Les larmes du silence
e se tient là, devant elle, toute rigide. Ce visage sévère, sa
on dirait que ta fill
s'habituera à vous. Je crois qu'elle est un peu fatiguée par le tr
out au moins
articuler Jessica tout en
cé à côté de la porte, dans le jardinet qui orne l'entrée de la c
si avoir soif. Elle n'a rien bu depu
demandant toujours « C'est qui Marie ? » Son désarroi gran
pas ainsi Jessi
même se rendre compte. Elle ne dévisageait pas, mais son regard d'enfant, si expressif, n'est pas po
i ma
ci avec son papa qui malheureu
longer un peu. Tu
nge dans l'armoire. Puis elle invite Jessica à s'allonger. Elle obéit. Son père l'ac
re recouvre une partie du mur gauche. L'autre partie est occupée par le lit. Devant l'armoire se trouve une table sur laquelle trône une machine à coudre. Une table ro
asserole à manchon pour bouillir le lait sont rangées dans la petite armoire du coin, à l'abri des rats et des souris qui visitent régulièrement les lieux pendant la nuit. Une vieille chaise et un réchaud
nissent par s'installer durablement et deviennent, de plus en plus, majoritaires au sein de la population. Ils prennent peu à peu le contrôle des petites exploitations de « l'or sucrier » et préfèrent s'installer dans les zones rurales de l'île. La population s'accroît à une vitesse galopante. Les familles disposent de peu de moyens, n'ayant pas encore accès à des infrastructures de base comme l'électricité et l'eau courante. Les logements
répare le thé d'Édouard dans sa cuisine et le rejoint dans la chamb
pas attirer l'attention mais prête, tout de même, l'oreille da
Marie. Surtout à son âge. Tout e
prices d'enfant ne seront plus que souvenirs. D'ailleurs, réponds-moi, as-tu le choix, maintenant que tu t'es engagé ? Il fau
e ma décision est la bonne et que tout
alors
dée. Ce n'est rien,
i au même instant, ouvre le
e tu me l'as promis, tu iras à l'école pour devenir une grande fille intelligen
Elle sent les yeux de Mamie, toujours assise à la table ronde,
epousse sa chais
a la laisser se reposer maintenant. À ta p
asarde un
on y va lentem
nfies, alors aie conf
i Ma
re, donne un dernie
n bien ma fille.
réfléchir. Une rage l'habite désormais. La rage de l'impuissance, qu'elle apprendra à apprivoiser au fil des années ju
bre et les place côte à côte, formant une table basse, sur laquelle elle vient dépos
n monologue intérieur ne la traverse pour atteindre les pensées de Mamie. Elle se met à guetter. Guetter toujours guetter. Toujours être sur ses gardes. Ce sentiment encore à l'état embryonnaire l'habite désormais. Il ne la quittera plus, faisa
ore sa mémoire, mais quelques secondes lui suffisent et la réalité la rattrape. Eh oui ! El
le). Dépêche-toi, bois ton thé puis je t'emmène
mons
as monsieur. J
i Ca
ant la porte. Il a l'air très sympa. Un grand gaillard d'une vingtaine d'années, doux et ge
table où se reposent cinq vaches. Ces belles dames les gratifient d'un « Meuh-euh-euh » à leur entrée comme pour
tention de Jessica, comme un brui
sam, en pointant la vache
e coin. Une vache qui fait pipi ! Elle n'a jamais vu ça ! Eh bien, elle a dû en boire de l'e
andes personnes pis
ndu, Cassam répond av
e très gro
Cassam. Comment a-t-il deviné ce à quoi elle pensait ? Les
i sales. Elle n'ose rien dire. Elle ne veut pas le blesser. Cassam est si gentil. Il est à l'aise lui dans sa merdouille. Il tripote l'un, caresse l'autre, puis revient vers Jessica, toujours flanq
, ça aussi c'
eille une toute m
ci ma
ntiment sur la tresse de Jessica. Un petit
mama Cassam – pour
mama
à l'intérieur. Elle la termine, avant de rejoindre Mamie. Elle sait qu'elle au