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Relation secrĂšte: Amoureuse du roi Alpha

Relation secrĂšte: Amoureuse du roi Alpha

Kyria

5.0
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Chapitres

Au cƓur d'une forĂȘt mystique oĂč les hurlements des loups rĂ©sonnent sous la lune, Anya tente de rĂ©concilier un passĂ© tragique avec un avenir complĂštement incertain. Son arrivĂ©e dans une meute dirigĂ©e par l'imposant Boris bouleverse l'ordre Ă©tabli et elle se retrouve trĂšs vite prise sous le charme de l'Alpha Boris. Mais c'est avec Abelia, une jeune femme farouche et mystĂ©rieuse, que Boris partage une relation passionnelle, Ă  la fois intense et interdite. Alors que les tensions montent et que les secrets du passĂ© resurgissent, Anya se retrouve au centre d'un triangle amoureux dangereux oĂč la loyautĂ© et le dĂ©sir se heurtent violemment.

Chapitre 1 Chapitre 1

Aux abords de la ville, un groupe d'hommes barbus, vĂȘtus de robes sombres et ternes, entourait un Ă©vĂ©nement mystĂ©rieux, survenu prĂšs de la frontiĂšre sĂ©parant un village bavarois isolĂ© de la forĂȘt sauvage et imprĂ©visible qui l'entourait. Un peu plus loin, tous les citadins, sans exception, observaient les Ă©vĂ©nements inattendus de la nuit. Plus tĂŽt, pendant la messe, Julie, une jeune femme, est entrĂ©e prĂ©cipitamment dans la mairie, interrompant le sermon du pĂšre Garner.

« Elle est de retour ! » s'écria Julie, attirant immédiatement l'attention de toute l'assemblée. Le pÚre Garner, un homme au visage rougeùtre et aux cheveux blancs, regarda par-dessus ses lunettes, mesurant à peine un mÚtre cinquante.

« Qui est de retour, ma fille ? » demanda-t-il avec une légÚre inquiétude.

« Nadia et Imma ! » répliqua Julie, essoufflée, avant de faire demi-tour et de s'élancer dans la nuit froide d'automne, laissant l'air glacial s'infiltrer par les portes ouvertes. Le pÚre Garner referma sa Bible, et de son pas rapide, il quitta l'autel pour se diriger vers la porte grande ouverte. DerriÚre lui, les habitants suivaient : de vieilles femmes accompagnées de leurs maris malades, s'appuyant sur des cannes, de jeunes mÚres allaitant leurs bébés, ainsi que des adolescents espiÚgles courant à la suite de leurs amours naissantes.

Cette soirĂ©e hivernale, voilĂ©e de nuages, vit toute la congrĂ©gation emboĂźter le pas de Julie, quittant la salle paroissiale pour se diriger vers la scĂšne dĂ©couverte Ă  l'orĂ©e de la forĂȘt. Le ministre courait en tĂȘte, tandis que la foule se formait derriĂšre lui, repoussant le reste des villageois vers le centre de la ville dans une confusion grandissante.

Le pĂšre Garner s'approcha des trois silhouettes allongĂ©es dans l'herbe sombre prĂšs de la forĂȘt, ses mains tremblantes mais guidĂ©es par le courage de son cƓur bienveillant. Il se pencha pour toucher l'Ă©paule d'une femme enveloppĂ©e dans un chĂąle rouge, tremblant encore des combats qu'elle avait dĂ» affronter.

« Mademoiselle, tout va bien ? » Sa tĂȘte couverte de cheveux noirs se leva pour rĂ©vĂ©ler le visage de Nadia, et un soupir de soulagement parcourut la foule. Elle Ă©tait enfin rentrĂ©e. « Ma chĂšre Nadia, tu es revenue parmi nous. Quelle joie de te savoir en sĂ©curitĂ©. Tu nous as tous inquiĂ©tĂ©s », dit-il, tentant de conserver son calme. Les yeux du pĂšre Garner, brillants de bontĂ©, rappelaient Ă  beaucoup l'image de la charitĂ© et de la sagesse. Il aida Nadia Ă  se relever doucement. « Bon sang, vous ĂȘtes toujours entiĂšre. » En baissant les yeux, il aperçut le petit Imma, souriant timidement. « Mon Dieu ! » s'Ă©cria le pĂšre Garner en soulevant Imma par les aisselles pour dĂ©poser un baiser affectueux sur sa joue. « Lui aussi est de retour. » Les larmes se mirent Ă  couler sur le visage du pĂšre Garner tandis qu'il examinait l'enfant, qui le regardait avec un curieux air de perplexitĂ©, passant ensuite son petit doigt le long des larmes sur la joue du prĂȘtre.

« Pourquoi pleurez-vous, monsieur ? » demanda l'enfant d'une voix douce et presque magique.

Le pĂšre Garner rĂ©pondit avec un large sourire : « Parce que tu es rentrĂ©, petit ! Tu nous as tellement manquĂ© », dit-il en serrant le garçon contre lui, leurs cƓurs battant en harmonie. Mais Imma se dĂ©gagea, sautant Ă  terre avec ses pieds nus, puis courut dans la foule. « OĂč vas-tu, mon petit ? » appela le pĂšre Garner, avant de se tourner vers Nadia. Il l'aida Ă  se relever en douceur, et elle lui sourit en retour. « Mademoiselle Nadia, vous ĂȘtes partie et revenue comme une hĂ©roĂŻne pour votre fils. »

« J'ai fait de mon mieux », répondit-elle en jetant un regard reconnaissant à la foule qui l'entourait, ses yeux témoignant d'une profonde fatigue, comme si elle revenait d'une épreuve éprouvante.

