Emily découvre avec effroi qu'elle n'est pas la fille biologique de ses parents. Manipulée par Ava, la vraie fille de la famille, elle est reniée et devient la cible des moqueries de tout son entourage. Chassée et humiliée, Emily croit que sa vie ne peut sombrer davantage. Pourtant, un secret bouleversant émerge : son véritable père est le magnat le plus influent de la ville, et ses frères, des figures adulées dans leurs domaines, lui offrent une protection inattendue. Alors qu'elle reprend confiance, elle révèle qu'elle dirige en secret une entreprise prospère, défiant toutes les attentes. Mais tout n'est pas simple. Son ex, dédaigneux, lui lance : « Arrête de t'accrocher à moi, mon cœur appartient à Clara. » Et lorsqu'un puissant homme d'affaires, à l'aura énigmatique, intervient pour la protéger, il déclare avec force : « Comment oses-tu penser que ma femme puisse t'aimer ? » Emily est entraînée dans une spirale de trahisons, de révélations fracassantes, et de luttes pour son honneur, déterminée à surmonter chaque obstacle sur le chemin de sa vengeance et de sa renaissance.
Emily poussa la porte de la maison familiale, les bras chargés de manuels scolaires. Le salon baignait dans une lumière dorée, et la douce mélodie d'un piano résonnait dans l'air. Elle reconnut immédiatement les accords d'Ava. Cette dernière s'installait souvent au piano pour jouer devant leurs parents, récoltant des éloges qui semblaient inaccessibles à Emily.
-Emily ! Tu es enfin là, lança Ava en relevant la tête de l'instrument.
Son sourire, bien qu'amical en surface, portait une nuance acérée qu'Emily connaissait bien.
-J'espère que tu ne comptes pas encore monopoliser l'attention ce soir, ajouta Ava en refermant sèchement le couvercle du piano.
Emily haussa les épaules, feignant l'indifférence.
-Je ne fais que rentrer, Ava. Qu'est-ce que tu veux ?
Ava croisa les bras, le regard brillant d'un mépris calculé.
-Ce que je veux ? Que tu arrêtes de faire semblant d'appartenir à cette famille.
Les mots étaient comme une gifle. Emily sentit sa gorge se nouer, mais elle refusa de céder.
-C'est quoi ton problème aujourd'hui ? Tu as perdu une compétition ou quoi ?
-Mon problème, ricana Ava, c'est toi. Tu te balades ici comme si tu étais une Deveraux de naissance, mais tout le monde sait que tu n'es qu'une imposture.
Un silence glacé s'abattit sur la pièce. Emily sentit ses mains trembler, mais elle se força à maintenir son regard sur Ava.
-Qu'est-ce que tu insinues ? demanda-t-elle d'une voix rauque.
Ava éclata de rire, un son cruel et perçant.
-Tu crois vraiment que maman et papa t'aiment comme ils m'aiment, moi ? Tu n'es même pas leur fille. Tu as été adoptée, Emily. Une faveur qu'ils ont regrettée depuis le premier jour.
Le souffle coupé, Emily recula d'un pas.
-C'est faux. Tu inventes tout ça juste pour me blesser.
-Va leur demander, répliqua Ava en haussant les épaules avec une nonchalance dévastatrice.
Emily déposa ses affaires d'un geste mécanique avant de se diriger vers le bureau de ses parents. À chaque pas, son cœur battait plus fort. « Ce n'est pas vrai, ce n'est pas vrai », se répétait-elle mentalement, comme une prière.
Elle frappa doucement à la porte avant d'entrer. Ses parents étaient assis côte à côte, examinant des documents. Ils levèrent les yeux en même temps, affichant des expressions fatiguées.
-Emily ? Que se passe-t-il ? demanda son père, d'un ton neutre.
Elle chercha ses mots, la voix brisée.
-Ava... Ava m'a dit quelque chose. Elle a dit que je n'étais pas votre fille...
Un silence pesant envahit la pièce. Sa mère baissa les yeux, tandis que son père passa une main nerveuse dans ses cheveux gris.
-C'est... compliqué, commença-t-il.
Emily sentit son monde s'effondrer.
-Alors c'est vrai ? Je ne suis pas votre fille ?
Sa mère tenta un sourire maladroit.
-Écoute, Emily, tu as toujours été une partie importante de notre famille, mais... oui, techniquement, tu n'es pas notre fille biologique.
Le choc la cloua sur place. Elle sentit une douleur sourde monter dans sa poitrine, comme un couteau qui s'enfonçait lentement.
-Pourquoi... pourquoi ne m'avez-vous jamais rien dit ? murmura-t-elle.
Son père poussa un soupir lourd.
