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De la magie Ă  l'amour !

De la magie Ă  l'amour !

Paula Tekila

5.0
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Chapitres

Le royaume de Scarlatti Ă©tait le plus grand du monde et dirigĂ© par le roi Octavio. Il a commencĂ© des guerres, annexĂ© de nombreux pays, et finalement envahi le royaume de Florence, tuant de nombreuses personnes, y compris le roi Daniel lui-mĂȘme. Cela a causĂ© une vendetta sanglante entre Octavio et Nathan, le jeune fort et intrĂ©pide qui a hĂ©ritĂ© du trĂŽne aprĂšs l'assassinat de son pĂšre. Il s'est alors consacrĂ© Ă  renforcer son royaume pour se venger et mettre fin Ă  l'hĂ©ritage de mort d'Octavio. Octavio a envoyĂ© sa fille AmĂ©lie dans les terres ennemies avec mission de tuer le nouveau roi, mais Nathan la rencontre en chemin et dĂ©cide de l'utiliser Ă  son avantage. AprĂšs avoir dĂ©couvert qu'elle maĂźtrise la magie, il prĂ©voit de se servir de ses pouvoirs contre son propre pĂšre en l'Ă©pousant pour la dominer et mettre fin Ă  cette guerre... Mais ce qu'il n'avait pas prĂ©vu, c'est de tomber amoureux de la fille de son plus grand ennemi.

Chapitre 1 Rencontre entre héritiers

AmĂ©lie est une jeune fille heureuse malgrĂ© avoir perdu sa mĂšre si tĂŽt. Elle aime s'occuper des pauvres du royaume et rĂ©pandre son sourire enchanteur partout oĂč elle va. Sa peau est blanche comme neige, ses cheveux noirs mettent en valeur ses yeux verts perçants. Elle aime monter Ă  cheval et est trĂšs studieuse, tout le monde l'aime pour sa douceur...

VĂȘtue d'une robe de couleur verte, elle Ă©tait sortie tĂŽt pour se promener, il y avait toujours quelque chose d'important ou quelqu'un qu'elle pouvait aider. Elle courut en montant les escaliers du palais en tenant la traĂźne de sa robe, jusqu'Ă  rencontrer le roi dont l'expression Ă©tait mĂ©contente.

- OĂč Ă©tais-tu AmĂ©lie ? Encore Ă  traĂźner parmi les misĂ©rables de Scarlatti ? - Demanda-t-il irritĂ©.

- Pardonnez-moi, pÚre, je suis simplement allée apporter des fleurs à la tombe de maman !

- Cesse d'ĂȘtre si sotte, je suis le roi et ton pĂšre. Je ne veux pas que tu te balades dans ces bois, plus jamais. - Il cria, la laissant trĂšs triste.

AmĂ©lie courut jusqu'Ă  sa chambre au sommet du chĂąteau, c'Ă©tait son refuge de paix. LĂ , elle cherchait Ă  comprendre les raisons qui poussaient son pĂšre Ă  ĂȘtre si mĂ©chant.

Amélie

Parfois, je pense que mon pĂšre ne m'aime plus et que ma mĂšre, en mourant... a emportĂ© tous les bons sentiments qui pouvaient encore exister en lui. Pourquoi ne peut-il pas m'aimer ? Chaque jour, je m'efforce d'ĂȘtre une bonne princesse, je ne peux mĂȘme pas recevoir une caresse de sa part !

Aujourd'hui, il y avait une lueur différente dans son regard, un mécontentement plus grand qui l'a rendu si dur. Delilah est l'une de mes dames de compagnie, elle est venue dans ma chambre pour savoir si j'avais besoin de quelque chose.

- Que s'est-il passé, Amélie ? Tu sembles triste !

- Je suis triste, Delilah, il n'y a rien de plus dans ma vie que ce qui Ă©tait dĂ©jĂ  lĂ  avant. À part avoir un pĂšre qui me dĂ©teste ! - Je me suis assise devant un miroir.

- Qu'a fait Votre Majesté pour vous ?

- Il a été stupide comme toujours, mais cette fois-ci, son ton était encore pire.

Elle a marchĂ© et s'est approchĂ©e de la fenĂȘtre, croisant les bras.

