La convalescence du cœur
itre
pensait que les thérapies de réhabilitation étaient des tâches exigeantes, certes, mais sans grandes complications. Des rééducations physiques
e lui avait pas fallu plus d'un regard pour comprendre que cet homme portait des cicatrices invisibles, des blessures qui ne se limitaient pas à son corps meurtri. Et cela l'intriguait. Mais il y avait aussi cette froideur, cette distance qu'il imposait avec
ne lumière crue. Mais c'était le regard de Victor, plus que tout, qui capturait son attention. Ses yeux sombres la fixaient avec une intensité qui frôlait l'hostilité. Il l'obse
s un mot. Pas même un regard amical. Il était là, dan
s commencer par un peu d'échauffement, rien de
Léa avait l'habitude des personnalités fortes, mais rien de ce qu'elle avait connu n'était comparable à cet homme. Chaque mouvement qu'il faisait semblait contrôlé, calculé. Il était conscient d
rcice. Un instant, leurs mains se frôlèrent. Un frisson parcourut son bras. Pas de gêne, ni de malaise.
lle. C'était un regard qui ne laissait aucune place à la faiblesse. Un regard d'homme qui sava
se, presque un murmure. « Vous pensez qu
xé sur lui. « Je ne répare rien. Je vous
e pour tester le mot, en ressentir le poids. Il ferma les yeux un instant, comme s'il s'abandonnait à une pensée qui le rongeait d
Elle n'était là que pour son travail, pas pour les joutes verbales. « Je suis ici pour v
ue vous utilisez sans savoir. » Il la dévisagea un instant, puis ajouta, d'un ton plus c
re, et d'incompréhension. Elle savait qu'il allait tester ses limites. Mais à cet instant, e
ait la technique avec une rigueur qu'elle s'efforçait de garder intacte, mais chaque mouvement qu'elle lui imposait semblait être une lutt
l avait besoin d'elle. Plus
a respiration plus rapide qu'à l'habitude. Elle n'eut pas le temps de réfléchir à ce qu'il venait de dire, ni à c
itre
asser plusieurs heures avec lui dans une atmosphère tendue, presque insoutenable. La chaleur de la ville était étouffante, mais à l'intérieur
y avait des moments, furtifs, où elle percevait une brèche dans cette carapace. Des éclats de vulnérabilité qui, même s'ils étaient infimes, n'échappaient pas à son regard entraîné. Elle n'était pas un
arente... Et pourtant, chaque séance, chaque mouvement qu'il exécutait, semblait peser plus lourd que le précédent.
la séance de rééducation, une porte s'ouvrit derrière elle. Elle to
n apparition impromptue. Il portait un sourire chaleureux et un regard a
nt, ses yeux pétillant de curiosité.
eu sur la défensive. « Non, pas du t
Il n'avait pas ce même air distant, cette aura de puissance glacée. Il semblait toujo
pas habitué à voir Damien dans cet espace. Leurs échanges étaient souvent réduits à
nt, mais il ne dit rien de plus. Il semblait plutôt agacé par cette intrusi
utralité dans son ton. « Nous co
commenciez. » Il se tourna vers Victor avec un sourire plus large. « Tu sais, il y a
euil, coupant court à la conversation d'un
n léger sourire qui ne manqua pas de faire naître une étrange sensation dans le ventre de la jeune femme. Il y avait quelque c
entre Victor et Damien, une animosité qu'il n'était pas difficile de capter. La question ét
nérer. « On va commencer. » Elle se tourna alors vers Vict
ses mouvements avec une lenteur calculée, Léa voyait bien qu'il était sous pression. Damien, lui, ne semblait pas perdre une miette du spectac
que Victor poussa violemment en arrière, énervé par l'une des
ue j'ai perdu. Vous êtes là pour... » Il se coucha dans son fauteuil d'un geste abrupt, ferm
mais cette fois, elle ne détourna pas le regard. « Non, je ne
nt, ses lèvres se serrant. Il y avait dans ses yeux une lueur étrange, quelque chose de plus qu
ment suspendu
re. Une rupture.
, à un tournant de l'histoire. Mais quel serait le prix de ce qu