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Chapitre 1 Chapitre 1

Elisa se souvenait encore du bruit du vent contre les vitres ce soir-là, une soirée banale comme les autres. Ses parents étaient sortis pour dîner chez des amis, lui laissant la maison à elle seule. Installée dans le vieux fauteuil en cuir du salon, elle lisait un livre qu'elle adorait depuis des années, un roman qui la transportait loin de sa petite ville tranquille. Les pages tournées avec avidité étaient son échappatoire au quotidien, mais elle n'avait aucune idée que sa vie allait basculer dans les heures qui suivaient.

Un sourire doux ornait son visage alors qu'elle entendait l'écho des paroles de son père, Marc, qui lui disait souvent qu'elle ressemblait à sa mère dans sa passion pour les histoires. Elisa vivait une existence paisible, simple, entourée par l'amour de ses parents et le soutien indéfectible de Théo, son meilleur ami. Théo, étudiant en droit, était un garçon joyeux et maladroit, toujours prêt à lui remonter le moral. "Si tu finissais enfin ton roman, tu deviendrais célèbre, je te le promets !" lui lançait-il souvent, en riant, en tentant de la convaincre de montrer ses écrits à quelqu'un d'autre qu'à lui.

Mais cette nuit-là, tout a changé.

Le téléphone fixe de la maison avait retenti brusquement, brisant le calme. Elisa avait sursauté, laissant tomber son livre sur le tapis. Elle avait hésité avant de décrocher, comme si un instinct profond lui murmurait que ce qui suivrait n'apporterait rien de bon.

- Allô ? répondit-elle d'une voix douce, légèrement tremblante.

La voix à l'autre bout du fil était neutre, presque professionnelle, mais elle portait une gravité qui glaça immédiatement le sang d'Elisa.

- Mademoiselle Elisa Dupont ? Je suis désolé de vous annoncer cela, mais vos parents ont été impliqués dans un accident de la route.

- Quoi ? Qu'est-ce que vous voulez dire par impliqués ? Ils vont bien ?

Le silence de quelques secondes fut insoutenable, et la voix reprit avec une froideur mesurée.

- Nous vous conseillons de venir immédiatement à l'hôpital Saint-Clément.

Le combiné glissa presque de ses mains, et son souffle devint court. Elle se précipita pour attraper son manteau, ses clés, et sortir dans la nuit froide sans même réfléchir.

---

Quand elle arriva à l'hôpital, tout était flou autour d'elle. Les couloirs semblaient s'étirer à l'infini, les néons blancs lui donnaient la nausée, et ses jambes tremblaient sous son propre poids. Une infirmière la guida vers une pièce fermée, où un médecin en blouse blanche l'attendait.

- Mademoiselle Dupont ? Je suis le docteur Marchal. Je suis navré de devoir vous annoncer que vos parents sont décédés sur le coup. L'accident a été... violent.

Elisa cligna des yeux, comme si les mots n'avaient pas encore pénétré sa conscience.

- Non... Non, ce n'est pas possible, murmura-t-elle. Ils allaient chez des amis, ils font toujours attention...

Le médecin posa une main compatissante sur son épaule.

- Je sais que c'est difficile à accepter, mais... leur voiture a percuté un poids lourd sur la nationale. Ils n'ont pas souffert, je vous le promets.

Ces paroles ne faisaient rien pour apaiser la douleur qui explosait dans sa poitrine. Elle s'effondra sur une chaise, incapable de pleurer ou de crier. Tout ce qu'elle ressentait était un vide écrasant.

---

Les jours qui suivirent furent un tourbillon de formalités administratives, d'appels de proches et d'une douleur insupportable. Théo fut présent à chaque instant, essayant tant bien que mal de lui apporter un peu de réconfort.

- Tu n'as pas à tout affronter seule, Elisa, lui répétait-il, les yeux pleins de tristesse pour son amie. Je suis là, d'accord ?

Lors des funérailles, la petite église du village était remplie. Marc et Sophie étaient aimés de tous, leur librairie étant le cœur de la communauté. Les discours des amis et voisins résonnaient dans l'air, mais Elisa n'écoutait pas vraiment. Elle fixait les deux cercueils devant elle, ses mains tremblantes serrant un mouchoir imbibé de larmes silencieuses.

C'est alors qu'elle remarqua un homme. Il était debout au fond de l'église, vêtu d'un costume noir impeccable. Ses lunettes de soleil dissimulaient en partie son visage, mais son regard semblait fixé sur elle, froid et calculateur. Qui était-il ? Et pourquoi semblait-il si... déplacé ?

Après la cérémonie, alors qu'elle quittait l'église aux côtés de Théo, elle jeta un dernier coup d'œil vers l'homme. Il avait disparu.

- Tu vas bien ? demanda Théo, remarquant son air troublé.

