Les regrets de mon ex-mari
L'alpha tout-puissant reconquiert sa compagne
Ex-mari, je ne t'aime plus
Mariage avec un zillionnaire secret
Divorcée et mariée à un chef de guerre
Le retour de l'héritière adorée
Le diamant poussiéreux brille à nouveau
Chant d'un cœur brisé
Mon nouvel amant est un mystérieux magnat
Le retour de l'épouse indésirable
Le grondement sourd de la machine à coudre magique accompagna la respiration lente de Lina alors qu'elle achevait de classer les dernières commandes de la journée. Les aiguilles filaient dans l'atelier comme des ombres vivantes, tissant à une vitesse surhumaine des tissus qui semblaient frissonner d'un charme ancien. L'odeur de velours brûlé et de poudre enchantée flottait dans l'air, familière, presque rassurante.
Elle ferma un dossier d'un geste lent, ses doigts glissant sur le cuir souple de la couverture. Ses yeux se levèrent instinctivement vers l'horloge accrochée au mur, et elle soupira. Dix-huit heures. L'heure à laquelle les clients disparaissaient, que les lumières se tamisaient, et que l'entreprise dévoilait un autre visage, plus secret, plus intime.
Lina ne bougea pas immédiatement. Elle aimait ces instants où le silence reprenait ses droits, où le monde cessait de prétendre être ce qu'il n'était pas. Ici, dans l'enceinte de Enigma Couture, rien n'était réel, tout n'était qu'illusion savamment tissée. Des vampires en tailleurs trois-pièces, des métamorphes sous des capes ensorcelées, des sorciers masquant leur aura... Tous passaient entre ces murs, cherchant à se fondre dans un monde qui les rejetait.
Et elle, simple secrétaire, était le premier rempart de ce secret.
Ou presque.
Un frisson la parcourut lorsqu'elle sentit la présence derrière elle avant même qu'il ne parle. Elle le reconnaissait entre mille. Son odeur boisée, mêlée à celle du lin enchanté. Le léger craquement de ses bottes sur le parquet ancien. La manière dont son silence emplissait l'espace comme une vague.
- Tu travailles encore ?
Sa voix, basse et douce, effleura sa nuque comme une caresse.
Lina se retourna lentement. Gabriel se tenait là, vêtu de noir comme à son habitude, son regard d'un gris acier l'observant avec cette intensité tranquille qu'il n'accordait qu'à elle. Il ne souriait pas, mais ses yeux disaient autre chose. Toujours.
- Je terminais quelques fiches de commande, murmura-t-elle, consciente de la tension électrique qui s'installait aussitôt entre eux. Je ne t'ai pas entendu arriver.
- Tu étais absorbée, dit-il simplement.
Il s'approcha, contourna le bureau, et s'arrêta à quelques centimètres d'elle. Il ne la touchait pas. Ils ne se touchaient jamais ici. C'était la règle. Une règle imposée par la direction. Par Dorlane. Par les non-dits.
Mais leurs regards se cherchaient, se frôlaient, et cela suffisait à faire trembler le peu de certitudes qu'elle conservait encore.
- Tu es venu pour une raison ? demanda-t-elle, la gorge légèrement nouée.
- Je voulais te voir, répondit-il après un temps. C'est une raison suffisante ?
Elle aurait voulu sourire. Elle aurait voulu le tirer contre elle, refermer les bras autour de ce mystère d'homme qui l'obsédait depuis des mois. Mais elle se contenta d'un souffle.
- Tu prends des risques en venant me parler ici.
- Toi aussi.
Le silence se fit, dense, chargé. Elle sentit sa main effleurer la table, comme s'il hésitait à briser la distance. Il était toujours ainsi : prudent, retenu. Il semblait avoir peur de lui-même, comme s'il portait une malédiction au bout des doigts.
- Il s'est passé quelque chose aujourd'hui, dit-il enfin, d'un ton plus grave.
Elle leva les yeux vers lui, immédiatement alerte.
- Quoi ?
- Un client a essayé de retirer son costume en pleine rue. Le sortilège ne s'est pas dissipé. Il a... il a hurlé que quelqu'un l'avait piégé. Il parlait d'un fil noir, d'un enchantement parasite.