La vie de Marius

Le succès, c’est le rêve de tout le monde. Certaines personnes ont une facilitée étonnante à réussir contrairement à moi.

Je m’appelle Kossi Marius et j’ai 25ans. J’ai toujours été un échec d’après les dire de mon père et il n’hésite jamais à m’humilier. C'est mon quotidien. J'aurai cru qu'avec le temps jallais m'y habituer mais malheureusement j'ai autant mal que les premières fois.

Je suis son 1er fils, issus de son amour de jeunesse. Ma mère est morte sur la table d’accouchement. J’aurai vraiment préféré mourir à sa place que de vivre la vie que je mène au côté de mon père et sa femme.

Quelques temps après ma naissance, il s’est remarié avec une femme qui n’était autre que la meilleure amie de ma mère.

Il avait du mal à s’occuper tout seul de moi et surtout il n’arrivait pas à me regarder. Je lui rappelais trop ma mère et la douleur refaisait surface. Il était anéanti, brisé. Son monde venait de s'écrouler.

Il s’est marié uniquement sur recommandation des membres de sa famille et de ses amis. Ils lui disaient de le faire pour son fils pour qu’il puisse sentir l’amour, la chaleur d’une mère.

Alors, il a choisit la meilleure amie de ma mère parce qu’il pensait qu’elle devait m’aimer naturellement puisque j’étais le fils de son amie. Elle était censée prendre soin de moi à ma naissance.

C’est ce que ma tante paternelle m’a raconté.

Elle devait prendre soin de moi, mon œil ! Elle était venue uniquement pour conquérir mon père.

À chaque fois que les gens nous rendaient visite, je me rappelle bien qu’ils la félicitaient et l’encourageaient.

-tu as un très bon cœur. Te sacrifier pour élever un enfant qui n’est pas le tien…

-Amanda(le nom de ma mère) aurait fait pareil, disait-elle modestement entre deux sanglo.

Elle effaçait même une larme imaginaire en humant. Elle jouait très bien la comédie. Il faut le reconnaitre.

Dès que les visiteurs s’en allaient, le diable en elle refaisait surface.

Résultat, elle me détestait. S’il n’y avait que ça, j’allais m’estimer heureux.

Elle a entrainé mon père dans sa haine envers moi. Elle me détestait plus que mon père et le motivait à être cruelle avec moi.

Très rapidement, elle mit une énorme barrière entre lui et moi. Il me regardait sans aucune compassion.

Très jeune, elle a convaincu mon père de me faire emménager dans la chambre des employés de la maison, après les avoir renvoyé. En plus, elle disait que si je vivais sous le même toit que ses enfants, je leurs contaminerai mes malchances, mes échecs donc.

Mon père était d’accord avec elle. Par conséquent il m’a fait m’installer dans la chambre à l’extérieur de la maison, juste à côté de celle du gardien.

Ma belle mère estimait que j’étais déjà grand pour travailler et mériter ma pitance.

Elle n’a gardé que le gardien et la cuisinière.

Bref, Rose (la femme de mon père) a eu 3enfants, 2 filles et 1 garçon, avec mon père et tous réussissent contrairement à moi. Ça c’est l’opinion de mon père.

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Je suis seul dans ma chambre en méditant. Que vais-je devenir ? Depuis le matin, je n’ai rien mangé parce que je sais que si je sorts mon père et sa femme vont se faire le plaisir de m’insulter et de me dénigrer.

Mon père est très riche mais il me considère comme…comme rien du tout.

-toc toc toc

À la voix, je reconnais Lili

-ah Lili… Entre s’il te plait.

Elle a l’air très énervé. Dès qu’elle entre, elle se met en face de moi et croise ses bras.

-Lili ! Qu’est-ce qui ne va pas ?

-grand frère ? Il parait que tu n’as pas mangé. Mira a dit qu’elle ne t’a pas vu durant toute la journée et tu sais quoi ?

-quoi ? (sans la regarder)

-Il est 20h…

Elle s’assoit sur une chaise près de mon lit sur lequel j’étais allongé. Elle pose le plateau sur ma table et commence par me servir.

-maintenant à table.

