Must Be
j'étais fière et forte
te, amicale et
trente-huit ans et
amant, mon am
inexorablement
sans but d
urvivre mais p
sombrer,
ne plaie béante semble ne jamais pouvoir cicatriser, impossible à calmer comme si garder une épée plantée-là était inévitable. Cette larme, accrochée aux cils qui ne sèchent plus, qui brûle et brouille la vue. Ces coups sourds dans la poitrine qui résonnent jusqu'au fond du crâne en faisant vibr
d'une nuit sans repos. Un tout petit corps vient s'allonger contre moi pour qu'un élan de tendresse me sorte du cauche
més, chargés de jours sans lumière et de nuits à te che
es yeux pour te regarder et imaginer une autre fin, gommer cet arrêt brutal pour le remplacer par une suite acceptable, concevable : pas celle-là ! Nous avons passé la moitié de nos vies ensemble. Depuis ton décès, il me semble que je n'ai jamais rien vécu sans toi. Il reste vaguement d'avant une enfance normale puis toi et nous deux et c'était parfait. Aujourd'hui, tu n'es plus là et c'est absurde. Alors non je ne vois pas comment ni pourquoi ça changerait, même si c'est exactement ce qui va arr
Nous sommes dans le sud de la France, près de la mer, à mi-chemin entre Marseille et Saint-Trope
Ou
'est Yo,
n pa
s devant
eras l
tasses mais
e petite blonde ébouriffée (c'est moi, j'ai les yeux
uoi tu
temps à grimper. On monte à Sa
fait quoi de ta fe
eutique a assez duré. Il te fa
var
te réveiller. Ce soi
comb
ste
clan des O. Sido, Yo,
i plus d
anté, il a dû te remplacer. On s'en fiche ça fait partie du plan. Et d'ailleurs,
iscrets mais présents là où on n'attend rien et qu'une toute petite bouffée de surprise suffit à appréhender le jour suivant. Ils ont leurs lots (beaucoup de lots) de galères et avancent en ai
eu besoin de leur dire que je détestais ça. Mes amis ont entendu tellement d'excuses de mécanique, de vue troub
ous lance ce sourire qui rend heureux. Avant de refaire le monde, n
pour ne rien voir d'autre. C'est notre rituel et on s'abandonne à la méditation, l'i
(On s'appartient tou
ui leur fera croire que je suis une battante, que je crois en l'avenir, qu'il
fai
mais ne rentrera
. Au mur, il n'y a que des photos de voyage, des paysages et des animaux. Beaucoup de bleu : la mer sous tous les angles à cause de Kris. Personne : ni visage, ni silhouett
e les deux chambres. La mienne retapissée en vert pâle et l'atelier de peinture : un mur par période. Les aquarelles d'avant, quand je passais des semaines à finir une toile qui font face aux acryliques rageurs des nuits sans sommeil. Le troisième, oui la man
e me parlez pas de camomille ça ne sert qu'à se relever la nuit toutes ces infusions diurétiques. Donc je dors mieux. Mais la force n'est pas là, ni le courage de sortir affronter le soleil ou les gens, encore moins la volonté de penser à autre chose. Je sais tout ce que je devrais faire. J'ai un cahier pour noter mes « réussites ». Que la pensée positive peut me déprimer ! Ouverture-motivation-concrétisation, on a le droit de vomir à quelle étape ? Rien que d'y penser je suis paralysée. Je ne suis pas mûre pour devenir maître en comparaison descendante car pas assez lucide pour comprendre ce que cela signifie. Déjà quand j'arrive à me doucher avant midi et à manger un truc avant seize heures ma journée est carrément bien e