Un amour inébranlable
Le retour de l'héritière adorée
Une autre chance avec mon amour milliardaire
L'épouse en fuite du PDG
Reviens, mon ex-femme
La contre-attaque du milliardaire déguisé
Coup d'un soir avec le PDG
L'ex-femme muette du milliardaire
Ton amour me fait souffrir
L'amour possessif : mon mari handicapé
Mercredi, encore deux jours et ce sera le week-end, ça ne signifie pas grand chose pour moi, mais ça fait quand même plaisir de savoir que c'est la fin de semaine.
Nous sommes le 30 septembre 2021, déjà un mois que les classes ont repris, rien que ça et je suis déjà épuisée, c'est ma dernière année de lycée et rien que pour ça je dois me donner à fond pour une fois, j'aimerais réussir mon bacc avec une bonne mention, mon père l'attend impatiemment et d'une certaine façon, c'est devenue ma principale motivation.
J'entends la sonnerie qui marque la fin de chaque heure de cours, j'ai encore rêvasser pendant les dernières minutes du cours de philosophie, en même temps, le regard du prof qui dérive toujours vers moi me met mal à l'aise, j'ai donc pris la mauvaise habitude d'être ailleurs pendant son cours, c'est dommage parce-qu'il explique vraiment bien le cours.
Les élèves s'agitent, c'était aussi la dernière heure de la journée, le professeur sort pendant que tous les élèves se lèvent dans un brouhaha dispensable, la plupart vont rester pour travailler pendant des heures encore; la série C* n'est vraiment pas facile. Moi je préfère rentrer, c'est le seul jour de la semaine où l'on fini à quatorze heures donc moi je vais rentrer me reposer un peu, ce n'est pas que j'ai une longueur d'avance ou que je suis un génie condescendant mais, il n'ya que l'école dans ma vie du lundi au dimanche alors je choisis toujours un soir sur sept pour décompresser.
Je dis au revoir à certains camarades et prend la route, toute seule. Je ne peux pas vraiment dire que j'ai des amis, pour moi le terme camarade convient mieux, je pense que l'amitié est quelque chose de bien plus profonde que la relation sommaire qui s'établit entre 2, 3 personnes qui font la même classe, enfin c'est mon avis à moi.
Mais tout ça, ça doit juste être pour me consoler de ne pas vraiment avoir d'amis , en réalité je suis difficile dans les contacts, certainement parce-que j'ai du mal à faire confiance aux gens, j'en suis consciente mais jusque-là ça ne me dérange pas, je ne considère pas cette partie de moi comme un problème à résoudre.
Je traverse le portail où les élèves affluent, bien trop nombreux pour ce portillon comme j'aime à l'appeller. la maison est à un peu plus 1500 m, j'en ai pour 30 minutes si je ne me presse pas.
Mon sac en bandoulière pendant sur mon épaule, je marche en regardant le ciel, le soleil à du mal à réchauffer l'atmosphère depuis le matin, en même temps c'est la saison des pluies, ma saison préféré si je puis dire, en saison sèche il fait tout simplement trop chaud dans cette ville.
Après environ 30 minutes de marchés je suis presque à la maison, j'enjambe avec une certaine habitude les avenues rocailleuses, pleines de trous, de touffes d'herbes, que les courants ont façonnés à leur guise ça et la avec du sable et tout ce qu'ils peuvent emporter. Nous sommes pourtant à Logpom, quartier résidentiel de la ville de Douala qui est la capitale économique du pays, alors pourquoi ce laxisme des autorités à emménager le secteur ?! Je préfère ne pas me poser la question plus longtemps , après tout, si tu comprends le Cameroun, c'est que tu n'as rien compris.
J'entame les derniers mètres qui me séparent de mon chez moi, quand on m'interpelle, enfin mademoiselle ce n'est pas mon nom, mais je ne vais quand-même pas ignorer cette personne. Je m'arrête et me retourne lentement.
C'est un monsieur dans une grosse Toyota noire, la marque de référence du pays, je vous aurais bien donné le modèle mais pour moi connaître la marque de la voiture est déjà un exploit. Voyant que je me suis arrêtée il me fait signe d'attendre et gare correctement au bord de la ruelle.
Il sort de la voiture et garde une distance d'un mètre entre nous, ce qui m'arrange. Je l'observe avec un visage méfiant, il a une tenue simple: un polo, un jean et des basket, rien de plus normal, une coiffure normale et un visage agréable à regarder.
- Bonjour mademoiselle, navré de vous déranger, mais pourriez vous me renseigner ?
Ça par contre c'est exceptionnel, il n'a pas l'air d'avoir plus de 30 ans , alors je ne m'attendais pas à ce qu'il s'exprime de façon aussi correcte et courtoise, ça fait du bien d'entendre un français correct , le frankanglais* et l'argot sont devenus la norme, c'est terrible de le dire.
- oui, bonjour. Si je peux vous aider n'hésitez pas...
J'ai répondue d'une voix plus détendue que je ne le voulais
Je vois les yeux de l'homme s'arrondire légèrement, il semble surpris mais corrige rapidement sa mine.
- il se trouve que je me suis perdu, je pensais aller vers le Carrefour des immeubles mais je ne reconnais aucun des repères qui m'a été indiqué...
Bizarrement, ses paroles me remettent en alerte.
- Et vous n'avez pas contacter la personne qui vous les à indiquer ?
- Bien-sûr, j'ai essayé mais il n'est pas joignable.
- comme par hasard...
L'homme prend un regard sérieux et me fixe, je lui rends son regard sans sourciller, quelques secondes se passent puis il reprend :
- C'est rare de voire ça, une personne avec une telle vivacité d'esprit, c'est normal que vous soyiez méfiante, le temps où la confiance était mutuelle et aveugle est révolu, mais vous n'avez rien à craindre venant de ma part.
- Dire ça vous rend encore plus soupconable...
Il me regarde quelques secondes sans rien dire puis souris, un sourire authentique je crois et là, je le trouve vraiment beau, sans comprendre pourquoi, mon poul s'accélère.
- je m'appelle Djal et voilà ma carte...
Il dit cela en fouillant dans la poche de son pantalon, il en sort un portefeuille, avance de quelques pas et me le montre sous le nez.
Surprise par cette attitude je panique presque et ne lis presque rien, mais je peux quand même dire que c'était lui sur la photo.