-ok tu as raison et je suis très affamé…

-(en posant sa main sur la mienne) tout ira bien grand-frère.

Et elle éclate en sanglot. Sans rien ajouter, elle sort toute triste de ma chambre en courant.

Parmi les enfants de ma belle mère, c’est la benjamine, Lili qui m’apprécie. Elle ne comprend pas pourquoi ses parents me détestent autant. Au début, Rose ne voulait pas que je vive dans la même maison qu’elle et ses enfants mais quand ma tante paternelle a appris ça, elle est venue immédiatement menacer mon père.

C’est la petite sœur de mon père mais, il l’écoute et surtout l’apprécie beaucoup. Elle voulait me faire vivre avec elle mais Rose a persuadé mon père de refuser. Elle disait que si je partais avec ma tante, les gens diront qu’elle ne prenait pas soin de moi. C’était vrai !

Lili est très intelligente. Elle a 13 ans et est en 3ème. Je l’aide souvent dans les matières scientifiques et parfois dans les matières littéraires.

C’est grâce à elle si j’ai pu avoir ma licence. Mon père ne voulait pas payer mes frais scolaire. D’ailleurs je me suis toujours débrouillé pour payer mes frais scolaire tout seul. Lili était obligée d’aller lui parler. Il ne lui refuse jamais rien.

Là, il faut que je me prépare pour le master. J’ai besoin d’une importante somme pour m’inscrire.

-Demain, je dois discuter avec papa.

J’appréhende beaucoup. Mais je sais une chose : il va m’insulter, me rabaisser et me rappeler à quel point je suis un échec. Si après ça il me donnait l’argent, je serai heureux qu’en même. Ça lui arrive de m’insulter et après de me renvoyer en me traitant de tous les noms sous les yeux moqueurs de sa femme.

Bref, je mange et je m’endors.

Le lendemain à mon réveil, je m’apprête rapidement pour attendre mon père à l’extérieur de la maison. Il ne m’autorise pas à aller dans la maison principale donc je reste devant ma chambre assis sur un banc.

-Marius…

Dès que j’entends cette voix, j’ai envi de disparaitre.

Elle c’est Vénus, ma demi-sœur. Elle est la première fille de Rose. Elle est tout le contraire de Lili malgré son âge plus avancé.

Vénus a 20 et est en terminal. Cette fille n’a rien dans la tête. Je suis sûr qu’elle a dut demander de l’aide à ses amis pour réussir à ses examens pour atteindre ce niveau. Elle n’aime pas vraiment l’école. Ce qu’elle adore, c’est sortir en boite avec des garçons et faire la fête et m’insulter. Sa mère adore quand elle s’en prend à moi.

Rien qu'à son habillement on peut aisément deviner le genre de fille qu'elle est. Elle est toujours vêtue avec une extravagance surprenante et a toujours les derniers accessoires à la mode.

Vénus ! Trop drôle ! Pourquoi ils ne l’ont pas nommé Saturne pendant qu’ils y étaient ?

Sa mère dit que c’est une déesse romaine de l’amour et de la beauté, équivalente à Aphrodite.

Il faut la voir sourire quand sa mère raconte tout ça.

Ouais c’est vrai. Tout est vrai et en plus, Vénus d’après le dictionnaire, c’est une femme d’une grande beauté mais c’est aussi le nom qu’on attribut à des mollusques bivalves.

D'après moi, même si elle est très jolie physiquement, intellectuellement elle doit ressembler aux mollusques.

Elle est très méchante et surtout adore me tourner en ridicule. Elle n’a aucun respect. Je ne l’en veux pas totalement. C’est sa mère qui la cautionne dans toutes ses bêtises.

Je lève ma tête vers elle.

-oui Venus.

-prends mes chaussures et cire-les. J’ai besoin de ça TOUT DE SUI TE (syllabe par syllabe)

Elle les jette au sol sans même prendre la peine de me regarder en m'indexant.

Vénus : je reviens

Elle pousse un long juron avant de se retourner en poussant une mèche de ses longues extensions en arrière. À un moment, j'ai cru que ses longs faux ongles allaient me percer les yeux. Je me demandais comment elle faisait pour écrire avec. Et ses longs faux cils! Comment faisait-elle pour regarder ?

