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La rencontre de mon milliardaire

La rencontre de mon milliardaire

Naomi 09

5.0
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47
Chapitres

Aubrey Nielson obtient plus que ce qu'elle attendait lorsqu'elle accepte d'ĂȘtre la tutrice des trois enfants d'un riche homme d'affaires britannique. Augustine Montgomery s'est renfermĂ©e sur elle-mĂȘme aprĂšs la mort de sa femme et s'est Ă©loignĂ©e de ses enfants. Alors qu'elle tente de rĂ©tablir les relations familiales, Aubrey se retrouve dans une position beaucoup plus provocante avec le veuf.

Chapitre 1 01

01

J'ai regardé fixement le morceau de papier dans mes mains, et pourtant, tout ce à quoi je pouvais penser, putain, j'ai vraiment été viré.

Moi, Aubrey Nielson, la fille qui a quittĂ© Portland, Maine-la Portland qui a besoin d'un État comme descripteur-pour New York, premiĂšre de sa classe Ă  Dartmouth et NYU, dĂ©vouĂ©e Ă  tous ses Ă©tudiants, avait Ă©tĂ© renvoyĂ©e deux mois aprĂšs le semestre par un courrier.

Quand j'ai appelé, ils m'ont dit que le systÚme scolaire réduisait ses effectifs. Une façon aimable de dire coupes budgétaires. Ils ont été assez prévenants pour me donner ma pension, mais n'ayant travaillé dans le district scolaire que pendant trois ans, ma pension s'élevait à 2 800 dollars.

Ma matinĂ©e avait Ă©tĂ© passĂ©e Ă  pleurer dans l'appartement que je ne pouvais plus me permettre de louer avant de dĂ©cider de partir pour le nord de l'État pendant un certain temps. J'aimais ma vie Ă  New York, j'aimais vivre Ă  Brooklyn et enseigner Ă  Harlem. Les week-ends Ă  Manhattan, j'avais l'impression de vivre un Ă©pisode de Sex and The City chaque fois que je marchais sur les trottoirs bondĂ©s sous les immeubles imposants au-dessus. LĂ , je pourrais ĂȘtre qui je voulais ĂȘtre. Mon passĂ© n'Ă©tait pas peint sur mon front, mon style de vie n'Ă©tait pas une source de ragots. J'Ă©tais l'un des nombreux. Un petit poisson dans un ocĂ©an de gens aussi foutus que moi.

C'était un fantasme, et comme tous les fantasmes, il s'est évanoui dans la réalité.

Rentrer chez moi Ă©tait quelque chose que je m'Ă©tais promis de ne jamais faire. On m'a offert un poste d'enseignant Ă  l'Ă©cole oĂč travaillait ma mĂšre-un poste qui rapportait la moitiĂ© de ce que je gagnais auparavant, mais avec mes choix Ă©tant cela ou le zĂ©ro dollar que je gagnerais autrement, ce n'Ă©tait pas vraiment un choix du tout.

Il ne me restait que deux semaines avant de pouvoir emménager de nouveau avec ma meilleure amie du lycée, Crystal, son petit ami actuel et ses trois enfants. Aussi merveilleuse qu'elle était, je n'avais pas hùte de rencontrer le reste de notre classe de lycée ou de répondre à des questions percutantes comme « Pourquoi as-tu été viré ? »Pourquoi n'es-tu pas encore marié ? »et « Tu ne veux pas de famille ? Tu devrais commencer bientÎt, l'horloge tourne. »

Mais deux semaines restantes signifiaient deux semaines Ă  essayer de le changer.

« Ça ne s'est pas vendu ? »J'ai demandĂ© au prĂ©posĂ© au quai.

« Non, je suis dĂ©solĂ©, » dit – il de sa voix altĂ©rĂ©e. « Personne n'a vraiment cherchĂ© un vieux bateau comme ça. »J'ai regardĂ© par-dessus mon Ă©paule et le bateau Jon de mon pĂšre. Je ne l'avais pas gardĂ© et je l'avais Ă  peine utilisĂ© depuis que j'ai dĂ©mĂ©nagĂ©, mais c'Ă©tait l'une des derniĂšres piĂšces de mon pĂšre qu'il me restait. « Je suis toujours prĂȘt Ă  vous l'enlever des mains. »

« Merci. Je vais y rĂ©flĂ©chir », lui ai-je souri. « Je vais le sortir un peu, d'accord ? »Il a hochĂ© la tĂȘte et m'a laissĂ© faire.

J'ai sauté à l'intérieur. Le petit moteur démarrait à peine de nos jours, mais le courant du fleuve Saint-Laurent était assez lent pour descendre à terre au besoin. Avec une claque pratiquée, ça a pris vie et j'ai souri d'accomplissement.

