Un décembre assassin
même a
y Laurent, 2020.La vengeance est boiteuse
tor
Une vieill
0 décembre 2016, 23 h 12, par une nuit glaciale et enneigée, m
un terrain vallonné et en partie boisé sur plusieurs hectares. Cette propriété était enclavée par un mur ancien de plus de deux mètres de hauteur, aboutissant à un vieux portail en fer forgé quelque peu rouillé. Une pa
omme : la brise fraîche fouettant les joues, le bruit des pas dans la dense neige, les chants des oiseaux du coin qui n'avaient pas migré,
de cette forêt qu'il y avait de cela trente ans le clan des Gitans Bockleskyavait posé valises, caravanes et paniers en osiers. Cette très ancienne famille avait tout de suite essayé de s'intégrer dans ce qui é
lques caravanes et maisons en bois plus récentes avaient été installées, c'était le « camp ». Toutes ces habitations, roulante
vastes, et sur des hectares le clan pouvait prospérer et se développer, vivant essentielle
ement migré en France pendant la guerre 39/45, au sud dans un premier temps ; puis à la fin des années 80 ils étaient arrivés sur la te
maître des lieux, ne voyait dans son terrain et vers l'orée du bois qu'un tapis grisonnant et froid. En ce soir de décembre, l'ambiance n'était pas à la détente. Jean, le patriarche de la famille Bocklesky n'en menait pas large. Lui qui n'avait jamais craint
nt sur celle-ci, son nez proéminent collé à la vitre de sa fenêtre. Qu'avait-il fait à part mener toute sa famille d'un
eler les erreurs de son passé. Un passé viol
l avait connue jadis : la petite tête blonde qui courait avec son fils Luka dans le camp gitan ; à se cacher avec fougue et malice entre les larges et longues caravanes blanches qui envahissaient les lieux à cette époque. Il ferma
ait la petite blonde aux yeux bleus, presque turquoise, qui avait bien grandi depuis, et qui se tenait certain
alon sobrement agencé, passant sans s'en rendre compte sa main rugueuse sur le rebord de son canapé en cuir marron qui trônait au centre de la pièce. Il n'avait rien entre les mains, pas même un objet quelconque pris à la hâte pour se défendre. Il était comme résigné en cet instant, et repensait aux fantômes de son passé. Et des fantômes il en avait eu à l'esprit durant
on long manteau blanc en laine, la capuche sur la tête, ses yeux croisèrent le
rwen
ean
ant. Ne reste p
c autant de classe qu'un chien en aurait eu pour s'ébr
serrer. Elle n'était pas une inconnue, et i
gauche en direct
Je peux te débarras
murmura-t-elle l
parquet ancien du séjour. Jean l'attrapa et le posa, avec la main quelque peu trem
et noir en crochet qui tombait
n. Il ne décela pas de haine dans son regard, mais de la détermination, ainsi qu'un air profondément empli de désarroi. C'était encore plus effrayant. Mais par affection pour cette petite et par respect pour les sentiments que Luka son fils avait pour elle, il ne souhaitait pas se défendre. Il se
en face de moi Morwenna,
sa poitrine. Elle le tuerait, ce soir, dans ce salon. Elle attendait cette vengeance depuis quinze ans, depuis cette effroyable nuit où elle l'avait vu enfant sortir de leur maison voisine du campement Bocklesky,
leur mère Elena les escaliers de leur maison quatre à quatre. Stuart avait eu très peur ce soir-là, Morwenna aussi. Son frère, ayant un déficit mental, ne pouvait qu'être une victime aux y