La nuit éternelle
ard
s aup
'elle évolue à contre sens. Ils s'écartent sur son passage avec déférence alors que tous ici désapprouvent son comportement. Ses cheveux d'or remontés en un chignon bas ne retiennent pas les quelques
rt d'Arina ne fait pas exception. Dame Erys fait fuir les badauds d'un geste
Il faut dire qu'un enfant inspire rarement la crainte. Mes petits pieds ont du mal à suivre la cadence, elle ne m'a pas encor
vrais pas
sciemment j'aurais préféré l'appeler Mère, cette femme qui semble être vieille depuis ses quinze ans. Elle n'a pas les belles tenues de ma mère, ni sa grâce et sa nobl
x, elle semble les tolérer et parfois je peux même la surprendre en train de perdre sa main d
se servir de son esprit trop dégourdi. J'ai vu la silhouette de ma mère stopper sa course dans l'encadrement d'une porte qu'
le ne semble toujours pas m'avoir remarqué. Nous étions tous deux dans les
tremblante à sa bouche, tentant vainement de retenir ce qui auraien
ment triste mais jamais elle n'a pleuré. Elle n'en fera pas plus aujourd'hui. Je ne vois rie
s une baignoire, elle était pâle et calme. Elle ne bouge pas et sa peau fine laisse entrevoir quelques fines ve
penser à un sommeil sans rêves mais le sang mêlé à l'eau et la vision d'un
s frissonner sa silhouette à la dérangeante lascivité. Le silence post_mortem n'est contrarié q
jurer, j'ai l'impression d'être entré dans un temple sacré et d'en avoir pr
'ai l'impression que la mort me poursuit, que ses longs doigts se refermen
que de vaines coïncidences, Arina, puis maintenant ma tante. La m
vint le tour du soleil de cette maison, qui lui nous a déserté comme l'astre l'a fait avec notre ciel. Et maintenant les yeux clos, le visage vide d'expression
le suicide est plus que prohibé. Selon moi il faut un certain courage pour rire au nez de la faucheuse en lui volant sa besogne. Il me plairait tant de décider de la vie et de la mort, de la mienne et de celles des autres. Mais les élucubration
ais-tu
son irruption m'a tiré de
pon
suis là que
me
j'ai tué Arina. Je me rappelle ce passage de ma vie avec cynisme, mais je sais qu'il y a dix ans j'étais
ir. Ma mère se rue à la fenêtre, une fine alcôve qui ressemble à s'y méprendre à une meurtrière, d
trez-chez vous, laissez aux spectres vos r
qu'était le jour, nous ne le connaissons que dans les comptines et les chansons. Seuls les mythes d'un temps passé nous rappellent son existence. Et même les aïeux de nos aïeux ne peuvent se vanter d'avoir eu la peau caressée par la douce chaleur d'un rayon
our qu'il daigne revenir. Les spectres se nourrissent d'êtres humains, et la technologie de nos campagnes ne nous permet pas de lutter contre eux. Lorsque l'homme au visage couvert entre dans
est-ce qu'ils attendent ce moment précis. Mais nous savons qu'il
regarde, ils n
it traverser la grande rue, passer près de l'homme au masque et risquer de se faire avoir par les dents acérées des êtres difformes, des ombres noires. Et l'homme au masque rit, il rit encore et encore et je n
mensité que les venelles noires. Je préfère lever mes prunelles du corps dans vi
le s'approche de sa sœur, et touche du bout des doigts sa tête blonde similair
x clos d'un cadavre. Ou alors que sa chère sœur, dans la mort, n'a pas à être ac
personne de c
de froid, un froid polai
a-t'en si tu en
mais elle se moque que je sois courageux ou inconscient. Mais je ne bouge pas, je me suis assis sur le li
le-ci a une vague odeur de cendre. Elle la déplie, dos à moi, ses yeux parcourent ce qui y était inscrit mais trop rapidement pour qu'elle puisse tout li
y lire toute l'horreur qu'elle y cache. Elle parcourt les bons mètres qui
ent de derrière la porte close, la porte de la salle de bain, celle qui mène au cadavre de ma tante. Un f
aussi sait que ce qu'il y avait derrière cette porte, ce n'était pas l'âme de sa petite sœur. J'entends une main griffer le battant, longuement et pend
re elle, je n'ose respirer
ment, une main noire e
pectres n'entraient p
ntends pa
la mort, souffle-t-e
laquées sur mes yeux, j'entends ma mère frapper le vent, j'entends sa respiration et les murmures de l
tellement peur qu'une forme cachée sous le lit m'attrape que je bondis sans rien reg
endu, je fais la même chose. Nous descendons les escaliers quatre à quatre, mes ma
rit la lourde porte de la tour, celle qui mène à l'extérieur. J
, lentement, s'élève une forme sombre. Haute et semblant frôler le sol, le corps difforme, les
nt froid, j'aurais tout donné pour qu'une âme, peu importe
ure alors que ma mère se relève dans un froissement de tissus. Nous quittons tous deux la t
a nuit est encore là, i
torche de feu grégeois, elle me rassure, elle est ma seule amie. Un homme se tient sur un cheval qui se cabr
e du chevalier dans sa rutilante armure. Celui-ci m'attrape par le bras et me fait mal dans le souci de me sauver. Il me serre contre so
ère tant et si bien que lorsque son cheval tomba au sol sous les attaques répétées
dans les yeux que les portes du château qui ne s'ouvrent pas. Allein, quant à lui, semble trancher tout ce
z-moi e
la porte, elle a toujours en main le tisonnier en métal, son arme de fortune tant d
dents saillent et aux extrémités de leurs trop longs membres, leurs mains affreuses tentent toujours de m'attr
entrer vo
re la première et cours jusqu'au centre, elle passe la herse qui n'est que partiellement levée et quand elle est en
il me talonne et s'empresse de me protéger comme il vient de le faire jusque-là. Er
à mon tour, précédé par Allein. Et je jure avoir vu une lueur de soulagement dans les prunelles bleues de mon père. Il paraît totalement dépassé par les évènements, jamais il ne se
l ne doit. Mais moi, je ne pense plus qu'aux êtres que la mort a emportés et aux créatures terrifiantes qui de
spectres qui hantent nos nuits, le suicide l'aurait parjurée, mais un meurtre de plus ou de moins cela ne change rien. Il y a des tas de gens dont elles ont a
, les vivants les morts,
sombrer, être happé par les ténèbres et a