Le pĂšre Garner prit un moment avant de demander : « Comment ĂȘtes-vous rentrĂ©e ? »

Mais Nadia ne rĂ©pondit pas, semblant accablĂ©e par la fatigue. Son regard se porta sur la troisiĂšme personne, un homme blond, inconscient et allongĂ© Ă  ses pieds. Le prĂȘtre se pencha pour examiner l'homme, remarquant une large ecchymose sur sa joue, ses vĂȘtements dĂ©chirĂ©s en lambeaux. Cet Ă©tranger, aux cheveux blonds et aux sourcils noirs, semblait parfaitement symĂ©trique. Nadia s'agenouilla Ă©galement, prenant la main de l'homme pour y dĂ©poser un baiser en signe de gratitude.

« Mon hĂ©ros », murmura-t-elle, avant que ses Ă©motions ne l'envahissent. Un couple d'aĂźnĂ©s l'aida Ă  traverser la foule vers l'Ă©glise, dĂ©passant ainsi une femme aux courbes sĂ©duisantes. Cette femme, c'Ă©tait Abelia, l'hĂ©roĂŻne de notre rĂ©cit. Parmi les femmes prĂ©sentes, plusieurs semblaient intĂ©ressĂ©es par la situation de Nadia, mais l'Ă©tranger captivait encore davantage leur attention. Le soleil dĂ©clinant illuminait les visages des jeunes filles, Ă©veillant en elles un intĂ©rĂȘt particulier.

« J'espĂšre qu'elle va bien », murmura l'une d'elles. « Peut-ĂȘtre qu'elle nous a ramenĂ© un mari. » Une autre femme rit discrĂštement.

« Ce n'est pas le moment de plaisanter », rétorqua une autre, regardant avec insistance dans la direction de l'étranger. « Abelia, viens voir. »

Abelia tenta de voir Ă  travers la foule, mais en vain. « Je ne vois rien », dit-elle, feignant un dĂ©sintĂ©rĂȘt qu'elle ne ressentait pas vraiment. « Laissons tomber les commĂ©rages. Nous devrions nous rĂ©jouir du retour de Nadia et d'Imma. » Ces mots rĂ©primĂšrent les autres femmes, les ramenant Ă  la solennitĂ© de la situation.

« Tu as raison », répondit l'une d'elles. « Nous devons rester respectueuses. »

Cependant, la foule, de plus en plus curieuse, se rapprocha de l'homme étendu, devenant presque une file d'attente pour mieux l'observer. Quand vint le tour d'Abelia, elle ressentit une étrange familiarité en voyant cet homme endormi, comme si elle avait déjà croisé son chemin. Autour de lui, un motif naturel de lierre rouge dessinait les contours de son corps, lui offrant une sorte de berceau végétal, ce qui renforça le sentiment de reconnaissance chez Abelia.

Cette nuit-lĂ , en retirant ses vĂȘtements pour les laver, Abelia ne pouvait s'empĂȘcher de penser Ă  l'inconnu. Elle se demandait d'oĂč il venait, puisque personne ne semblait le connaĂźtre. Était-il un habitant de la forĂȘt ? Cette idĂ©e l'effraya un instant, lui rappelant les mises en garde de ses parents contre les dangers des bois. Elle se força Ă  chasser ces pensĂ©es de son esprit, termina son linge, et se coucha, espĂ©rant trouver un peu de repos malgrĂ© les images troublantes qui lui traversaient l'esprit.

Le lendemain matin, alors qu'elle assistait aux services religieux habituels, la petite Ă©glise Ă©tait en Ă©bullition, chuchotant sur cet homme mystĂ©rieux qui avait sauvĂ© Nadia. Le prĂȘtre essayait de se concentrer sur son sermon, mais l'assemblĂ©e Ă©tait plus distraite que jamais.

« Mes chers fidĂšles de Vaudois, aujourd'hui, je veux vous rappeler que nous avons embrassĂ© une vie de pauvretĂ© pour suivre le Christ. Nous sommes une communautĂ© modeste, de gens simples, et si nous voulons maintenir notre dignitĂ© chrĂ©tienne, il nous faut continuer Ă  vivre dans cette humble simplicitĂ©. Être riche en esprit mais pauvre en possessions, c'est ĂȘtre le plus riche des hommes sur Terre. Amen », dit-il en inclinant la tĂȘte derriĂšre son pupitre en bois.

Dans l'Ă©glise, la lumiĂšre du soleil, mĂȘlĂ©e Ă  la poussiĂšre dansante, irritait le nez d'Abelia, qui finit par Ă©ternuer discrĂštement. Le bruit fit se tourner quelques tĂȘtes, envoyant une vague de gĂȘne sur le visage d'Abelia, qui baissa les yeux pour Ă©viter leur regard.

« Hier soir, nous avons Ă©tĂ© tĂ©moins d'un miracle aux portes de cette Ă©glise. Si l'un de vous doute de la puissance divine, regardez au premier rang, oĂč notre chĂšre Nadia est de retour parmi nous avec son petit Imma. »

Nadia, enveloppĂ©e dans un chĂąle sombre, se tenait au premier rang, son fils blotti contre elle, craignant le regard des autres. Bien que la ville soit accueillante, une certaine mĂ©fiance Ă©tait palpable. Le village entier tremblait Ă  l'idĂ©e de ce que Nadia avait pu rencontrer dans la forĂȘt interdite ou, pire encore, de ce qu'elle aurait pu en ramener.

« L'innocence », reprit le prĂȘtre, « est encore prĂ©servĂ©e dans ce village. »

« Et l'homme, monsieur? » demanda une jeune fille depuis les bancs. « Que devons-nous faire de lui? »

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