J'ai conduit le petit bateau, sentant l'air frais et printanier souffler dans l'odeur citronnée des sapins de la cÎte canadienne. L'odeur rappelait toujours de bons souvenirs.

Mon pÚre a commencé à m'amener ici quand j'avais treize ans, quelques mois aprÚs le décÚs de maman. Nous vivions au bord de l'eau dans le Maine, mais c'était une évasion de nos vies. Un bien nécessaire à cela.

Nous prenions le petit bateau aussi loin sur la riviĂšre que l'essence nous emmenait, nous Ă©merveillions devant les maisons de yachts de la taille d'hĂŽtels et les manoirs qui ressemblaient Ă  des chĂąteaux dominant les vieux arbres.

Papa m'a raconté comment ils avaient été construits par les anciens magnats des chemins de fer et les hÎteliers au début des années 1900, mais les voir encore debout et occupés plus de 100 ans plus tard semblait encore plus incroyable.

Nous raconterions des histoires de ce que serait notre vie si nous étions aussi immondes riches que les gens vivant dans ces demeures. Il me disait toujours que nous étions les riches. Parce que le temps passé ensemble était bien plus précieux que l'argent.

Quand il est décédé trois ans plus tard, des moments comme ceux-là sont devenus mes souvenirs préférés de lui. Naviguer au-delà de ces ßles m'a rappelé à quel point j'avais été vraiment chanceux.

Au milieu de ma rĂȘverie, le moteur s'est arrĂȘtĂ©. Merde.

J'ai frappĂ© le cĂŽtĂ© du moteur encore et encore avec ma paume, mais rien n'a rĂ©pondu. Je me suis retournĂ© pour dĂ©couvrir que le courant m'avait pĂ©niblement dĂ©rivĂ© prĂšs de la cĂŽte rocheuse de l'une des plus grandes Ăźles et encore plus prĂšs de l'une de ses jetĂ©es et de sa structure auxiliaire qui s'avançait dans la riviĂšre. J'ai retirĂ© la pagaie au moment oĂč le moteur ronronnait Ă  la vie.

Je suis retombé dans le bateau, la pagaie volant de ma main. Le bateau s'est dirigé vers la structure-et pendant que je criais-s'est écrasé sur le cÎté de celle-ci.

. . .

Je n'ai rĂ©alisĂ© que j'avais Ă©tĂ© assommĂ© que lorsque je me suis rĂ©veillĂ©. J'ai levĂ© la tĂȘte et j'ai failli m'Ă©vanouir Ă  nouveau. La douleur Ă©tait si vive dans mon crĂąne que je ne pouvais penser Ă  rien d'autre. Ma vision est revenue et j'ai prononcĂ© tous les jurons que je connaissais.

Je me suis levĂ© prudemment. Ma tĂȘte palpitait, mais c'Ă©tait supportable. Je suis montĂ© sur le rivage et j'ai regardĂ© autour de moi. Mon bateau Ă©tait partiellement hors de l'eau, mutilĂ© par le bois de la structure endommagĂ©e. Je me sentais chanceux d'avoir mon tĂ©lĂ©phone pour appeler Ă  l'aide.

Sauf que je n'avais pas mon téléphone.

J'ai continué à énumérer plus de mots maudits, puis j'ai migré vers d'autres langues.

J'ai regardĂ© l'imposant manoir en pierre sur la colline au-dessus de moi et mon estomac s'est retournĂ©. Une seconde plus tard, j'ai vomi sur le sol et j'ai recommencĂ© Ă  avoir la tĂȘte lĂ©gĂšre. C'est le signe d'une commotion cĂ©rĂ©brale, non ? Je n'Ă©tais pas sorti avec assez de mĂ©decins pour connaĂźtre la rĂ©ponse Ă  cela.

J'ai marchĂ© un peu plus loin et je suis sorti des arbres. Une belle pelouse verte avec des jardins tentaculaires est apparue Ă  mon avis. Alors que je continuais Ă  marcher, quelques personnes qui s'en occupaient m'ont vu et m'ont regardĂ© fixement. J'ai instinctivement essayĂ© de lisser mes cheveux, mais ça m'a fait hurler la tĂȘte. Un petit homme a couru vers moi et a commencĂ© Ă  me tirer avec lui vers la monstruositĂ© mĂ©diĂ©vale devant moi.

« El doctor estĂĄ adentro », a-t-il dit. Le docteur est Ă  l'intĂ©rieur. Je lui ai fait un signe de tĂȘte et j'ai suivi son exemple.

