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— Mademoiselle !
— Un moment, s'il vous plaît. J'en ai encore pour quelques minutes. Si vous me permettez!
Se tenant devant la camionnette qui venait à peine de stationner devant le bar, Calypso inspecta minutieusement le contenu de cette camionnette, carnet et stylo en main.
Aucune erreur ne devrait être toléré par son patron et elle devrait s'assurer de faire correctement son travail si elle voulait garder encore longtemps son poste. Le chauffeur qui occupait le siège de la camionnette attendait patiemment le feu vert de la jeune femme avant de faire ceux pourquoi il était là.
— Le compte est bon ! S'exclama Calypso au chauffeur.
Ce dernier ne perdit pas de temps et s'extirpa de la camionnette. Pedro, l'un des employés du bar fit son apparition dans l'intention d'aider le chauffeur a décharger les caisses d'alcool de cette camionnette.
— Faites attention, s'il vous plait. Essayer de nous faire éviter des problèmes avec ces caisses, fit Calypso avant de retourner dans le bar.
Tandis qu'elle regagnait le comptoir où attendait impatiemment un client ce dernier lui fit montrer son mécontentement sur la façon dont il avait été ignoré. Calypso dût présenter ses plus sincères excuses afin d'éviter un autre scandale qui allait à coup sûre lui faire perdre son boulot. La dernière fois qu'elle avait eut un embrouille avec un client son patron lui avait donné un avertissement. C'était pas facile de se trouver un boulot assez rémunérer dans un tel pays alors elle devrait faire gaffe.
— Que diriez-vous de me payer ce premier verre ? Après tout vous me devez bien ça.
— Si cela peut vous calmer je vous offrirai même deux verres, lança Calypso après avoir disposé devant lui un verre qu'elle remplissait d'un Scotch.
Il afficha un sourire que Calypso lui rendit immédiatement.
«Toujours être courtois et serviable avec les clients. Ce sont des rois ! » lui répétait sans cesse son patron. Il offrait même des primes aux employés qui remplissait sans fautes ses exigences. Il lui fallait cette prime ! Elle devrait suffisamment mettre de côté de l'argent afin de s'acheter un billet d'avion pour Chicago. Elle avait tellement hâte d'y être qu'elle devrait absolument être un employé modèle.
— C'est la première fois que je tombe sur un employé aussi généreux, fit-il remarqué à Calypso.
— Je ne veux pas perdre mon boulot, dit-elle en lui servant un deuxième verre.
Elle retira ensuite de sa poche deux liasses de billet qu'elle déposa dans la caisse sous le regard amusé du client.
— La prochaine fois je me ferai pardonner d'avoir été si sévère avec vous en vous invitant à boire.
— Vous pourrez peut-être commencer par me laisser de pourboire si cela vous tient tant.
— La maligne, rigola le client. Je vois bien votre jeu.
Calypso haussa les épaules et se retira pour mettre un peu d'ordre. Tenant habilement la caisse elle débarrassa les bouteilles vides qui jonchaient les tables. Contre toute attente, le client s'approcha d'elle et se mit à l'aider.
— Qu'est-ce qu'il y a ? S'enquit-elle en haussant les sourcils pour faire place à l'étonnement. Vous n'avez pas de quoi vous payer un autre verre, c'est ça ? Vous espérer que je vous offre un troisième pour m'avoir aidé à débarrasser les tables ?
Il se contenta de lui sourire et continuait à remplir la caisse qu'elle tenait de bouteilles vides.
— Pour votre information, dit-il enfin lorsqu'elle se dirigea derrière le comptoir pour ranger la caisse. Je m'assure toujours d'avoir de quoi me payer un verre avant de me rendre dans un bar.
— Et donc, je vous sers un troisième verre ? Fit-elle en saisissant la bouteille de Scotch qu'elle brandissait sous ses yeux.
Il acquiesça...
— Ça fait longtemps que vous travailler, ici ? Demanda-t-il après avoir but cul sec son verre pour en redemander un autre.
— Si c'est de la compagnie vous chercher, laissez-moi vous présenter Sayira, déclara-t-elle en pointant du doigt une femme rousse qui venait à peine de pénétrer le bar.
Le client l'observa se diriger vers les vestiaires avant de jeter un regard réprobateur à Calypso.
— Qu'est-ce que vous imaginez ? Que j'essaye de faire la causette avec vous pour ensuite vous attirez dans mon lit ? Je suis un homme de principe et pour votre gouverne je déteste les catins.
— Ne le prenez pas mal, marmonna Calypso qui craignait une tension. Je vous évite des problèmes tout simplement.
— Et quel problème je pourrai bien m'attirer en abordant des sujets un peu privés avec vous ?
— Si vous tenez réellement à votre vie évitez de m'aborder, dit-elle avant de quitter le comptoir pour rejoindre Pedro dans la cave.
Suivant les indications de leur patron, Pedro disposait chaque caisse selon leur prix afin d'y avoir mieux accès. Leur patron qui avait remarqué la présence de son employée se précipita vers elle avec un sourire qui ne présageait rien de bon à la jeune femme.
— Je voulais justement te voir une fois que j'aurai terminé ce travail. Maintenant que tu es là, ça tombe bien.
— Qu'est-ce que vous me voulez ? Demanda-t-elle en l'enveloppant d'un regard suspicieux.
— Que dirais-tu d'empocher trente milles Pesos d'ici la fin de la journée ?
Le visage de Calypso se décomposa. Son Patron aurait-il perdu la tête en lui proposant une telle somme d'un travail de six mois ?
— Ne fais pas cette tête voyons. Tu es chanceuse aujourd'hui et tu devrais te réjouir Calypso. Tu pourrais enfin revoir ta fille.
Calypso regretta de s'être laisser emporter cette nuit là. Boire autant et raconté à tout le monde tout ce qu'elle avait traversé et dû sacrifier pour atterrir ici lui faisait mourir d'embarras. À présent tout les employés d'ici et le patron savaient dorénavant qu'elle avait une fille qu'elle avait abandonné et qu'elle travaillait comme une forcenée pour réunir beaucoup d'argent afin de la revoir.
— Et pourquoi vous me donnerez une telle somme ? Même les primes que vous offrez aux employés n'est rien comparé à cette somme.
Son patron recula de trois pas et la scruta de la tête au pied. Calypso se sentit gênée par son geste qu'elle rougit d'embarras.
— Non, mais tu es parfaite pour ce boulot et si tu te conduis bien tu pourrais même en gagner plus.
— Quel boulot ? S'enquit-elle en fronçant les sourcils.
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