Du sang sur la robe
vait jamais renc
Véro était venue à Lyon voir son frère Alex qui, grand fan des TRAJIK, l'avait entraînée avec quelques amis à un
vait accepté. En la découvrant, dès les premiers instants, il pensa que, jusqu'ici, il n'avait connu que des filles ordinaires ou inaccessibles, et soudain... une princesse le regardait et bandante en plus, la princesse. La voilà celle qu'il at
vétuste. Le lendemain matin, contre toute évidence, chacun, dans son coin, heureux, exalté,
és... Ah ses courbes... Être perpétuellement la cible de tant de convoitise était épuisant, il lui arrivait de regretter de ne pas être plus ordinaire. Plaire aux hommes, à presque tous les hommes tout le temps était devenu une malédiction, et ce statut de femme désir l'épuisait. Cela avait commencé à treize ans quand son professeur de piano, dont l'odeur d'eau de toilette bas de gamme la répugnait encore, à longueur de leçons se collait à elle, posant ses mains partout sauf sur le clavier. Cela l'avait non seulement dégoûtée de cet instrument mais sur
et son prêchi-prêcha perpétuel sur la droiture ne l'avaient pas empêché de tremper dans de nombreuses magouilles financières depuis des années. Sa mère se contentait pour meubler le vide de son existence d'organiser, entre
ux-pièces offert par ses parents. Sa rencontre, puis sa liaison avec José furent une déclaration de guerre à sa famille qui lui coupa les vivres, elle répliqua en coupant les ponts. Ayant dégotté un boulot de serveuse au restaurant antillais, « le Fla
Voici encore trois mois, il était encore le leader incontesté des Trajik, groupe de rock underground Lyonnais, en pleine ascension. Il se souvint de cette époque, où, sur scène son corps frémissait en sentant ces regards, ces
e j'ai à donner il est pour la musique et pour mon public ». À l'époque, il avait la classe, un mètre quatre-vingts, des yeux et des cheveux encre de chine, une belle gueule style Leny Escudero (l'idole de sa mère), estampillé cent pour cent beau, brun, ténébreux, viril, ascendance Méditerranée, tout ça porté par un corps agile et vigoureux, arborant hiver comme été, telle une seconde peau, un bon vieux perfecto noir usé, avec bottes et
c'est le manque. Véro ne tint pas compte des conseils de ses copines (les expertes en sexologie), qui trouvaient que c'était une folie de s'installer en couple avec un homme que l'on connaissait depuis un mois. Elle réussit à le convaincre de venir vivre chez elle rue Boyer Barret.
une nouvelle formation. Les TRAJIK étaient morts et enterrés. Seul, désœuvré, il se remit à boire. Avec Véro très vite ils n'eurent plus rien à se dire, à part des reproches, il la rendit responsable de sa décrépitude. C'était de sa faute à cette petite bourge s'il en était là, c'est elle qui l'avait fait venir et quitter son univers, bazarder son
ritoire, les trafics minables, les petits vols, la crasse qui te colle, et le regard des autres ceux qui ne sont pas
à qui on retire son os. Il devint irascible et parla mal à Véronique, qui se