L'amour... La haine ... Sont des sujets exploités de mille et une façons. La vision que je vais vous apporter va sûrement être assez déroutante. Pour cela il faut que je commence par le début. Je vous laisse découvrir ce monde étrange où l'amour est armé de violence, où sombre la folie. Prendrez vous le risque de pleurer ? De rire ? Ou même de jouir ? Lisez la suite ...
Expédié de Clermont-Ferrand, le Samedi 6 février 2016
Reçus à Bruxelles, le Lundi 8 février 2016
Chère Nathalie,
J'espère que tu vas bien et que ta grand-mère se porte mieux. Voilà déjà onze jours passés loin de toi. Je m'acclimate doucement à ma nouvelle vie en France. La ville de Clermont-Ferrand est assez petite et la pierre est sombre mais belle comme une fleur sauvage; séduisante mais dangereuse. Elle dégage une ambiance particulière. Je ne sais pas encore ce que c'est mais ça me prend aux tripes. Elle t'attire pour t'emporter dans ses bas fonds. Elle est sauvage. Les Clermontois, quand à eux, sont sympathiques seulement ils sourient peu. Je me suis rendue Lundi à ma première journée de travail à l'Hôpital de Jour. C'est une structure expérimentale. L'équipe m'a très bien accueilli et m'ont proposer de me faire visiter la ville dans la semaine. Nous avons en réalité fait le tour des bars le jeudi soir. Ils étaient remplis d'étudiants. Cela m'a rappelé nos escapades en Allemagne.
Je vais te parler d'une rencontre, qui je pense pourrait te plaire. Nous en étions à notre troisième pub se trouvant proche de la Cathédrale. C'était une soirée « Grand quizz ». Imagines toi la scène ... Quand tu fermes les yeux, tu peux sentir l'odeur du bois mélangée à celle de la bière. Quand tu les ouvres, tu vois la pièce remplie de monde. Les gens sont agglutiné autour de tables minuscules avec pour certains des cagettes en guise de chaises. Nous essayons de nous faufiler entre les personnes pour atteindre la dernière table disponible. Je m'installe sur mon cageot Triple Karmeliet en plastique. Je redresse ma nuque et aperçois derrière le comptoir, le beau barman. C'est à ce moment précis que nos regards se croisent. La bière qu'il est en train de servir coule le long de son bras et goutte sur son jean. L'ambiance est électrique. Il tire son pantalon afin de le nettoyer laissant apparaître son membre. Il rougit et se raidit. Je sens mon corps s'humidifier. Il vient prendre notre commande. Il a les cheveux noir et bouclés, le visage fin mais la mâchoire se démarque. Ses yeux verts me fixent, son corps musclé me chatouillent le bas ventre.
Après deux pintes de bières, je prend mon courage à deux mains, me lève et lui dit d'un ton affirmé : « Salut !
-Salut, dit-il avec hésitation qui se suit d'un long moment de silence. Tu veux boire quelque chose ? Ajoute-t-il. ». Je me sens ridicule. Je ne voulais pas commander mais lui demander son numéro. Alors, je me suis découragée et j'ai repris une bière. En retournant à la table avec mes collègues, je décide finalement de faire demi-tour et de récupérer t'en bien que mal son numéro. Mes mots sont confus. Il me demande de répéter, ce que je fait. Il rougit, puis sourit. Mon cœur tremble dans ma poitrine et éclate quand il me répond : « Non ». Je commence à me retourner pour m'enfuir loin avec ma honte. Il m'attrape par le bras et me demande de rester encore dix minutes. Ne sachant quoi répondre, je hoche la tête. Le quiz se termine quinze minutes plus tard. Il n'est toujours pas venu me voir. Cela me met en colère. Je m'apprête à partir quand il apparaît devant moi et me dit : « On y va ? ». Je demande où mais pas de réponses. Il m'attrape la main et nous sortons sans dire quoi que ce soit à personne. Je ne sais pas où il m'emmène. Je ne connais même pas son prénom. Mais je m'en fous. Mon instinct m'indique de le suivre. L'imprévisible m'attire et me transcende. Il paraît insaisissable mais pourtant ébouriffant comme la Mer du Nord.