- Tu n'es toujours pas au courant ? Le roi Octavio a vu ses troupes ĂȘtre dĂ©faites au royaume de Florence la nuit derniĂšre, ton pĂšre est furieux, car il Ă©tait sĂ»r qu'il s'emparerait du territoire cette fois.

- Papa veut conquérir le monde au prix de beaucoup de sang versé.

Delilah est partie, j'ai pris un bain et passé le reste de la journée enfermée dans ma chambre. Je pense que voir mon visage pourrait lui rappeler des souvenirs tristes de maman et de la façon dont nous l'avons perdue si tÎt.

[...]

La nuit est arrivĂ©e, tout le monde Ă©tait prĂȘt pour le dĂźner. AmĂ©lie devait attendre les ordres de son pĂšre pour pouvoir s'asseoir Ă  table avec lui et les autres autoritĂ©s du chĂąteau. Sa voix Ă©tait presque toujours ignorĂ©e parmi eux, les femmes Ă©taient subjugĂ©es et n'avaient jamais de pouvoir dans quelque dĂ©cision que ce soit. Elle arriva silencieusement, apportant un peu de sa lumiĂšre dans cet endroit rempli d'hommes sans Ăąme.

- Assieds-toi, Amélie ! - Ordonna Octavio.

- Pardon. - Amélie s'assit, avant de prendre une gorgée d'eau et de commencer à manger, le roi lui dit ce qu'il avait déjà prévu pour son avenir.

- Sois prĂȘte, tu iras Ă  cheval au royaume de Florença et tu devras rencontrer Nathan.

- Comment, aller dans un autre royaume ?

- Tu as compris, ma fille. Les maudits ont remporté la bataille, mais pas la guerre !

- Vous ne pouvez pas m'envoyer seule pour gagner une guerre déjà perdue, je suis juste une fille.

- Tu as le sang de ta mÚre et s'il y a quelqu'un au monde qui peut prendre ce royaume pour moi, c'est toi Amélie. Ne discute pas et prépare tes affaires pour partir cette nuit !

- Je n'irai pas et c'est décidé, papa. - Elle sortit en courant vers sa chambre, le roi ne pouvait pas accepter une tel affront de sa fille devant tous ces hommes.

Il la poursuivit en courant et enfonça la porte de la chambre.

- Veux-tu jeter ton sang dans le déshonneur ?

- Ce que vous me demandez est une grande folie !

- Ne me fait pas perdre patience, maudite enfant. - Il s'approcha d'elle, la main prĂȘte Ă  la gifler, mais se souvint des pouvoirs de sa fille et prĂ©fĂ©ra ne pas prendre de risques.

AmĂ©lie pensa Ă  quel point sa vie Ă©tait malheureuse dans cet endroit oĂč les gens Ă©taient traitĂ©s comme de simples marionnettes malheureuses d'un roi, et vit cette mission comme une opportunitĂ© de fuir toutes ces humiliations.

- Tu n'as pas besoin de me frapper, papa, j'irai lĂ -bas...

Avec des larmes aux yeux, Delilah prépara quelques affaires pour que la jeune fille puisse les emporter avec elle.

- Tu vas vraiment partir ?

- Oui, Delilah, plus rien ne me retient ici. Je n'ai absolument rien ici !

Les deux femmes s'enlacĂšrent, Delilah pleura en voyant son amie partir pour une mission si dangereuse.

Amélie

Je suis simplement partie, emportant avec moi mon cheval et quelques vĂȘtements, qui sait si ma place n'est pas lĂ -bas. Papa ne peut pas comprendre que tout ce que je voulais, c'Ă©tait qu'il soit un pĂšre diffĂ©rent et aimant, quant Ă  tuer ce certain Nathan, je ne sais pas ce que je trouverai... s'il est quelqu'un comme mon pĂšre, peut-ĂȘtre vaudra-t-il mieux que je le tue, et tout dĂ©pendra de ce que je verrai dans ce royaume. J'ai montĂ© mon cheval, mis ma cape, car c'est une nuit froide... nous avons galopĂ© pendant de nombreuses heures et j'Ă©tais Ă©puisĂ©e.

