Le Cœur de Vérone
27 jui
. Son oncle Vidal lui avait remis une lettre, pour maitre Brioloto, le suppliant de bien vouloir prendre son neveu pour apprenti... Ce qui devait être le début
e à journaux, histoire de découvrir de quoi il retourne. Un touriste français lui sourit près du kiosque tandis qu'il essaie de comprendre le fonctionnement des transports en commun à l'aide d'un autre dépliant. Ils se saluent et le Français lui suggère un guide de la région qui traite assez bien des transports en commun et aussi de ses attraits... Le remerciant, Gabriel lui laisse voir qu'il parle français entre autres choses, lui qui est polyglotte. Le reg
se voisine. Une fraction de seconde, les traits du visage de cet humain se modifient. Son visage se couvre d'un duvet brun et ses yeux d'un vert iridescent ont soudain les pupilles verticales, une partie de son visage se transforme pour prendre l'aspect d'u
dans les transports en commun. Cet humain l'a échappé belle sans le savoir, se dit Gabriel. Dans le bus de ville, leurs regards se croisent et le Français ose lui dire qu'il a des yeux magnifiques. Ils sont d'un bleu si pur qu'on jurerait un morceau de ciel! La voilà la raison pour laquelle ce touriste lui faisait du gringue. Ses y
n truc qu'y fallait
sourit avec
out en se détachant de lui, afin de po
cé à le faire il y a bien longtemps. « Piglianculo!* Tu bruleras en enfer Gabriel!» lui avait hurlé son grand-père, le jour où il l'avait chassé de la Casa Capuani. Au cours de sa très longue vie, Gabriel a souffert bi
, personne ne va te juger... Tu n'as rien à craindre! insiste-t-il
onné s'excuse auprès du Français. Il est désolé s'il a mal interprété ses gestes ou ses paroles, mais il préfèrerait en rester là, lui déclare le bel homme avec toute la diplomatie dont il sait faire usage. Le Français s'en voit très consterné. Sous le charme de l'immortel, il abandonne la partie à contrecœur. Avant de le quitter, Gabriel lui conseille la prudence, car les marques d'affection entre hommes, et en publique, sont très mal vues en Italie,
a porte de son appartement comme il pénètre dans le faible espace, refermant la porte du bloc à appartement derrière lui. Face à face, les deux créatures surnaturelles se dévisagent. Sa proprio est une petite femme toute ridée possédée par un esprit de la nature de la race des fées à en juger par ses oreilles pointues que Gabriel est seul à voir et à ses doigts aux ongles démesurément longs. Gabriel en a la certitude à cause de cette odeur de pain d'é
t la douche ne sont guère mieux. Avant d'y poser ses fesses, Gabriel se dit qu'il lui faudra désinfecter toute la pièce et tout l'appartement par extension. Il arrive parfois que les fusibles se plantent, lui ajoute la propriétaire. L'ancien locataire se servait d'une fourchette, qu'il coinçait dans le... Gabriel la regarde de telle façon qu'elle s'arrête de parler automatique
sé des chaises pliantes, une table avec parasol et il y a même un coin pour étendre la lessive. Toutes proportions gardées, ce n'est pas si mal. Cette terrasse a même une vue impr
dé à cette période de l'année et Gabriel a même parfois du mal à se frayer un chemin sur la rue piétonne. Instinctivement, il surveille son portemonnaie, qu'il garde près de lui dans son sac à dos, craignant les pickpockets. Non loin d'une pâtisserie, vers sept heures du soir, l'entrée d'une ruelle est bloquée et des policiers ont établi un cordon de sécurité, ce qui complique encore davantage les déplacements sur cette rue pié
nt alors très mal à l'aise. Cet humain a des yeux presque noirs... et l'immortel a la sensation qu'il pourrait aisément le percer à jour. Par réflexe,
une journaliste, qui fait le pied de gr
ne fraction de seconde, Gabriel a le sentiment d'avoir de nouveau six ans et d'être dans la cuisine du domaine ancestral de ses grands-parents... cette bonne vieille Rita le laissait toujours gouter
des... Assis à son balcon, il en ressent un vif plaisir gustatif. Gabriel observe les teintes orangées et rosées qui se reflètent dans l'eau, le sole
nt. Othello ordonne aux patrouilleurs de veiller à lui fournir les vidéos de surveillances des marchands voisins du lieu avant de s'éloigner pour fouiller la ruelle en quête d'indices. Son équipier, un homme p
que c'est un homo que forc
n qui est baissé, alors he
rait mordu son assaillant pour se défendre... Othello désire qu'on prenne aussi des empreintes sur l'échelle, qu'il grimpe pour jeter un œil sur le toit de l'édifice à l'aide de sa lampe-torche. Sur le toit de celui-ci, la trainée de sang indique que l'agresseur a pris la fuite de cette façon. Cependant, la toiture de l'édifice voisin est très éloignée et il n'y a ni escalier
la pâtisserie ni de ce restaurant voisin du lieu. En fait, tout ce qu'on voit, c'est ce Français qui se balade, et qui tourne le coin pour s'engager dans la ruelle... Il parait être seul et pourtant, il a le regard pétillant... S
as très loin, comme le touriste avait une étampe à l'effigie de celui-ci sur le dos d'une de ses mains. Ce bar gai est ouvert justement à partir de tous les jeudis en fin d'après-midi et la tenancière, une dragqueen du nom de Lolita, a déjà collaboré avec lui concernant un crime
un gigolo aux dires de bien des femmes, ce plait à penser Lolita, qui admire ses bras musclés, mais qui est convaincu de pouvoir le «gai-ifier», comme elle dit souvent à la blague. «Alors! Que peut-elle faire pour le bel agent des fo
ssait pas trouver chaussure à son pied jusqu'au jour précédent. En effet, il affirmait avoir rencontré son âme sœur. Malheureusement, ce n'était pas un client du bar, de ce que lui confie Lolita, mais plutôt un touriste tout comme lui et qui lui aurait tourné la tête... Le barman le confirme. Ce français n'arrêtait pas d'en parler. Depuis qu'il avait croisé ce beau blond frisoté dans un kiosque
emande soudain si le meurtrier ne serait pas passé tout juste devant lui, comme ça... le narguant ouvertement! Non, quand même! Il n'aurait pas osé! Refermant son carnet, il remercie Lolita et son barman pour ces informations. Pren
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nculo :