La Compagne Maudite du Roi Lycan
e silhouette s'élançait, sa silhouette frêle fendant l'air à toute vitesse, ses cheveux noirs, presque bleutés sous la lueur pâle de la lune, se collant à son visage trempé. Elle n'avait
emps, un gouffre sans fin qui s'était élargi avec
leur corps, allongé dans l'herbe, défiguré, et le sang qui imprégnait la terre, était un souvenir qu'elle ne pourrait jamais effacer. Un meurtre, pur et simple, un acte de cruauté préméditée. Mais pourquoi ? Pourquoi eux ? Ses parents, des fig
ancer. Elle avait fui. Fui cette meute qui ne la regardait plus que du coin de l'œil. Fui ce rôle imposé, ce masque de parfaite fille obéissante, l'ombre de ce que ses parents avaient été. Depuis leur disparition, la meute s'était divisée
n reçu son compagnon. La déesse avait parlé : elle ne serait plus seule. Un choix divine. Son âme marquée. Un cadeau, dit-on. Mais dans son cœur, ce n'était pas un cadeau. Ce n'était qu'une chaîne de plus, une obligation. Elle
it effondré dès la
e. Il était comme une montagne, et elle n'était qu'un souffle d'air. Rien n'aurait pu la préparer à l'indifférence dans son regard, à cette froideur, cette distance qui l
contact, il l
n n'était pas de la protéger, mais de l'éloigner. La déesse avait donné ce lien, mais il n'avait jamais été le sien. Elle n'était qu'un f
à ce moment-là, toute la chaleur qu'e
it l'avoir oubliée. La solitude l'avait engloutie comme une mer sans fin. Elle s'était retrou
nuit tombait, elle se sentait disparaître dans les ombres. Elle se battait contre le vide qui grandissait, contre cette douleur lancinante qui s'infiltrait dans ses os. Elle sava
plus bas de son désespoir, qu
sée, comme si tout était écrit dans son regard. Elle l'avait rencontré par hasard. Ou peut-être que ce n'était pas le hasard. Peut-être que la déesse, dans sa
manière ou d'une autre, qu'elle avait besoin de réconfort. Et, dans un élan de faiblesse, elle s'était laissée aller. Ce n'était qu'un momen
nuit-là, allait changer sa vie à jamais. Les traces de sa peau, la chaleur de son corps contre le sien, tout cela
de ce qui s'était passé. Une fuite, un abandon de soi. Mais à cet instant, elle n'y pensa pas. Ce qu'elle ressentait, ce n'était pas la honte. C'était la douleur, celle d'une fe
, elle découvrit la véri
construite. L'homme, l'inconnu, était une simple parenthèse dans sa vie, et pourtant, il avait laissé sa marque en elle. Elle ne l
nsignifiant en comparaison. Ce petit être grandissant en elle était le seul qui comptait. Mais i
ion sans réponse tourmentait son esprit : pourquoi avait-elle été choisie par la déesse de la l