DÚs que j'ai vu les arbres changer pour une apparence plus sÚche et le temps froid avec une légÚre chute de neige, j'ai su que j'étais déjà hors de Scarlatti. Nous avons continué à chevaucher pendant un certain temps.

J'ai entendu quelques hurlements et je n'ai jamais ressenti autant de peur de toute ma vie. J'ai descendu de cheval et l'ai attaché... avec quelques brindilles, j'ai fait un feu et je me suis appuyée contre cet arbre froid jusqu'à ce que je finisse par m'endormir.

[...]

Nathan était avec ses sujets et ses fidÚles amis du royaume, ils participaient à une course de chevaux juste au lever du jour. Ils aperçurent la fumée d'un feu récemment éteint, Nathan se pencha et ressentit encore la chaleur de la flamme tout juste éteinte. Ils trouvÚrent étrange que quelqu'un puisse errer seul dans cette région, connue pour abriter des animaux dangereux.

AmĂ©lie Ă©tait dĂ©jĂ  montĂ©e sur son cheval et s'Ă©tait Ă©loignĂ©e Ă  une courte distance de lĂ . Elle entendit les chevaux de Nathan, mĂȘme au loin. Elle fut effrayĂ©e et fit galoper son cheval. Le roi entendit un grondement d'ours et un cri fĂ©minin.

- Avez-vous entendu ça ?

- Oui, Votre Majesté, ça vient du cÎté droit.

- Allons voir. - Il leur ordonna. Ils virent AmĂ©lie tomber de son cheval, qui effrayĂ© s'enfuit dans la forĂȘt, la laissant seule face Ă  l'ours, mais l'animal ne l'attaqua pas et s'Ă©loigna simplement la regardante droite dans les yeux... comme s'il pouvait la comprendre.

Nathan descendit de son cheval, Amélie se traßna un peu plus loin de lui.

- Que fais-tu Ă  te promener seule dans cette partie de mon royaume ?

DÚs qu'il parla de son identité, elle esquissa un léger sourire. Elle était déjà arrivée à sa destination et savait exactement qui elle devait éliminer.

- Je vois que vous ĂȘtes de la royautĂ©, bien habillĂ© et sentant la rose ! - Il s'approcha et l'aida Ă  se relever, sa beautĂ© Ă©tait bien trop jeune pour lui, mais elle attirait tout de mĂȘme son attention.

- Oui, je suis venue ici pour...

- Avant de donner plus d'explications, je pense qu'il vaut mieux partir d'ici, demoiselle. Viens ! - Il monta sur son magnifique destrier noir et lui tendit la main pour l'aider Ă  monter derriĂšre lui.

AmĂ©lie regarda la forĂȘt et le mit en garde.

- Je ne partirai pas sans mon cheval !

- Ici, tu ne donnes pas d'ordres, princesse d'on ne sait oĂč. - Il insista en relĂąchant les rĂȘnes du cheval pour partir de lĂ .

AmĂ©lie menaça de sauter de la selle du cheval, Nathan saisit son bras et le plaqua contre son abdomen pour l'empĂȘcher de bouger.

- Mes hommes iront chercher votre cheval, maintenant tĂąchez de vous comporter.

- Vous pouvez me lùcher... Votre Majesté !

Il relĂącha les rĂȘnes du cheval et ils partirent en direction de la forĂȘt. Avant d'arriver, le roi commença Ă  lui poser quelques questions. Ses sujets la regardaient avec dĂ©sir, bien qu'elle fĂ»t trĂšs jeune, elle avait un charme capable de susciter le dĂ©sir chez n'importe quel homme.

- D'oĂč vient cette demoiselle ?

- Je viens de Scarlatti ! - Il força le cheval Ă  s'arrĂȘter brusquement.

- Vous venez de cet endroit, vous ĂȘtes la fille d'Octavio ?

- Oui, allez-vous me laisser en chemin, Votre Altesse ?

- Je devrais le faire, ou vous renvoyer d'oĂč vous venez.

- Et que comptez-vous faire ?

Nathan pensait qu'il ne pouvait pas simplement se débarrasser d'elle comme ça. Si elle venait de là-bas, elle pourrait lui apporter des informations et lui donner ce qu'il désire tant.

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