La meurtrie

rt

du tout. Je suis loin de tout ça. C’est vrai que je vais à l’école, mais est que je joue ? Seulement quand il n’est pas. Est-ce que je fais des bêtises ? Je n’ai même pas intérêt. Sinon ça va chauff

moi tout ce que tu veux mais

malchance que tu as apportée dans ma mai

s huit ans, ma mémoire me permet de me souvenir que j’ai commencé à voir mon père frapper ma mère à l’âge de 5 ans. Et elle ne criait jamais, de peur de nous faire pe

s. Elle se levait toujours avant tout le monde, préparait la toilette de mon père et celle de ma sœur et moi, préparait le petit déjeuner, s’occupait du ménage, de l

garder, il la frappait et la giflait en nous disant « regardez cette chose qui vous sert de mère, ce n’est que normal qu’el

rler « je vais la traiter comme il se doit cette petite sorcière là ! Elle a apporté le malheur dans ma maison » et ma mère qui répondait à son tour « j’ai supporté, je supporte et je suppor

ée devant lui. Ma mère est assez grande pour une femme, mais à côté de mon père, elle est vraiment minuscule. Mon père a pratiquement 2 mètres de long pour j

ne touches pa

ok tu l’a

veau placée face à mon père. Et punch !!! un nouveau coup de poing que mon père vient encore de donner à ma mère. Il se dirige vers la porte et sort, on entend également le bruit de la porte d’entrée qui s’ouvre et

pour le moment. Et je n’ai pas besoin de vous dire que ma mère n’avait le droit de poser

entie obligée de parler de ce qui s’est passé à la maison avec tata Solange la femme de notre oncle. Moi je n’aimais pas trop parler, j’étais com

? Votre mère a supporté et ell

urquoi papa la t

pas toujours t

alors ? Et pourquoi les frères

de ce mariage, et ton père a tout fa

ommen

nvaincre que ce sont les autres qui sont les méch

arer de ma petite sœur, je ne compr

is pas de quoi une femm

moure

mme peut parfois faire des chose

fait pour l’aimer, comment on

s pas ça

c’est l

oujours été comm

e qui s’est

oux avec ta mère, quand tu es

d j’ai commencé à m

e K… tu as f

: ou

laver, je dois vous

voulu interroger à nouveau ma tante mais elle n’a plus voulu répondre. Elle nous a juste demandé d

père. C’est vrai que quand il nous regarde tous je vois la colère dans son regard, ma

s ma main a raté le papillon et s’est retrouvé accroché au tee-shirt de mon père qui s’est également retrouvé par terre. Au même moment, mon père sortait de la maison, il était torse nu, j’ai alors compris que c’est ce

n’essaie

l’ombre d’un cheveu blanc. Bon c’est normal, elle n’au que 33 ans. A 8 ans, on considère quelqu’un de 33 ans comme une vieille personne, mais j’ai compris plus tard que ma mère était beaucoup trop jeune pour endurer ce genre de traitement. A 33 ans,

l’a trainé au sol, toujours en la tirant par les cheveux, je me souviens que quelques mèches de cheveux ont même sauté. Arrivés dans le salon il s’est mis à la rouer de coup. Ma sœur m’a entrainé et on s’est refugié sous la table, on le regardait effrayées. Quand il a fini de la frapper, il s’est dirigé vers la chambre. En passant devant la table de la salle à manger, il y’ava

ser la moindre goutte de larmes. Je ne comprends pas pourquoi. Je ne suis pas quelqu’un de froid, loin de là, mais je n’arrivais pas à pleur

ui faisait, au fond je ne suis pas sûre de vouloir savoir. Aujourd’hui encore, j’entends les cris de ma mère dans ma tête la nuit quand je dors et je lève en sursaut. Parfois

a 10 ans et moi j’en ai 8. Plus tard j’ai compris pourquoi mon père traitait ma mère de cette façon. En grandissant j’ai commencé à comp

on père est un homme qui ne manque de rien. Sur le plan social, on peut dire qu’il ne manque de rien. Cadre supérieur d’une entreprise de la place, il a en plus de cela, plusieurs affaires qu’il a créées et qui sont prospères. Mais la précarité dans laquelle nous

u’il aura ce qu’il attend. Deux ans plus tard je suis née. Mon père n’était pas au pays quand je suis née, mais il a abrégé son voyage quand il a appris que sa femme a accouché, persuadé que Dieu l’avait enfin ex

ainé plusieurs dommages qui font que ma mère ne pouvait plus avoir d’enfants. Imaginez donc la colère de mon père, Jacob AMANA sans garçon, sans véritable héritier, sans véritable successeur. Juste des filles, des « potentielles prostitués » comme il nous appelait. Vous comprenez donc pourquoi mon père semble me détester encore plus, parce que c’est à ma naissance que tous ses espoirs se sont envolés. I

maison ». Pour mon père c’est ce que j’étais. Est-ce que quelqu’un peut m’expliquer cette obsession qu’ont les hommes d’avoir toujours des garçons ? Je me posai

sés viendra s’installer ici. Je vous demande donc de lui réserver un accueil digne de ce nom, non je ne vous demande même pas, je vous ordonne, sinon… ». et il s’est levé et est sorti. Que pouvait dir

vec cette nouvelle femme qui arrive. Déjà que ma mère en voit déjà de toutes les couleurs, et

in Arthur. Hé oui c’est comm