LA REMPLAÇANTE
le verre, chaque goutte formant et déformant le paysage urbain qui défile. Mon chauffeur, avec la
coup d'œil anxieux dans le rétroviseur. La route habituelle est
, coincé dans un passé que je ne peux ni échapper ni accepter. La doule
luie. La vue de son dos, de ses cheveux trempés collés contre sa nuque, me fait m
chauffeur obéit sans poser de question, tirant sur le
rappelant douloureusement à la réalité. Je me dirige vers elle, mon cœ
e. Mon souffle se bloque. C'est elle, ou du moins, elle lui ressembl
rtant, en cet instant, elle
1. Dolce
nstante apaise mes pensées agitées. Chaque pas que je fais résonne sur le t
aque jour est un combat, chaque nouvelle est un mélange d'espoir et de désespoir. La respon
es sont rares, les clients souvent ingrats. Les factures médic
continuer. Pour mo
ers les coutures de ma veste, mouillant mes cheveux. Je ne cherche pas à
Un homme sort, son visage masqué par la capuche de son mant
st-il arrêté ? Dois-je courir, crier ? Avant même de pou
dur mais pas inamical. Ses yeux me fixent,
s du bruit de la pluie. Je suis désolé de vous avoir arr
fuse. Je hoche la tête, resserr
as", réponds-je, mon cœur bat toujours
qui il est, ni pourquoi il m'a arrêtée. Tout ce que je sais, c'est
outtes de pluie martèlent contre mon parapluie, créant un rythme hypnotisant qui apaise un peu ma nervosité. Je me ré
ids sur mes épaules semble devenir de plus en plus lourd à chaque pas que je fais. L'hôpital n'est plus très loin
si déconnectées de la réalité que je vis, des factures médicales qui s'empilent et du fardeau que je porte. J'ai l'impressio
travail, les courses pour l'hôpital, les nuits blanches à veiller sur mon frère - chaque jo
ieur brillent d'un éclat triste, éclairant les couloirs stériles et silencieux. Mon cœ
e. Il est allongé sur le lit, les yeux fermés, sa respiration est faible mais régulière. Je m'assois à côté de lui, p
e repense à l'étranger sous la pluie. Q
le visage paisible de mon frère. Son teint pâle contraste fortement avec les draps blancs de l'hôpital. Son souff
serrant doucement sa m
meil lourd de médicaments. Un sourire fatigué se dessi
ix faible, ses yeux brillen
lgré sa situation, Luca reste le frère aimant que j'ai toujours connu. Il est une sou
ui demande-je doucement, faisant de
e simple qui semble lui coûter beaucoup d
ais qu'il souffre beaucoup plus qu'il ne le laisse paraître
n, sa voix teintée d'inquiétud
ire, tout en essayant d
Luca. Ne t'inqui
s détails sur ma journée, insistant sur le fait que cela l'aide à se sentir connecté au monde extérieur. Ce soir, je raconte l'hi
fférent s'est passé aujourd'hui
cement, ac
c'est
ur la chaise à côté de son lit, je ne peux pas m'empêcher de repenser à l'étranger sous la pluie. Son visage, ses paroles, tout me revient ave
un mélange de surprise, de tristesse et de... désir? Non, ce ne peut pas être ça. Pourquoi un homme comme lui désirerait-il que