Il m'emmène dans un bar deux rues plus loin. Nous discutons et rions autour d'une bière. Nous dansons les corps serrés l'un contre l'autre en échangeant de long baisers. Je sens ses mains se balader sur mes hanches et ses jambes se mêler aux miennes. Nous restons jusqu'à la fermeture. Nous allons chez moi, chacun une bouteille à la main. Nous passons la première porte. Après avoir relevé mes cheveux, il me sert contre lui en me mordillant la nuque. On monte les escaliers tant bien que mal. Nous arrivons sur mon pallier. J'ouvre ... En m'embrassant avec fougue, il me plaque contre la porte et déchire ma robe pour goûter à mes tétons. Je sens mon être se dresser face à la puissance de son désir. Nos vêtements s'éparpillent dans l'appartement. Il m'empoigne et m'emmène sur le lit. Ses mains parcourent mon corps. Sa bouche vient se poser sur la mienne. Corps contre corps, bouche contre bouche, nous fusionnons.
Il déplace ses lèvres sur mon coup. Me mord le lobe de l'oreille. Son souffle chaud me paralyse, je suis à sa mercis. Je fais courir mes mains sur ses flancs et l'embrasse avec fougue. Je lui mors la lèvre, son corps se dresse. Il est à moi. Il me caresse de sa bouche le long de mon corps et m'offre tel un désir envieux une douce caresse à l'endroit gracié. Ma respiration s'accélère, je me raidis face à cette langue vigoureuse. J'atteins le sommet de l'extase. Je le veux. Il remonte calmement. Je le bascule sur le côté avec violence et l'embrasse. Je l'imite et descend le long de son corps. Je lui mord la hanche avant d'atteindre le but ultime. J'attaque. Il me saisit la main et pousse quelques petits gémissements. Il me remonte brusquement, me grimpe dessus, et m'offre son corps. Ses baisers adoucissent les vas et viens mais nous en voulons plus. Il accélère. Je m'agrippe sur son dos. Je le griffe à mon égard. Notre plaisir augmente. Les joues rouges, le souffle rapide, corps contre corps, bouche contre bouche, nous sommes un.
Nous changeons plusieurs fois d'arrangements. Nous pimentons nos souvenirs. Et vient le moment où nous nous retrouvons à bout de souffle l'un contre l'autre. Nous nous embrassons avec douceur. Nous nous câlinons pendant un long moment avant de s'endormir l'un contre l'autre. L'amour s'armant de violence avait saisi nos corps, nos êtres par la puissance du désir résidant entre nous.
Le matin fait son retour. Je me réveille avant lui et vais aux toilettes. Quand je reviens, il est étendu dans mon lit. Les draps ne recouvrent que ses jambes laissant apparaître par un filet de lumière son torse, une partie de son dos, ses fesses et son sexe en érection. Je me faufile sous les draps et le réveil en l'embrassant dans le coup et en lui caressant le dos. Il ouvre les yeux, me regarde et sourit. Je fais courir mes baisers le long de son corps et lui donne jusqu'à l'orgasme une longue fellation. Il m'aplatit sur le ventre, écarte mes cuisses et lèche mon sexe humide. Je jouis plusieurs fois.
Malheureusement, j'ai dû aller travailler. En partant de chez moi, il se retourne et m'annonce : « Au faite ! Moi, c'est Lucas et toi ? ». Je lui répond, le souffle court :« Lamia !
- A bientôt Lamia. ».
A peine arrivée au travail, j'aperçois mes collègues au loin. Ils me font signe. Je les rejoins, les salues puis commence à me faire un café. Anna finit par me demander où est ce que j'avais disparu la veille sous le regard attentif des autres. Je leur ai répondu que j'étais fatiguée et que j'étais simplement rentrée me coucher. Tu aurais dû voir leurs têtes !
Quand tu viendras me voir, je te les présenterai. Tu aurais beaucoup aimé la soirée. La ville et l'ambiance te plairaient également. Quand viens tu me rendre visite ? J'attends de tes nouvelles.
Tu me manques,
Je pense souvent à toi,
Lamia Garrinson.
Autres livres par Lamia Garrinson
Voir plus