Parole d'ainé
e : Change
lène ko dakk fouff. Damako doundou si pet
sans succès. J'faisais des stages sur stage. J'avais fini par me lasser et rester à la maison. J'faisais des petits boulots, genre vendre des cartes de crédit, tantôt, j'allais prendre des parfums sur la femme d'un de mes ex professeurs qui était si proche de moi. Ce monsieur m'aimait beaucoup et m'appréciait à ma juste valeur. Mon chômage lui faisait si mal. Heureusement sa femme était une grande commerçante. Elle vendait des parfums, des tissus, bref, elle faisait des allers et retours en Chine. De temps en temps, si les cartes ralentissent, j'pars récupérer des parfums que j'plaçais. Je n'avais pas le choix, il me fallait bouger pour ne pas rester à dormir et me réveiller. Je n'avais qu'un seul ami, les sorties et les dragues n'étaient pas mon fort. Même si ce sera difficile à croire, durant mon cursus scolaire, je n'ai jamais eu une copine. Malgré l'intérêt de certaines filles, j'étais préoccupé que par ma réussite et mes études. J'gagnais petit à petit ma vie. Je n'avais pas des bénéfices extraordinaires mais j'avais de quoi donner à mes parents, juste des sommes symboliques. Maman priait pour mo
ai ma place d'ainé. Je n'avais plus droit à la parole. On ne m'avertissait en rien. J'étais devenu un étranger dans ma propre famille. Mes frères je ne leur en veux pas. Ils sont encore jeunes et faciles à influencer. La personne qui me surprenait le plus, était mon père. Comment il a pu tomber si bas. Il est le capitaine du bateau. Il n'avait plus de parole dans la maison. Maman décidait sur tout et en tout. Mes frères lui donnaient de l'argent. Ils lui couvraient de cadeau, de l'or, des tissus. Chaque cadeau reçu est une nouvelle occas
ttrape le tétanos avec ses pièces. Tu n'as pas vu que maintenant, j'plie des billets. Garde tes maudites sommes pour toi. Essaie de te trouver de nouveaux caleçons ». Et si je me tournais vers mon père, il répliquait « Tu n'as pas entendu ta mère ».Les mots étaient durs mais je me devais de vivre avec. J'étais limité dans la maison. Si j'tardais à manger, j'étais obligé d'attendre le prochain repas. Si mes frères descendent, c'est la fête. C'est maman qui les sert à manger et les donne à boire. Et c'était à moi de préparer le thé pour eux. Et oui vous ne rêvez pas. J'étais le boy de la maison plus l'ainé. Et le pire, j'devais aller moi-même
ne. J'ai compris qu'elle a attrapé le virus. Ça ne pouvait plus continuer. J'ai pris le risque d'
x te parler seul à
maison a des secrets. Si tu v
? J'attends
man. Y'a pas de secret dans cette famille. Si t
t terminer quelques travaux avant d'aller au lit. Cette dernière phrase inspire à nouveau maman pour me lancer des pierres « J'avais oublié que vous avez des
j'serai le premier à avoir un boulot et aider mes frères. Dieu en a décidé autrement et j'respecte sa volonté. Tu m'as toujours éduqué dans la foi et tu m'as toujours dit d'accepter les décisions du Bon Dieu. De ne jamais envier personne, ni prendre le bien d'autrui, de ne jamais me presser et d'at
s te comparer à tes frères qui te donnent à manger. Grâce à eux la situation de la maison a changé. C'est comme ça que tu comptes prendre le relais. Manger, coucher et dormir. Mansour ne nous emmerde pas et ne joue pas aux victimes. Tu es un incapable, heureusement que nous n'avions pas un seul enf
ne perdue, j'pense que papa a été marabouté. Je ne reconnais plus ce papa qui avait le contrôle de sa maison. Aujourd'hui papa n'est qu'une s
j'parle avec papa. Stp,
e plus ? Ta maman t'a répondu
compris tu es du m
avenir en main. Le lendemain, je me suis levé très tôt que d'habitude et j'suis parti déposer mon CV dans certains cabinets de la place. J'ai fini mon parcours vers les 11h du matin. Je n'oublierai jamais ce jour. En
l. J'pense que tu as un problème de transport. Je t'offre ses 2.000F et rentre. Tu n'es pas fait pour le métier de
, j'peux aider les autres en leur donnant du sable, de l'eau etc. Je
es. Vas-y tu peux commencer à travailler. Je m'appelle
Mansour mais SOra
de sentier en l'occurrence père NDIAYE me tend un billet de 5.000F avant de me dire « on paie 3.000F pour vous mais toi, j'préfère te donner 5.000F. Tu pars dans qu'elle direction ? J'réponds. Ça faisait le compte, il partait dans cette direction. Il avait un pick-up et il rentrait avec ses trois enfants qui travaillaient avec lui. Il m'a dé
mme pour tes études et qu'es-tu devenu, un maçon. Non plutôt un "manœuv
orti pour prendre ma douche. Après mon bain, j'suis sorti et j'ai demandé à la bonn
u'elle le donne aux talibés. Le repas qui reste est destiné pour les fiertés de cette maison. Normalement tu étais au trava
me rappelle pas quand est-ce que je me suis endormi. J'étais réveillé par Fatou qui m'appelait pour le diner. Je n'avais pas faim et j'en ai profité pour aller saluer papa et mes frères. Parce qu'on ne s'était pas vu de la journée. J'ai regagné ma chambre pour me coucher parce que demain, j'devais me réveiller tôt pour aller au boulot. Je ne voulais en aucun cas, être en retard, p
acheter pour toi. Va ran
re où j'étais traité par mes parents. Elle voulait vraiment me rendre service
vail et tu te mêles des autres choses. J'attends que tu sortes de la maison et tu verras. Satan. Je ne sais
r, je ne sais pas comment mais j'ai trouvé tout le nécessaire dans ma chambre. Inutile d'aller chercher loin. C'est l'œuvre de Fatou. J'ai commencé le thé malgré le sommeil et la fatigue. J'ai servi le léweul, comme d'habitude, j'faisais le tour des chambres pour servir. J'ai entamé le second avant de terminer, ils étaient d