Une fois Ă  l'intĂ©rieur, ma tĂȘte a recommencĂ© Ă  palpiter. « C'est quoi cette agitation ? Qu'est-ce qui s'est passĂ© ? »Une femme plus ĂągĂ©e en tablier est sortie d'une piĂšce. Sa peau pĂąle et son accent britannique indiscernable Ă©taient les seules choses qui me convainquaient qu'elle n'Ă©tait pas ma mĂšre. Elle lui ressemblait tellement-la coupe de cheveux sombre et lutin, et les joues gaies et rondes-mais c'Ă©tait peut-ĂȘtre la blessure Ă  la tĂȘte qui parlait.

« Je suis vraiment désolé. J'étais sur mon bateau et le moteur a mal fonctionné », explique-t-il.

« Oh, chĂ©rie », roucoula la femme. « Je me demandais Ă  propos de ta tĂȘte ! »

. . .

Ils m'avaient emmenĂ© Ă  l'infirmerie Ă  l'intĂ©rieur du chĂąteau oĂč un mĂ©decin m'a inspectĂ© et a conclu que j'avais effectivement une commotion cĂ©rĂ©brale. La femme plus ĂągĂ©e, Mildred, Ă©tait assise avec moi tout le temps, semblant vraiment prĂ©occupĂ©e par mon bien-ĂȘtre. Elle m'a empĂȘchĂ© de dormir et de parler, me posant des questions sur mon travail, ma ville natale et finalement, mon dĂ©sespoir professionnel. Sans m'en rendre compte, je lui racontais l'histoire de ma vie-tout, de mes parents Ă  mon hĂ©sitation Ă  rentrer chez moi dans le Maine. Elle m'a fait me sentir tellement en sĂ©curitĂ©, j'ai oubliĂ© d'appeler qui que ce soit.

« Tu es si jeune. Il n'y a aucune raison pour que tu t'inquiÚtes pour une famille pour l'instant », m'a-t-elle flatté.

« Avez-vous des enfants ? »Je lui ai demandé.

« Aucun des miens, mais j'ai élevé mon beau-fils depuis qu'il a cinq ans. »Elle m'a tendu du thé. « Et j'ai été la nounou de la famille pendant des années. Je vois aussi les enfants du maßtre comme les miens. »

« Des enfants vivent ici ? »

« Trois d'entre eux ! L'un est un adolescent, mais il sera toujours un bébé pour moi. »

J'ai jetĂ© un coup d'Ɠil Ă  travers la porte du hall tentaculaire en regardant les gens ranger Ă  l'intĂ©rieur. L'acajou foncĂ© recouvrait les sols et les murs, un grand escalier en marbre menait Ă  une mezzanine et aux piĂšces au-dessus, le tout avec un lustre en cristal massif suspendu au-dessus de la tĂȘte. C'Ă©tait difficile de croire qu'un endroit comme celui-ci existait en AmĂ©rique, ou que quelqu'un vivait ici. « À qui appartient cet endroit ? »

« M. Augustine Montgomery. »Augustine Montgomery ? Comment un nom sonne-t-il riche ?

« Est-il là ? Je devrais lui parler. »

« Il est parti travailler, mais il devrait ĂȘtre de retour plus tard ce week-end », a-t-elle dĂ©clarĂ© avec son charmant accent. « On peut lui parler des dĂ©gĂąts quand il est de bonne humeur. Ça ne devrait pas ĂȘtre un problĂšme. »

Quelque chose à propos de la façon dont elle a dit qui a refroidi ma peau.

Quelques halÚtements ont été entendus de l'extérieur de la porte, suivis d'un brassage. Mildred se redressa, essayant de voir ce qui causait l'agitation.

Quelqu'un a jetĂ© un coup d'Ɠil Ă  l'intĂ©rieur de la piĂšce et a dit : « Il est lĂ  ! »

Les yeux de Mildred s'Ă©carquillĂšrent. « Il est ere ? »dit-elle avec de la peur dans la voix. « Il n'Ă©tait pas censĂ© ĂȘtre de retour pour un autre jour ! »Elle s'est levĂ©e et a commencĂ© Ă  rassembler le service Ă  thĂ©, m'arrachant mĂȘme ma tasse de la main. « Reste' love, mon amour », m'ordonna-t-elle d'un ton frĂ©nĂ©tique.

Elle sortit de la piÚce et se figea instantanément dans son élan.

« M. Montgomery. Nous ne vous attendions pas », a-t-elle dit.

« On m'a dit qu'il y avait eu un accident. »L'accent britannique profond rĂ©sonnait dans ma poitrine, ainsi que beaucoup plus bas. Cela a piquĂ© mon intĂ©rĂȘt.

Je me suis penché à travers l'embrasure de la porte et je me suis immédiatement senti à nouveau étourdi-cette fois, pas à cause de la commotion cérébrale.

C'Ă©tait parce que l'homme debout avec Mildred Ă©tait encore plus sexy que sa voix.

Continuer

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