- Oui... Non... Je ne sais pas. Je crois que j'ai vu quelqu'un d'étrange pendant la cérémonie.

- Tu veux dire quelqu'un que tu ne connaissais pas ?

Elle hocha la tête.

- Peut-être que c'était un collègue de mes parents, mais... je ne l'ai jamais vu auparavant.

Théo haussa les épaules.

- Ce n'est sûrement rien. Les gens viennent parfois pour montrer leur respect, même s'ils ne sont pas proches.

Malgré ses paroles rassurantes, Elisa ne pouvait chasser l'image de cet homme de son esprit.

---

Quelques jours plus tard, alors qu'elle tentait de ranger les affaires de ses parents dans leur maison silencieuse, Elisa tomba sur des documents qui la laissèrent perplexe. Les relevés bancaires de la librairie montraient des transactions inhabituelles, de grosses sommes d'argent retirées sans explication.

Elle fronça les sourcils, le cœur battant plus vite. Son père était toujours méticuleux avec les finances, et il lui avait appris à l'être aussi. Pourquoi autant d'argent aurait-il été retiré, et surtout, par qui ?

Elle essaya d'appeler le comptable de la librairie, mais celui-ci ne répondit pas. Une étrange sensation de malaise s'installa en elle, comme si elle touchait du doigt quelque chose qu'elle n'était pas censée découvrir.

Ce soir-là, alors qu'elle s'asseyait dans le salon, épuisée, elle remarqua une enveloppe glissée sous la porte. Ses doigts tremblants l'ouvrirent rapidement, et elle en sortit une feuille avec un message court et anonyme :

"Ne cherchez pas à comprendre ce qui est arrivé à vos parents. Restez en dehors des finances de la librairie, ou vous le regretterez."

Elisa sentit un frisson glacial parcourir son échine. Qui aurait pu écrire une telle chose ? Et pourquoi semblait-il y avoir tant de secrets autour de la mort de ses parents ?

Elle serra la lettre contre elle, le regard fixé sur la fenêtre sombre de la maison. Quelqu'un, quelque part, veillait sur ses moindres gestes. Mais elle ne savait pas si c'était pour la protéger... ou pour lui nuire.

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Je m'appelle FOKOU Daniel, jeune homme célibataire de 34 ans sans enfants. je travaille dans un journal, plus précisément la presse écrite vous savez le genre qu'on lit le matin au bureau ou à la télé ou même dans les kiosques. Je suis assistant de la directrice générale depuis 3 ans. J'aime beaucoup mon travail ça me pasionne mais j'aimerais évoluer pourquoi pas être éditeur ou même rédaction, je fais tout pour avoir une promotion mais rien à l'horizon. Je me sens bien dans mon lieu de service mes collègues sont sympas on s'amuse super bien . Par contre la directrice, mon Dieu c'est une personne atypique je vous assure qu'elle fait peur à tout le monde. Moi même je me demande comment j'ai fais pour la supporter durant toutes ces années' cette femme terrorise pratiquement tout le monde au service. Quand elle n'est pas la nous sommes heureux on s'amuse et s'éclate mais quad elle est là l'entreprise est comme un cimetière chacun est concentré devant sa machine. Cette femme est comme une sorcière, il est impossible de savoir quand elle est heureuse ou pas d'ailleurs même je ne me rappelle pas de la dernière fois que je l'ai vu rire. En passant elle s'appelle Robyn le prénom des hommes même, son nom est difficile à prononcer du coup ça m'énerve elle est compliquée comme son nom. Elle n'est pas du pays c'est une Sud Africaine, c'est comme si elle est tombée du ciel elle est toujours seule, je n'ai jamais vu un membre de sa famille. Sérieusement elle me fait peur. Je supporte encore à cause de l'amour que je porte pour mon travail et aussi je sais qu'elle a toujours besoin de moi, elle sait qu'elle peut compter sur moi à tout moment je suis son plus proche collaborateur. Figurez vous qu'elle m'appelle souvent à 6h pour ne pas oublier de lui prendre son café ou même me demander où se trouve un dossier. C'est chiant parfois j'ai envie de lui donner un coup de poing ou même de mettre du poison dans son café. Je ne comprends pas pourquoi une femme peut être si amère, fade, aigri et ça l'a rend Vilaine or elle est bien jolie. Me voici en route qui court pour arriver au bureau, c'est un lundi si elle arrive avant moi je suis mort. Ma voiture est en panne obligé de prendre un taxi et vous savez comment le matin les embouteillages nous manque de respect. Je suis arrivé à l'entreprise, nous sommes situés au troisième niveau dans un immeuble de la ville. J'entre vite dans l'ascenseur et monte au 3e étage. Dès que j'arrive je me dirige vers la machine à café je lui prend ce qu'elle aime et je prend aussi pour moi. En me tournant je me bouscule avec un collègue et l'un des café tombe et se verse

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