.
Elle redressa les épaules, essayant d'ignorer le frisson qui lui parcourait l'échine.
- On m'a conseillé d'oublier un certain dossier. Mais j'ai du mal à ignorer les choses qui m'intéressent.
Un éclat amusé passa dans ses yeux.
- Intéressant. Vous êtes plus téméraire que je ne l'imaginais.
Elle serra les dents.
- Je ne suis pas téméraire. Je suis avocate. Je cherche la vérité.
Il s'adossa, observant chaque détail d'elle comme s'il la disséquait.
- La vérité, répéta-t-il doucement. Un concept fascinant, mais souvent subjectif.
Elle planta ses ongles dans sa paume pour ne pas montrer son trouble.
- Ce dossier... Il est rempli d'accusations graves.
Nikolai ne cilla pas.
- Et vous êtes ici pour quoi, alors ? Me menacer ?
- Je veux savoir pourquoi on me l'a envoyé. Qui veut votre chute ?
Un silence. Il posa lentement les doigts sur la table, les tapotant dans un rythme presque hypnotique.
- Vous pensez vraiment que quelqu'un essaye de me faire tomber ?
- Ce n'est pas une supposition. Quelqu'un veut que je fouille.
Un sourire naquit sur ses lèvres.
- Vous êtes fascinante, Maître Greene. Vous n'êtes pas effrayée.
- Je le suis, rétorqua-t-elle sans détour. Mais la peur n'a jamais empêché la vérité d'éclater.
Il l'observa longuement, puis se pencha légèrement vers elle.
- Vous jouez à un jeu dangereux.
Elle retint son souffle.
- Vous aussi.
Nikolai Ivanov éclata de rire, un son grave et rauque qui la déstabilisa plus qu'elle ne l'aurait voulu.
- J'aime les femmes intelligentes, mais j'aime encore plus celles qui savent quand se retirer.
Emma sentit son cœur battre un peu plus vite. Il n'y avait plus de menace explicite, mais une promesse sous-jacente, quelque chose de plus sombre.
Elle aurait dû se lever, tourner les talons et mettre un terme à cette conversation. Mais elle n'en fit rien.
Parce qu'au fond d'elle, elle savait que c'était trop tard.
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