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Rivaux de Passion
5.0
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48
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5
Chapitres

Nous sommes rivaux. Ennemis jurĂ©s. Mais il est le seul homme Ă  allumer un feu dans mon Ăąme. Je marche sur une fine ligne entre le contrĂŽle et le chaos, dĂ©finie par mon passĂ© et guidĂ©e par mon avenir. Rien ne peut m'empĂȘcher de protĂ©ger ceux que j'aime. Zack Lykaios est rusĂ© et dangereux. Il veut dĂ©truire tout ce que j'ai construit dans sa marche impitoyable vers le sommet. Tout ce que je suis, ou serai un jour, me dit que je dois l'Ă©viter. Pourtant, j'ai Ă©tĂ© tentĂ©e. Une partie de cartes. Une nuit de passion dĂ©vorante. Un dĂ©sir que je ne peux nier. Un besoin que je ne pourrai jamais assouvir. Le vouloir ne peut que mener au dĂ©sastre. L'aimer est assurĂ© de dĂ©truire mon monde.

Chapitre 1 Chapitre 1

« OH MON DIEU, qu'est-ce que j'ai fait la nuit derniÚre ? » me suis-je demandé en gémissant tandis que le soleil me ruait sur le visage, me faisant plisser les yeux.

Je n'ai jamais oublié de fermer les rideaux occultants. Je n'aurais pas pu boire autant.

Je me suis déplacée sur le lit et j'ai gémi. Tout me faisait mal. Mon dos, mes bras, mon... C'est à ce moment-là que ça m'a frappée.

Je me suis tourné sur le cÎté et j'ai trouvé l'homme le plus époustouflant et le plus exaspérant que j'aie jamais connu, endormi à cÎté de moi.

Oh mon Dieu, je ne l'ai pas fait.

L'inconfort et l'excitation que je ressentais entre mes jambes me disaient que c'Ă©tait effectivement le cas. Plusieurs fois, si je me souviens bien.

Merde, merde, merde. Mais Ă  quoi pensais-je en emmenant Zacharias Lykaios au lit ?

Il Ă©tait l'ennemi.

Chaud comme l'enfer avec un corps fait pour le péché, mais un ennemi néanmoins.

Tout aurait dĂ» se terminer Ă  la table de poker, comme d'habitude. Gagner, prendre son argent, flirter et partir.

Comme dans la plupart de nos parties de poker à gros enjeux, nous étions les deux derniers à la table, les autres joueurs s'étant retirés quelques heures plus tÎt. J'étais sur le point de suivre quand Zack a ajouté une nuit que je n'oublierais jamais au pot. C'était un défi. Il savait qu'il était sur le point de perdre et il voulait que je gagne. Je l'ai donc relancé, avec une nuit pour qu'il puisse faire ce qu'il voulait avec moi. C'est à ce moment-là qu'une lueur est entrée dans ses yeux et qu'il a posé ses cartes sur la table.

Quinte royale.

Je m'Ă©tais fait avoir. C'Ă©tait sa premiĂšre victoire contre moi depuis plus de six mois.

Quand il m'a tendu la main, j'ai glissé ma paume sur la sienne et je l'ai suivi hors de la salle de poker.

J'ai étudié son visage, résistant à l'envie de caresser sa mùchoire couverte de barbe de trois jours. Des cheveux noirs coupés de façon à lui donner un air jeune mais professionnel, un visage qui semblait sculpté par les dieux grecs et un corps bùti comme celui d'un combattant, tout en muscles affûtés et fins. Et puis il y avait les tatouages qu'il cachait sous ces costumes sur mesure.

J'ai dĂ» arrĂȘter de le reluquer et sortir d'ici.

Putain, et oĂč Ă©tais-tu ici ?

J'ai levĂ© la tĂȘte.

La piĂšce Ă©tait toute en nuances de gris avec des touches de bleu et de noir, trĂšs masculine.

Le penthouse de Zack. À l'Aegis.

C'était tout simplement génial.

Je ne pouvais pas quitter cet hĂŽtel sans que personne ne me remarque. J'Ă©tais trop reconnaissable.

Je me suis Ă©loignĂ© du lit en me dandinant. C'est Ă  ce moment-lĂ  que j'ai remarquĂ© les liens en soie attachĂ©s Ă  la tĂȘte de lit.

Mes joues s'échauffÚrent. Zack avait réussi à me faire passer une nuit que je n'oublierais pas, comme je l'avais fait en le laissant faire de moi ce qu'il voulait.

Mon corps bourdonnait, voulant revivre la nuit.

C'Ă©tait vraiment mauvais.

J'ai repoussĂ© cette pensĂ©e et j'ai commencĂ© Ă  fouiller le sol Ă  la recherche de mes vĂȘtements. C'est Ă  ce moment-lĂ  que j'ai dĂ©couvert ma robe dĂ©chirĂ©e en deux. Le souvenir des mains frĂ©nĂ©tiques de Zack a envahi mon esprit, celui de lui essayant de dĂ©faire les boutons au dos de ma robe, puis abandonnant et arrachant la gaine perlĂ©e de ma robe.

Nous Ă©tions tellement impatients de nous mettre nus que nous n'avions mĂȘme pas atteint le lit. Il faisait chaud, il y avait de la sueur et ça nous avait consumĂ©s.

Je me mordis rapidement la lÚvre alors qu'un gémissement s'échappait presque de mes lÚvres.

