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Rivemarine, une petite ville côtière du sud balayée par les vents salés, semblait toujours endormie au crépuscule. Les rues pavées et les façades blanches des maisons s'illuminaient d'une teinte dorée, reflet du soleil couchant qui mourait lentement à l'horizon. Pour Élise SUNSHINE, cette sérénité apparente n'était qu'un voile recouvrant des souvenirs douloureux.
Cela faisait maintenant un an que son monde s'était effondré. Un an que Thomas JORDANS, son fiancé, avait disparu en mer lors de cette nuit fatidique, lorsque le bateau sur lequel il travaillait avait sombré pour des raisons inexpliquées. À chaque lever de soleil, Élise espérait qu'elle trouverait une réponse ou, au moins, un apaisement. Mais ni l'un ni l'autre n'étaient jamais venus.
Ce soir-là, Élise se tenait sur la vieille jetée de bois, les mains profondément enfoncées dans les poches de son manteau léger. Le vent frisquet agitait ses cheveux bruns, et ses yeux, fixant l'horizon, semblaient chercher une silhouette qui ne reviendrait jamais.
Elle sortit un pendentif de sa poche, une petite étoile en argent qu'elle serra si fort dans sa main que ses jointures blanchirent. Thomas lui avait donné ce pendentif la veille de sa disparition. Il avait dit, dans un sourire espiègle : « Peu importe où je suis, Élise, tant que tu portes cette étoile, je resterai avec toi. »
« Mensonge, » murmura-t-elle, sa voix emportée par le bruit des vagues. Une larme roula le long de sa joue, qu'elle essuya rapidement, comme si elle voulait garder sa douleur pour elle-même.
Elle était plongée dans ses pensées lorsque des bruits de pas la tirèrent de sa torpeur. Un homme s'approchait. Élise leva les yeux et vit un inconnu, grand et mince, vêtu d'un manteau noir usé, qui marchait nonchalamment en direction du bord. Il semblait perdu dans ses propres réflexions, et pourtant, quand il croisa son regard, un instant fugitif de reconnaissance sembla traverser ses yeux.
Le lendemain matin, Élise tenta de rompre la monotonie en se rendant dans son café favori, Le Marin Bleu. C'était un endroit modeste, avec des murs en bois clair et des tables recouvertes de nappes à carreaux. Le propriétaire, un vieil homme nommé Victor, lui adressa un sourire chaleureux lorsqu'elle entra.
- Ton thé au jasmin habituel ? demanda-t-il en s'essuyant les mains sur son tablier.
- Oui, merci, répondit-elle en souriant faiblement.
Elle s'installa à sa table habituelle, près de la fenêtre qui donnait sur le port. Elle aimait observer les bateaux entrer et sortir, même si cela lui rappelait toujours Thomas. Mais ce jour-là, autre chose attira son attention.
Un carnet était posé sur la chaise voisine. Sa couverture en cuir était usée, comme si elle avait été manipulée des centaines de fois. Intriguée, Élise le prit et l'ouvrit à une page au hasard. Ce qu'elle y découvrit la laissa sans voix.
Des dessins détaillés, des notes manuscrites, et une carte grossièrement dessinée occupaient les pages. Mais ce qui la frappa le plus, c'était un croquis précis du bateau sur lequel Thomas avait disparu. Au bas de la page, une phrase attirait son regard : « Le bateau n'a jamais coulé par accident. »
Son cœur s'emballa. Qui avait écrit cela ? Était-ce une coïncidence ou un signe ?
Alors qu'elle tournait les pages, Élise découvrit d'autres détails énigmatiques. Des séries de chiffres, des annotations en marge, et des phrases cryptiques comme « Ils savaient tout. » ou encore « Ne fais confiance à personne. »
Une serveuse s'approcha avec son thé et remarqua l'expression troublée d'Élise.
- Tout va bien, Élise ? demanda-t-elle en posant la tasse.
- Ce carnet... Il a été laissé ici ? demanda Élise, incapable de dissimuler son agitation.
La serveuse haussa les épaules. - Je suppose que oui. Un client l'a peut-être oublié ce matin.
Élise remercia la jeune femme et referma le carnet, son esprit en ébullition. Devait-elle chercher à en savoir plus ou le rendre à son propriétaire ? Et si ce carnet contenait vraiment des réponses sur l'accident ? Elle n'avait jamais cru à la version officielle - une simple tempête qui aurait surpris le bateau.
Alors qu'elle quittait le café, le carnet serré contre elle, une silhouette familière entra dans son champ de vision. L'homme de la jetée. Son cœur rata un battement. Était-ce une simple coïncidence ou le destin qui les réunissait de nouveau ?
Elle se précipita vers lui sans réfléchir. - Vous, attendez ! appela-t-elle.
L'homme se retourna, surpris, et fronça les sourcils en la reconnaissant.
- Vous êtes encore là, dit-il. Qu'est-ce que vous voulez ?
- Ce carnet, dit-elle en le brandissant. Il est à vous, n'est-ce pas ?
Il resta silencieux un instant, ses yeux fixant le carnet comme s'il contenait un secret qu'il voulait protéger à tout prix.
- Où l'avez-vous trouvé ? demanda-t-il finalement, sa voix teintée d'une certaine nervosité.
- Cela importe peu, répondit Élise avec défi. Ce que je veux savoir, c'est ce que signifient ces notes. Ce croquis, cette phrase... Pourquoi ce carnet parle-t-il du bateau de Thomas ?
L'homme pâlit légèrement. - Vous devriez oublier ce que vous avez vu, dit-il en tendant la main pour récupérer le carnet.
Mais Élise recula, le carnet toujours fermement dans sa main. - Pas avant que vous m'expliquiez ce que vous savez. Si vous êtes impliqué dans ce qui est arrivé à Thomas, vous me le direz, que vous le vouliez ou non.
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