-Nous voulions te protéger. Tu es arrivée dans notre vie à un moment où nous avions besoin de combler un vide. Nous pensions que...
Il s'interrompit, incapable de finir sa phrase.
-Un vide ? répéta Emily, la voix tremblante de colère. Alors quoi, j'étais un remplaçant ?
-Ne parle pas comme ça ! intervint sa mère, visiblement mal à l'aise. Nous t'avons aimée autant que possible. Mais Ava est...
-Ava est quoi ? Une princesse à laquelle vous devez tout sacrifier ?
Les larmes montaient, mais Emily refusa de pleurer devant eux.
-Emily, ce n'est pas ce que nous voulions dire, tenta sa mère. Mais les choses sont compliquées avec Ava. Elle se sent menacée par toi, et... peut-être qu'il serait mieux pour tout le monde que tu prennes un peu de distance.
Emily resta sans voix.
-Vous voulez que je parte ? Après tout ce que j'ai fait pour cette famille ?
-Ce n'est pas ce que nous voulons, mais ce serait plus simple pour éviter les conflits, admit son père.
À cet instant, quelque chose se brisa définitivement en elle. Elle les regarda, ces deux personnes qui étaient censées être son refuge, et ne vit que des étrangers.
-Très bien, murmura-t-elle. Si c'est ce que vous voulez, je vais partir.
Elle tourna les talons et quitta la pièce, les larmes roulant silencieusement sur ses joues.
Dans sa chambre, Emily s'effondra sur le lit, le cœur en miettes. Ses mains tremblaient alors qu'elle fouillait dans ses tiroirs pour rassembler ses affaires.
Ava passa devant sa porte, un sourire satisfait accroché à ses lèvres.
-Alors, tu t'en vas enfin ? Tu aurais dû le faire depuis longtemps, lança-t-elle avec un rire cruel.
Emily se redressa, ses yeux brillants de rage.
-Profite bien de cette maison, Ava. Parce que bientôt, tout ce que tu as, tout ce que tu crois posséder, s'effondrera.
Ava écarquilla légèrement les yeux, surprise par la détermination dans la voix d'Emily.
-Oh, je tremble, répliqua-t-elle, avant de s'éloigner.
Emily serra les poings. Elle refusait de céder à la haine, mais une chose était sûre : elle ne serait plus jamais la victime.
Cette nuit-là, elle quitta la maison Deveraux avec une valise et un cœur lourd. Alors qu'elle marchait sous la lueur des lampadaires, une idée germa dans son esprit : elle retrouverait ses origines, coûte que coûte. Et surtout, elle prouverait à tous, y compris à elle-même, qu'elle n'avait besoin de personne pour exister.
Emily parcourait les rues de la ville, sa valise traînant sur les pavés, son cœur alourdi par une douleur qu'elle peinait à contenir. La nuit était tombée, mais son esprit était assailli par les paroles d'Ava et la trahison silencieuse de ses parents. Elle avait cru appartenir à cette famille, et maintenant tout semblait s'effondrer.
Elle finit par trouver refuge dans une auberge modeste à l'extérieur du centre-ville. L'endroit n'avait rien de glamour : une chambre exiguë avec des murs jaunis et un lit dont le matelas semblait aussi usé que son âme. Pourtant, pour Emily, c'était suffisant.
Alors qu'elle s'installait, son téléphone vibra. Elle hésita avant de regarder l'écran : un message d'un numéro inconnu.
« Ava organise une grande fête ce soir. Tout le monde sera là. Même Thomas. Ça promet d'être intéressant. – Clara. »
Emily serra le téléphone dans sa main. Clara, l'exubérante petite amie de Thomas, se délectait visiblement de son malheur.
Elle posa son téléphone et se laissa tomber sur le lit. Une partie d'elle voulait ignorer la fête, mais une autre, plus fière, refusait de laisser Ava triompher.
Quelques heures plus tard, Emily franchit les portes de la somptueuse demeure Deveraux. La maison était illuminée de mille feux, chaque pièce résonnant des éclats de voix et des rires des invités. Des serveurs en uniformes noirs circulaient, des plateaux de champagne à la main.
Elle était vêtue simplement : une robe noire qu'elle avait emportée par précaution, et ses cheveux étaient attachés en une queue-de-cheval élégante. Bien que discrète, elle savait qu'elle ferait tourner quelques têtes, si ce n'est par sa tenue, du moins par sa présence inattendue.
Dans le grand salon, Ava, rayonnante dans une robe rouge flamboyante, se tenait au centre de l'attention. Entourée de ses amis, elle riait aux éclats.
Je veux porter un toast ! annonça-t-elle d'une voix forte.
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