-quand tu finis, tu me les apporte…non tout compte fais, je viendrai les chercher moi-même. Fais vite ! (me hurle-elle)

Je suis très énervé et surtout très remonté mais pour ne pas avoir de problème, je prends ses chaussures et je les-cire.

Dès que je finis, elle vient les chercher. Elle les tourne dans ses mains, un sourire moqueur aux lèvres.

-au lieu de vouloir étudier, tu devrais devenir cireur de chaussure. Au moins dans ça, tu es pas mal. Tu nespas excellent. Tu es juste vulgairement pas mal.

J’étais bouche bé. Que pouvais-je dire ?

Après tout, si je disais le moindre mot de travers, sa mère allait me laver d’insulte et ensuite, elle ira se plaindre à son père qui me dénigrera encore. Résultat, je n’aurai pas l’argent que je voulais demander. C’est mieux que je me taise comme d’habitude.

Rose sort de nulle part, ce qui me fait sortir de mes pensées. Elle a son sourire moqueur. Hum…

-pourquoi tu es étonné ? Ma fille a menti ? Tu ne vaux absolument rien donc cesse de regarder ma fille comme ça.

-maman tu vois ? Il est trop stupide. Je ne sais même pas pourquoi vous le garder toujours avec nous.

-c’est ton père. Il ne veut pas ternir son image en le jetant à la poubelle…Et entre nous c’est là qu’est ta place. Et n’oubli pas. Le seul fils que mon mari a, c’est mon fils. André est la fierté de ton père.

Tous les jours, j’ai droit à des injures pareilles. Je reste le plus calme possible. J’ai toujours cru qu’avec le temps, j’allais m’y habituer mais ce n’est pas le cas. Ça fait toujours aussi mal.

Je retourne m’assoir.

-chérie ! Ton maquillage est léger aujourd'hui...

-maman! c'est le surveillant... Il est super remonté contre moi. Pour être plus discrète, j'ai opté pour un rouge à lèvre rose aujourd'hui.

Se maquiller pour aller à l'école ? Ça aurait pu être toléré si elle travaillait bien.

Elles continuent leur discussion inutile quand Lili vient vers moi avec son sac. Elle s’assied sur le banc sur lequel j’étais assis et sort de son sac son déjeuner.

-tiens. C’est pour toi.

-non je ne peux pas. Tu vas manger quoi à l’école ?

-do not worry at it…I will débrouiller…and ça va aller (elle éclate de rire.)

-non dit plutôt don’t la forme contractée de do not pour essayer de parler comme les americais. Donc don't worry about it. I will que tu contracte en disant I'll manage and it will be fine.

-(elle répète) merci grand-frère. Tu es super. J’ai fait ce déjeuner pour toi. J’ai ma part dans mon sac.

-Lili…

-Ok…Regarde un peu ici.

Elle me donne son cahier d’exercice de math pour que je regarde.

-Lili, tu devais le faire hier. Tu ne peux pas te permettre de faire tes exercices le jour J.

-oui je sais. Je l’avais fait hier mais je me suis endormie. Je n’ai pas pu venir te le montrer. S’il te plait regarde ici. Je ne suis pas sûr de ma réponse.

Je prends le cahier et je vérifie. La plus part des opérations sont juste mais il y a une erreur.

-regarde ici ! Le calcul du vecteur est juste mais celui de la distance ne l’est pas. Tu as oublié la racine carrée.

-ah ouais… Je le savais.

Elle rectifie rapidement et me remercie. Ce n’est que le 1er trimestre mais elle a déjà maitrisé presque toute l’année.

-ok je crois que tu dois y aller.

-oui bien-sûr… OOH papa ne va pas tarder à sortir. Ciao grand-frère.

-non attends. Je dois parler avec lui d’abord.

Elle se retourne vers moi inquiète. Elle sait comment ça va se terminer.

-courage.

Notre père ou plutôt le monsieur qui m’héberge sort de la maison.

-LILIII

-oui papa…

Là mon cœur bât tellement fort que j’ai l’impression qu’il résonne à l’extérieur. J’espère vraiment qu’il me donnera cet argent.