Sors de lĂ , Henna.

Je me suis prĂ©cipitĂ©e dans le placard de Zack, j'ai sorti un t-shirt d'un cintre et je l'ai enfilĂ© par-dessus ma tĂȘte avant de fouiller dans les tiroirs jusqu'Ă  ce que je trouve un pantalon de jogging. J'ai pliĂ© et roulĂ© la taille pour l'empĂȘcher de tomber. C'Ă©tait le mieux que je pouvais faire. L'homme faisait deux fois ma taille.

Je sortis de la chambre sur la pointe des pieds, apercevant mon sac à main et mes talons éparpillés dans le couloir menant à l'entrée du penthouse. J'enfilai mes chaussures, attrapai ma pochette et me dirigeai vers l'ascenseur privé de Zack.

Je soupirai, jetant un dernier coup d'Ɠil par-dessus mon Ă©paule, en direction de la piĂšce dans laquelle Zack dormait. Si seulement les circonstances Ă©taient diffĂ©rentes.

Je suis entré dans l'ascenseur, sachant que je devrais tÎt ou tard faire face aux conséquences d'une nuit imprudente.

IL m'a fallu quarante-cinq bonnes minutes pour regagner ma maison. J'avais l'air ridicule avec mes talons Ă  mille dollars et les vĂȘtements de sport de Zack, mais personne ne semblait y prĂȘter attention, ou s'ils l'avaient fait, ils ne l'avaient pas laissĂ© paraĂźtre. Heureusement, personne ne m'a associĂ© Ă  Henna Anthony, toujours impeccablement habillĂ©e et professionnelle.

Heureusement, mon chauffeur/garde du corps/gardien, Brandon, m'attendait dÚs que je suis sorti de l'entrée arriÚre du cÎté casino de l'hÎtel et casino Aegis. Il n'avait pas sourcillé devant ma tenue déjantée et m'avait reconduit chez moi.

« Est-ce que tu auras besoin de moi plus tard dans la journée pour notre routine habituelle ou est-ce que tu prendras un jour de congé ? C'est dommage que tu ne prennes jamais le temps de profiter de la belle maison que tu as construite. »

J'aimerais pouvoir prendre un jour de congé. Dans mon monde, le sommeil, le repos et le plaisir étaient des biens auxquels je ne pouvais pas m'attendre. Passer des heures volées avec mes meilleurs amis était le maximum auquel je pouvais m'attendre. Mon métier consistait à procurer du plaisir aux autres, des étudiants qui essayaient de se défouler aux milliardaires du pétrole du Moyen-Orient.

« Vous savez qu'il n'y a pas de répit pour les fatigués. Nous avons des gros joueurs qui arrivent ce soir et ils s'attendent à un accueil personnalisé. »

Brandon secoua la tĂȘte. Il Ă©tait beau, avec des cheveux poivre et sel et mesurait 1,95 m. Il dĂ©gageait une allure de vieillard distinguĂ© qui attirait l'attention. « Je serai lĂ  Ă  16 heures. Au moins, dors un peu. »

« C'est le plan. Une fois que j'aurai examiné quelques contrats et passé quelques appels, c'est au lit que j'irai. »

« Vous ĂȘtes tĂȘtue, Mademoiselle Anthony. »

Je souris en sortant du SUV. « Tu viens de comprendre ? Tu commences à rouiller, Brandon. »

Il secoua Ă  nouveau la tĂȘte. « À bientĂŽt. »

Mon garage s'est ouvert à mon approche, révélant Blane, l'un des agents de sécurité. Collin, mon patron chez Lykaios International et pÚre de substitution, avait insisté pour que je reste vigilante dans ma protection personnelle depuis que j'étais enfant, et maintenant que je dirigeais son empire, c'était devenu une seconde nature d'avoir des gens autour de moi.

« La propriĂ©tĂ© est sĂ©curisĂ©e, Mme Anthony. Profitez de votre repos. » Blane me fit un signe de tĂȘte.

"Merci."

DĂšs que j'ai franchi le seuil de ma maison, j'ai poussĂ© un soupir. Enfin, je pouvais ĂȘtre moi-mĂȘme.

La maison sentait merveilleusement bon. Les gardénias. Ma fleur préférée.

Je regardais par-dessus l'entrée ouverte de la vaste véranda qui donnait sur une oasis de jardin dans l'arriÚre-cour. Cette demeure palatiale était mon luxe, mon cadeau pour tous les sacrifices, toute la douleur et tous les dommages du passé.

Ma maison faisait partie d'un lotissement de vingt mille acres dont je suis propriétaire à la périphérie de Vegas. Elle se trouvait sur un terrain de quinze acres qui me servait de refuge contre l'agitation du Strip.

J'avais trouvĂ© ce terrain pendant ma premiĂšre annĂ©e Ă  l'UniversitĂ© du Nevada, Ă  Las Vegas. Penny Ă©tait rentrĂ©e de l'universitĂ© avec quelques-uns de ses amis et nous avions dĂ©cidĂ© de faire une randonnĂ©e dans les cavernes Ă  environ une heure de Las Vegas. Sur le chemin du retour, nous nous sommes arrĂȘtĂ©s dans un petit restaurant oĂč la propriĂ©taire, une dame ĂągĂ©e, nous a parlĂ© de tout le terrain que son mari rĂ©cemment dĂ©cĂ©dĂ© lui avait laissĂ© et de la façon dont elle voulait le vendre.

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