Le Scandale du Petit Palais
le cœur léger, pour obtenir un duplicata de notre acte de mariage. Camille et moi allions enfin acheter notre premier appartement, un magnifique duplex ave
ris ma demande, a tapé mon nom, Léo Dubois, puis celui de ma fem
s, il doit y avo
ablement une faute de frappe
levé les yeux vers moi, son regard vide de toute émo
r, absurde. Célibataire.
mmes mariés ici même, il y a cin
nfant qui ne comprenait pas. Il a de nouveau tapo
r Madame... Camille Be
amille B
un long moment. Puis, il a relevé la t
ème. Madame Camille Be
Ah, vous voyez ! Il y avait
e. « Elle est mariée à un certain Mathieu Lemai
ans le silence. Mathieu Lemaire. Ce nom ne me disait rien. Pourtant, il venait de faire voler en éclats les cinq années de ma vie. Mo
xe que Camille appelait notre "nid d'amour", me semblait soudain froid et impersonnel. J'ai
Mathieu à New York. Le plus important est qu'il ne fasse pas de vagues, surtout m
mot était un coup de poignard. Elle a raccroché et est s
tré tôt. Alors, pou
paraissait fausse, dissonante. J'ai senti mes jambes
à la mai
heur construit sur un mensonge. J'ai pensé à mon héritage, au Domaine Dubois, à ces vignobles bordelais que j'avais reniés pour elle, pour la suivre à Paris. J'ai pensé à m
dit en posant sa main fraîche sur mon front
cœur. J'ai repoussé
, fat
froid. Des images tournaient en boucle dans ma tête : le visage du fonctionnaire, le nom "Mathieu Lemaire" sur l'écran, la voix de Ca
m'a poussé vers son bureau. Je savais que c'était mal, mais je devais comprendre. J'ai allumé son ordinateur portable.
lusieurs mots de passe. "Léo", "Amour", "Dubois". Rien. Puis, une idée ho
ls riaient, s'embrassaient. Sur une photo, ils tenaient dans leurs bras un bébé. Une petite fille. Mon regard s'est figé sur un autre sous-dossier : "Manon". Je l'ai
se donatrice". Et puis, le coup de grâce. Un projet de document Word. Un plan détaillé pour "l'adoption future de Manon". Camille y décrivait comment elle allait m
ichier scanné. La date était claire : un an avant notre "mariage". Toute notre histoire était une mis
ontée. Pas avec des cris, mais avec une voix bla
est-
surprise, puis son
mes affaires ? Léo,
ma questio
je l'aide financièrement. Tu
etourné la situation contre moi, m'accusant de jalousie, de paranoïa. Elle a dit
il faut faire des arrangements. Tu crois que ton nom de famille m'aurait o
lus tard a été la confirmation de mon cauchem
ultés à New York. Il va rester quelque temps
ait grand, avec un sourire narquois constamment accroché aux lèvres. Il m'a à peine regardé. Dès le premier soir, i
. Je suis si
non pas pour me rassurer,
hieu, ne t'en fais p
faires, s'asseyait à ma place à table, parlait à Camille avec une intimité qui me g
t pour avoir abandonné mon nom et mon héritage. Mes amis de Bordeaux s'étaient éloignés. À Paris, je n'avais que Camille.
tie aristocratique dont le pouvoir dépassait l'imagination. J'avais rompu ces fiançailles pour Camille. Chloé n'avait jamais accepté. Ma famille non plus. Pour
froide, distante, mais avec une nuan
llô
... c'e
lus claire. « Léo. Je me dem
mille, des souvenirs de leur "vraie" vie, je parlais secrètement à Chloé. Elle était mon anc
is au bord du gouffre, e
romesse n'a jamais été rompue. C'est un contrat, Léo. Un pacte qui lie nos deux maisons. La que
se transformer en une froide détermination. Je n'étais plus la victime. J'allais repr
les ratées sur les murs. Camille semblait trouver ça charmant. Elle organisait tout auto
lit. J'avais besoin de sentir quelque chose, n'importe quoi,
e, Léo. Le lance
rmée doucement. Puis, j'ai entendu un autre bruit, à peine perceptible. Celui de la porte de la ch
'habitude, faisait sa diva. Il se plaignait de la nourriture, du vin, de tout. Pour le calmer, il a exigé un plateau de fruit
Mathieu a souri, narq
Goûte. Sois pa
ait un masque de bienveillance forc
our faire plaisir à Mathieu. Ne fais
es yeux qu'elle était sérieuse. Elle était prête à parier ma vie. Pour ne pas perdre la face. Pour son ambition. J'ai pris une huître. Le
nte. La panique a éclaté autour de la table. La dernière chose que j'ai vue avant de perdre con
m'a expliqué que j'avais fait un choc anaphylactique sévère. J'avais eu de la chance. Camille est arrivée peu après.
, » a-t-elle dit. « Il se
ché à des machines, j'ai ressenti une clarté absolue. La douleur dans ma poitrine n'était pas seulement physique. C'était la mort de tou
-je dit, ma voix rauque
pour moi. De là, j'ai commencé à effacer ma vie passée. J'ai bloqué le numéro de Camille. J'ai jeté la seule photo que j'avais ga
Je lui ai envoyé un simple texto : « J'ai réfléchi. Je
amour ! C'est une idée merveilleuse ! J'ai justement entendu parler d'une petite fi
aucune honte.
ancement de sa nouvelle collection au Petit Palais. C'était
dois être là. Ce sera le dé
t d'une nouvelle vie. La mi
l de Paris était clair. Dans mon esprit, une étoile venait de tomber, celle qui ava
urni par Chloé. J'ai rencontré son chef de la sécurité, un homme au visage impassible qui m'a e
oi ce soir. Quelque chose
e l'hôtel, un homme nouveau. Je n'étais plus Léo, le mari au foyer. J'étais Léo Dubois, h