Les leçons de la vie
tentatives pour lui parler, elle resta inflexible. Comme elle le voulait, le jour-même, je sors de la maison avec la nouvelle domestique. Dès que je suis hors de la maison, j'appelle M
i ce n'est pas grand-chose ; Maman : ma fille, voilà ton père qui arrive. Dès que je vois mon père, je cours le serrer dans mes bras ; il a tellement travaillé qu'il paraît plus vieux que son âge ; j'aime énormément mes parents ; ils sont pauvres ; ils n'ont rien ; c'est pour cela que j'ai décidé d'arrêter l'école pour aller travailler en ville afin de les soulager ; ils ont beau m'en dissuader, je suis quand-même partie ; nous sommes trois enfants ; j'ai un frère et une sœur. Moi : papa adoré ; Papa : ma fille chérie ; c'est une joie de te revoir ; ça fait des mois que tu ne cherches plus à nous voir ; tu envoies seulement l'argent ! Comme si l'argent remplace ta chaleur ! Moi : je suis trop occupée en ville, papa ; Papa : hum ! Au point d'oublier tes parents ? Moi : mais non, papa d'amour ; jamais, je ne vous oublierai. Le soir de mon arrivée, mon père ordonne qu'un coq soit tué en mon honneur. Le lendemain, de nouveau, je fais part de la situation que je traverse à mon père. Tout comme ma mère, il est devenu soucieux. Papa : ma fille, attention ; il ne te sert à rien de forcer ce qui n'est pas à toi ; tu risques de t'attirer des ennuis, voire un malheur ; Moi : arrêtez d'être pessimiste, maman et toi ; ne craignez rien ; Papa : je veux voir cet homme ; je veux lui parler ; qu'il vienne ici ; je saurai s'il est sincère ou pas ; Moi : je lui transmettrai ton désir papa. Après notre discussion, comme au bon vieux temps, je prends ma houe et me rend au champ avec mon père pour l'aider ; j'ai un mois à passer ici ; je voudrais en profiter autant que possible. MURIELLE Je sais, ce sera un scandale ! Mais je vais le faire ! Marcos comprendra ainsi qu'on ne joue pas avec tout le monde ! A cause de lui, Chris m'a divorcé ; mes parents me boudent ; mes frères me repoussent, comme quoi, je leur ai fait honte ; mes amies m'ont délaissé. Jusqu'à présent, ses parents n'ont même pas cherché à me rencontrer ni à voir l'enfant. A cause de Marcos, j'ai perdu Chris et une belle-mère adorable comme Clémence. Reine a raison : je ne peux pas me laisser faire. Je vais foutre la merde dans ce mariage. djifa blessings. Et puis cette Nicette m'étonne de vouloir épouser Marcos malgré tout. A cause de quoi ? L'argent ? En tout cas, Marcos ne va pas s'en tirer à si bon compte. Je vais le marquer à vie ; il racontera mon histoire à ses petits-enfants si Dieu lui donne longue vie ! Un vrai salaud ! Parce qu'il est le fils du chef du Parlement, il se croit tout permis ; moi-même, avant sa mort, mon père a été Ministre ! Je ne suis pas n'importe qui pour que l'on puisse me traiter de la sorte ! Soudain, je sens que l'on me secoue ; c'est ma mère. Elle : mais Murielle, à quoi penses-tu au point où je rentre dans la chambre et tu ne me vois pas ? Moi : à rien maman ; Elle : tu ferais mieux de ne plus penser à ta bêtise ; ce qui est fait est fait ; mais sache que tu ne dois plus reprendre car c'est très grave ; Moi : tu me l'as déjà dit mille et une fois maman ; mais, trouves-tu normal que Marcos ne me prenne pas en mariage ? Elle : pour que tu le trompes avec un autre de ses amis ? Moi : maman ! Elle : mais c'est ça la réalité ; Marcos ne peut pas te prendre car jamais il n'aura confiance en toi ; n'espère rien de lui ; tourne cette page ; s'il s'occupe de l'enfant, tant mieux ; s'il ne s'en occupe, pas, tu le feras ; Dieu merci, tu as un boulot ; en plus, les biens de ton défunt père sont toujours à ta disposition ; essaie de te reconstruire autrement ; Moi : me reconstruire comment maman ? L'histoire s'est répandue comme une traînée de poudre dans la ville ; je suis désignée du doigt à chaque fois que je sors ; comment espères-tu qu'un autre homme veuille m'épouser dans ces conditions ? Elle : quand je te demande de te reconstruire, je ne pense pas au mariage ; ce n'est pas une fin en soi ! Si tu trouves un jour un homme qui t'aime, c'est bon ; si tu n'en trouves pas, la vie continue ; et crois-moi, tu en trouveras ; ton père avait un nom dans ce pays ; Moi : j'ai la rage au cœur maman ; Marcos m'a entraîné dans la boue et m'y laisse ; à part Reine, toutes mes amies se sont détournées de moi ; Elle : pourtant tu sais bien que c'est dans le malheur que l'on reconnaît ses vrais amis ; ça ne devrait pas t'étonner ! Même ta Reine aussi, je ne lui fais pas confiance ; elle ne fait que te révolter ; est-ce vraiment une bonne amie ou elle vient juste voir comment tu vas mal ? En tout cas, mon cœur de mère ne la sent pas ; Moi : tu exagères maman ; tu es trop négative et méfiante ; Elle : ok, le temps met tout en lumière ; il se peut que je me trompe ; mais tu es mal placée pour me juger dans ma méfiance ; ce que toi et Marcos avez fait, prouve bien que j'ai raison de me méfier des gens ; aucune confiance en qui que ce soit, même pas en toi ; Moi (sanglotant) : maman, donc toi aussi tu me détestes ? Si c'es